Le sénateur Jean-Pierre Bemba peut sortir libre de l’Ambassade de l’Afrique du Sud où il a trouvé refuge depuis les affrontements des 22 et 23 mars. C’est la Porte-parole de l’Union pour la Nation (UN), la sénateur Eve Bazaïba qui a livré cette information à www.lerevelateur.net, elle qui a mené des démarches et obtenu cette liberté et les signatures pour 60 jours de soins au Portugal. Tout a été conclu lundi 9 avril en toute sérennité. Aucun mandat d’arrêt n’a été lancé contre lui et il devra quitter Kinshasa à une date qui n’a pas été divulguée et y revenir le plus tôt possible. Sans son jet privé cloué au sol à l’aéroport de N’djili.
Rapide décrispation
Les observateurs expriment même leur surprise pour la rapidité avec laquelle la situation, entièrement tendue au départ, s’est décrispée. Eve Bazaïba a pris son courage entre les deux mains pour oser entreprendre une quelconque démarche. Elle a intéressé le président du Sénat, qui a émis quelques appréhensions quant à l’issue de la démarche. Il fallait associer deux personnes clés dans l’affaire, notamment les ambassadeurs de l’Afrique du Sud et du Portugal, mais aussi le Général Guéi de la MONUC.
Le puzzle manquait d’une pièce maîtresse pour atteindre le président de la République. Vital Kamerhe était la personne la mieux placée, pour ses relations personnelles avec Joseph Kabila, mais aussi pour sa position incontournable de président de l’Assemblée nationale. Le contact a été rapidement établi entre Joseph Kabila et le groupe, et la situation s’est décantée au même rythme. Le président du Sénat a signé la demande d’évacuation à l’Ambassade du Portugal. Eve Bazaïba s’est ensuite occupée de la note verbale au ministère des Affaires étrangères de même que les autorisations usuelles.
Aller-retour
Jean-Pierre Bemba, qui voyage avec toute sa famille, pourra revenir à Kinshasa au terme de son séjour médical de soixante jours au Portugal. Il se posera cependant quelques contraintes pour sa sécurité qui devra être réglée dans l’esprit du décret présidentiel de novembre mais aussi celles liées à son habitation car ses résidences ont été pilonnées lors des événements meurtriers qui ont opposé au sein des FARDC la garde présidentielle à sa garde rapprochée. Elles seront réhabilitées par le gouvernement selon les sources.
10 avril 2007
Actualités