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Accra, Ghana (PANA) – « Le débat n’était pas facile, il fut même quelque pénible, mais cela montre tout le travail que nous aurons à faire pour que les principaux décideurs soient au même niveau d’information pour prendre des décisions correctes », a déclaré mardi tard dans la soirée, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, à la fin de la 9ème conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation continentale. Le président de la Commission de l’UA a confirmé que son mandat a été prolongé de six mois. « Je reste jusqu’en janvier parce que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection », ajoutant que de nouvelles candidatures vont être annoncées.
« J’ai quand même un regret, les élections prochaines risquent de se faire sur des bases anciennes dont on a largement montré les limites. C’est à dire un président de la Commission qui n’aura pas à choisir des commissaires, des règles et des structures qui sont largement dépassées et l’audit va le démontrer », a-t-il ajouté. Concernant le « Grand débat » sur le gouvernement fédéral africain qui a polarisé l’attention pendant deux jours dans la capitale ghanéenne, il fut sans concession, selon une source proche des réunions à huis- clos. Selon les pointages effectués par le secrétariat de l’UA, 41 chefs d’Etat et de gouvernement africains ont pris la parole durant le grand débat sur le gouvernement d’union, seul point à l’ordre du jour du sommet d’Accra. Il ressort ainsi de ce pointage que 17 pays regroupés autour de l’Afrique du Sud ont clairement exprimé leur opposition à la mise en place d’un gouvernement continental. A l’opposé, 15 Etats ont réaffirmé leur adhésion à un gouvernement d’union, alors que 9 pays ont déclaré être favorables à ce gouvernement, à condition qu’il se fasse de façon graduelle. Sur la base de ces statistiques, le président Thabo Mbeki a, selon note source, estimé que la majorité s’est prononcée en faveur du « non ». Une interprétation rejetée par le président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui range les 9 Etats « gradualistes » dans le rang des pays qui veulent aller au gouvernement d’union, ce qui porte leur nombre à 24. Pour trouver un compromis, le président du Sénégal a alors proposé la création d’une Commission chargé de faire la synthèse des travaux et d’élaborer une feuille de route avec des objectifs précis. Cela a permis de déboucher sur l’unique compromis instituant la création d’un Conseil ministériel chargé d’affiner la stratégie menant vers le gouvernement d’union. |
Gouvernement africain: « Un débat sans concession »
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5 juillet 2007
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