Kinshasa, le 30 mai 2007 – (D.I.A.) – Il faut contribuer à la formation de la population en l’aidant à comprendre les enjeux de la démocratie, car aspirer à un Etat de droit est une manière de vivre et une culture. Ce qu’ont souligné dans leur discours de circonstance lu par l’un d’eux les chefs de confessions religieuses, à l’ouverture de l’atelier de pré-test des modules de formation du programme « Paix, démocratie et bonne gouvernance », du 28 au 31 mai 2007. Cet atelier, organisé par le Roc, Réseau de l’observation des confessions religieuses, se déroule au centre Béthanie, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, RDC.
Les chefs de confessions religieuses estiment dans ce discours qu’après l’installation des institutions légitimes, le pays doit faire face à plus d’un défi, à savoir la consolidation de la paix à peine retrouvée, la construction d’une démocratie participante et la promotion de la bonne gouvernance. Ils estiment qu’il serait malheureux de s’arrêter en si bon chemin après tout le travail abattu. Selon le discours, les chefs des confessions religieuses ont fait savoir que la RDC sort d’une longue période de guerre et ont appelé les Congolais dans leur majorité à aspirer à l’avènement d’une société où règne la paix et où les droits humains sont respectés. Pour les chefs de confessions religieuses il est temps de mettre fin à la gestion calamiteuse qui caractérise les Congolais. Ils ont invité ces derniers à se comporter autrement vis-à-vis de leur pays et de ses énormes ressources.
Lors de la même ouverture de cet atelier, le coordonnateur technique du Roc, le pasteur Emmanuel Kazadi, a entre autres souligné que l’aspiration des peuples congolais à la sécurité et à la paix constitue l’un des fondements les plus forts et les plus légitimes du contrat social liant le citoyen à l’autorité publique. Le coordonnateur technique du Roc a fait savoir que ce programme entamé entreprend de relever les défis de la violence en faisant du règlement pacifique des conflits d’intérêts le principe fondateur. Ceci en projetant une dynamique de paix et de la sécurité essentielle à la reconstruction de la République Démocratique du Congo.
Le pasteur Emmanuel Kazadi a révélé que la paix est inextricablement liée à l’égalité entre l’homme et la femme et que le maintien et la promotion de la paix et de la sécurité exigent la participation des femmes à la prise de décision. Il a souligné que le respect des droits de l’homme est le principe fondamental pour la société démocratique. Et d’ajouter que l’expérience partout dans le monde a démontré que le respect des droits de l’homme est un élément clé pour la paix et la prospérité durable.
Parlant de la bonne gouvernance, ledit coordonnateur a indiqué quelques points importants sur lesquels repose celle-ci. A ses yeux, pour le Roc, la participation consciente des citoyens congolais à la gestion de la cité n’est pas un privilège mais plutôt un acquis universel au même titre que le respect des droits de l’homme. Le pasteur Emmanuel Kazadi a énuméré d’autres considérations de la bonne gouvernance en soulignant que la compétence qui porte sur la gestion rationnelle du trésor public, de l’information, mais aussi sur l’établissement des rapports entre les hommes, tout en inculquant l’amour du travail, l’imagination créatrice, le sens de responsabilité, l’attachement aux citoyens et aux institutions. (Agence catholique D.I.A./ www.dia-afrique.org)
30 mai 2007
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