Peter Karim ne désarme pas en Ituri : Les négociations avec les Fardc tirent en longueur

7 mai 2007

Actualités


(L’Avenir Quotidien 07/05/2007)

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) mènent depuis la semaine dernière en Ituri dans la province Orientale, d’autres négociations rudes avec le chef de la milice du Front patriotique intégrationniste (Fni), Peter Karim. Ce dernier qui a embrassé le processus Ddr en livrant en deux vagues successives plus de 200 éléments de sa milice semble malheureusement traîner le pied présentement.

Pour ne pas laisser la situation en état au risque de voir la sécurité pourrir dans cette partie de la République, les autorités militaires ne baissent pas les bras. Elles viennent de lancer une laborieuse série de négociations qui risquent de lasser cette partie. Les forces légales sont aujourd’hui traînées d’une localité à l’autre dans l’Ituri en voulant convaincre à tout prix ce chef de guerre de rejoindre la voie de la paix. Les négociations qui se tenaient à Nioka sont délocalisées depuis aujourd’hui à Kpadroma pour quatre jours au moins. Selon le commandant des opérations en Ituri, général Myala joint hier par la radio Rtga, l’opinion sera fixée sur l’issue de ces négociations jeudi prochain.

Pourtant, lorsque le successeur de Thomas Lubanga au commandement de cette milice a livré la première vague de ses combattants aux forces loyales en février dernier, aussitôt suivie d’une autre, ce rythme avait généré une certaine confiance et d’aucuns s’attendaient voir l’opération prendre fin dans un mois. Hélas ! Autant le mixage de la troupe de Laurent Nkundabatware est capricieux, autant le désarmement, démobilisation et réinsertion sociale de la milice de Peter Karim l’est aussi, autant le brassage des soldats de JP Bemba l’était. La correction portée à cette dernière catégorie d’hommes en armes qui n’est pas certes un modèle à suivre de part et d’autre, devrait au moins inspirer les chefs de guerre qui résistent à entendre la voix de la raison. Au moment où les forces loyales privilégient encore la voie de la négociation, Nkundabatware et Peter Karim ont tout intérêt de rejoindre cette même voie afin d’épargner des souffrances inutiles aussi bien aux populations civiles qu’à leurs propres troupes que tous deux prétendent aimer, sans parler de la nation tout entière qu’ils ne sont pas loin d’affirmer vouloir libérer.

Mais tous deux redoutent probablement l’un ou l’autre fait qu’ils voudraient soustraire de la curiosité publique. A part des effectifs avancés qui ne reflètent pas toujours la réalité, le séjour de ces Congolais dans les maquis a été marqué par nombre d’actes qui ôteraient tout repos à leurs auteurs une fois plongés dans la vie publique. D’où, appellent-ils à d’interminables négociations dans l’espoir d’arracher du pouvoir légal des avantages indus… Comme le ferait aujourd’hui l’exilé à l’ambassade d’Afrique du Sud à Kinshasa. Contrairement à ce dernier qui serait boudé de l’extérieur, Peter Karim et Laurent Nkundabatware veulent rester au pays mais dorlotés à cause de leurs « hauts faits » d’arme. Ils oublient la sagesse selon laquelle « on récolte ce qu’on a semé ».

P.M 

À propos de kakaluigi

Agé de 66 ans, avec 35 ans passés en Afrique dans la République Démocratique du Congo comme missionnaire. Engagé dans l'évangélisation, le social et l'enseignement aux écoles sécondaires. Responsable de la Pastorale de la Jeunesse, Directeur du Bureau Diocésain pour le Développement (BDD), Directeur d'une Radio Communnautaire et membre du Rateco.

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