Kinshasa, le 23 mai 2007 – (D.I.A.) – Les chefs des confessions religieuses ont fait savoir que réconcilier, conscientiser les Congolais à renaître et à prendre en main leur destin constitue l’un des défis majeurs à relever par celles-ci. Ces responsables religieux ont insisté sur ce défi lors d’un point de presse qu’ils organisé récemment au siège de l’Eglise du Christ au Congo, ECC, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, RDC.
Les chefs des confessions religieuses en RDC ont expliqué l’importance de ce défi de réconcilier et conscientiser leurs concitoyens, en mettant en lumière le fait que la Commission vérité et réconciliation de transition n’a pas eu le temps et les moyens nécessaires pour accomplir cette noble mission. Dans le cadre de la consolidation de la paix, de l’unité nationale et la promotion de la réconciliation, les chefs des confessions religieuses RDC, ont séjourné du 6 au 11 mai 2007 à Beni, dans la province du Nord-Kivu et à Bunia, dans la Province Orientale pour le développement et l’harmonie du territoire national, comme cela a été rappelé lors de ce point de presse.
Comme partout ailleurs, les chefs des confessions religieuses, et ils ont eu à le signaler lors du point de presse, ont apporté à l’ensemble de la population de ces deux localités un message de paix, d’amour, d’unité, de réconciliation et d’espoir. Ils ont insisté sur la nécessité de préserver le climat de paix pour garantir l’unité et permettre la réconciliation du peuple congolais.
A Beni et Bunia, ont expliqué les chefs des confessions religieuses, leur délégation venue de Kinshasa a rencontré les chefs religieux locaux, des membres de la société civile, le commissaire de district de l’Ituri et des représentants du mouvement associatif. Lors du point de presse qui a eu lieu le 16 mai 2007 à Kinshasa, ils ont indiqué qu’ils ont salué les efforts fournis par les responsables locaux des confessions religieuses dans le cadre de la campagne de réconciliation déclenchée parmi les tribus qui dans l’Ituri se sont entretuées pour des raisons demeurées obscures.
Les chefs des confessions religieuses ont fait savoir aux représentants des médias invités à leur point de presse que la population est inquiète à cause de l’insécurité, car les armes circulent encore dans le district de l’Ituri. Ils ont souligné que celles récupérées par la Conader (Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion) ne représentent que le tiers des armes détenues par la population. Lesdits chefs de confessions religieuses ont signalé que la démobilisation pose encore des problèmes sérieux. Ils ont expliqué à ceux qui ont été invités à leur point de presse qu’en cette matière souvent les démobilisés sont arrêtés et quand ils s’échappent, ils retournent en forêt. Ils ont dit un mot sur d’autres qui ont été brassés à Kamina et qui retournent curieusement à Bunia où ils sont traqués. Ils s’enfuient en reprenant les armes. Lors de leur point de presse, les chefs des confessions religieuses ont déploré le fait que dans l’Ituri, malgré les enquêtes, l’impunité bat son plein et la population ne vaque plus à ses occupations quotidiennes. (Agence catholique D.I.A./ www.dia-afrique.org)
24 mai 2007
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