Le ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, a estimé mardi soir à Kinshasa que la « première leçon à tirer » des violents combats qui ont secoué la capitale congolaise en mars devait être « une amélioration et une accélération » de la réforme de l’armée.
Les 22 et 23 mars, des affrontements meurtriers ont opposé l’armée régulière du président Joseph Kabila et la garde rapprochée de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba en plein coeur de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
La garde de l’adversaire malheureux du président Kabila à la présidentielle de 2006 a été totalement défaite au cours de ces combats à l’arme lourde, qui ont fait plus de 200 morts selon des sources diplomatiques.
« La première leçon à tirer de ces combats doit être une amélioration et une accélération du processus national de désarmement, démobilisation et réinsertion » de tous les combattants issus de différentes factions belligérantes pendant la dernière guerre en RDC (1998-2003), a déclaré M. De Gucht, au cours d’une réception à la résidence de l’ambassadeur de Belgique.
« Il est inacceptable que des membres de l’opposition disposent de milices », a-t-il souligné, affirmant que « le monopole de la force » devait rester à l’Etat et aux autorités légitimes issues des élections de 2006.
Il a fustigé le « comportement agressif de l’opposition » avant le déclenchement des violences, mais aussi déploré « le recours prématuré et inadapté à la force » par les autorités congolaises.
11 avril 2007
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