Massacre de civils en RDC: les rebelles des FLDR nient toute responsabilité
NAIROBI, 28 mai 2007 (AFP) – Les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (TPIR) ont nié lundi toute responsabilité dans le massacre de civils samedi dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où ils sont basés depuis 13 ans.Au moins 17 villageois ont été tués samedi soir à l’arme blanche à Kaniola, une collectivité du Sud-Kivu (est), lors d’une attaque attribuée par les populations aux FDLR. Mais 29 personnes auraient pu être tuées au total selon l’ONU.« Les FDLR (…) ne se sont jamais attaquées (…) à des populations civiles », a affirmé à l’AFP le président du mouvement, Ignace Murwanashyaka, joint au téléphone à Berlin: « nous condamnons les tueries ignobles et abominables en cours dans le Sud-Kivu et demandons (…) une enquête sur l’identité de leurs auteurs ».
« C’est le régime de Kigali qui est derrière les tueries (…) de civils en cours aussi bien dans le Nord-Kivu que dans le Sud-Kivu », a-t-il accusé, en dénonçant « les actes barbares du groupe +Rasta+ entretenu par le régime de Kigali en RDC ». Les « Rasta » forment un groupe composite constitué de miliciens locaux et étrangers, dont des dissidents des FDLR.
La Mission de l’ONU en RDC (Monuc) a annoncé lundi l’envoi d’une mission d’évaluation dans le groupement de Kaniola. Les combattants hutus rwandais, estimés actuellement à plus de 10.000 par l’ONU, sont présents depuis 13 ans dans les forêts et montagnes de l’est de la RDC où ils se livrent à des exactions contre les civils.
Certains de ces rebelles sont accusés par Kigali d’avoir activement participé au génocide de 1994 au Rwanda, qui a fait au moins 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie, selon l’ONU.
29 mai 2007
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