Affaire Serge Maheshe: deux civils avouent et chargent les témoins du crime

17 juillet 2007

Actualités

 

 RD CONGO – 16 juillet 2007 – AFP 

Deux civils ont avoué lundi avoir tué le journaliste congolais Serge Maheshe et ont désigné les deux témoins du crime comme étant leurs commanditaires, lors d’une audience devant le tribunal militaire de Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

  

Journaliste à la radio Okapi (parrainée par l’ONU), Serge Maheshe (31 ans), a été abattu le 13 juin par deux inconnus à Bukavu, alors qu’il s’apprêtait à monter dans sa voiture. Les tueurs se sont enfuis sans tenter d’ouvrir le feu sur les deux amis du journaliste, Serge Mohima et Alain Shamavu, qui se trouvaient à ses côtés. 

Les deux témoins ont été arrêtés le 30 juin, après avoir été désignés comme les commanditaires de l’assassinat par Freddy Bisimwa et Masasile Rwezangabo, deux civils qui avaient reconnu avoir commis le crime. 

En dépit d’accusations jugées « invraisemblables » par leurs avocats, MM. Mohima et Shamavu ont été inculpés pour « association de malfaiteurs dans le but de préparer un assassinat ». 

Lundi, après quatre jours de suspension d’audience, les deux tueurs présumés, connus pour des actes de petit banditisme et comparaissant pour « association de malfaiteurs » et « assassinat », ont réitéré leurs accusations et leurs aveux. 

Freddy Bisimwa et Masasile Rwezangabo ont déclaré avoir été mandatés par les deux amis de la victime, qui leur auraient donné 40 dollars pour acheter une arme et tuer le journaliste, contre la promesse de recevoir 30.000 dollars et une aide pour gagner l’Afrique du Sud une fois le crime commis. 

Ils ont ajouté être allés « boire une bière dans un hôtel » après le crime avec les deux témoins, sans toutefois donner la moindre indication quant au mobile au crime. 

MM. Mohima et Shamavu ont rejeté en bloc ces accusations, dénonçant une volonté d’étouffer la vérité sur la mort de leur ami, qu’ils avaient conduit à l’hôpital général de Bukavu peu après le crime, au vu de nombreux témoins, dont des officiers de police. 

Au total 14 personnes comparaissaient lundi. Parmi eux, figuraient deux militaires, présentés à l’ouverture du procès comme les meurtriers présumés et dont la relaxe a même été demandée lundi par l’un des deux civils ayant reconnu le crime. 

Démarré précipitamment au lendemain même de l’assassisat, le procès a fait l’objet de multiples ajournements pour des « compléments d’enquête ». 

Les avocats des témoins ont vu rejetées leurs demandes de libération conditionnelles ainsi que leur demande de transfert du procès devant une juridiction civile. 

Ils ont exigé lundi une nouvelle reconstitution sur les lieux du crime – la première ayant été réalisée avec les accusés militaires – et ont demandé que soit retrouvé l’homme à qui l’arme du crime aurait été achetée. 

Les audiences doivent se poursuivrent dans les jours qui viennent. 

Aucun élément ne permet de dire si l’assassinat de Serge Maheshe est lié ou pas à son métier de journaliste. 

 

À propos de kakaluigi

Agé de 66 ans, avec 35 ans passés en Afrique dans la République Démocratique du Congo comme missionnaire. Engagé dans l'évangélisation, le social et l'enseignement aux écoles sécondaires. Responsable de la Pastorale de la Jeunesse, Directeur du Bureau Diocésain pour le Développement (BDD), Directeur d'une Radio Communnautaire et membre du Rateco.

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