Fondée à la fin de la deuxième guerre mondiale, l’Organisation des Nations unies avait, entre autres, pour objectif de mettre fin au colonialisme. Mais aujourd’hui, elle est tellement présente sur le continent africain que certaines personnes pensent qu’elle joue plutôt un rôle contraire à ce premier objectif.
Près de 50 000 casques bleus des Nations unies tentent de maintenir la paix dans sept pays africains. Des 28 soldats patrouillant dans le désert du Sahara occidental, aux 16.593 soldats, 728 observateurs militaires et 1.036 policiers déployés en République démocratique du Congo, l’ONU assume beaucoup responsabilités à travers le continent. Certaines opérations, comme celles au Liberia et en Sierra Leone, gèrent les conséquences d’anciens conflits. D’autres, à l’image des troupes onusiennes déployées à la frontière entre l’Ethiopie et l’Erythrée, tentent d’empêcher la reprise de la guerre. Expansion
Et de nouvelles opérations pourraient voir le jour. La Somalie pourrait accueillir une force de l’ONU ainsi que la République centrafricaine et le Tchad.
Au Soudan, en plus des casques bleus déjà présent dans le Sud, une force hybride composée de soldats des Nations unies et de l’Union africaine, de 20.000 hommes, pourrait être déployée dans le Darfour, dans l’Ouest du pays. L’Union africaine aurait bien aimé jouer un rôle plus important dans la résolution de tous ces conflits mais elle dispose de peu ressources pour faire face à de tels besoins.
Il revient donc à la communauté internationale de sauver ce qui peut l’être, pendant que les dirigeants africains essaient de trouver des solutions politiques aux complexes conflits du Continent. Le département de maintien de la paix de l’ONU est donc responsables de ces opérations ainsi que de six missions “politique et maintien de la paix” en Afrique.
Certaines sont petites et mal connues ; c’est le cas de la mission en Guinée Bissau, forte de 23 personnes, opérationnelle depuis 1999. Cependant, l’ONU fait beaucoup en Afrique que de maintenir la paix.
D’autres activités
Son agence pour les réfugiés, le HCR, s’occupe de près 2,5 million d’Africains. Certains camps de réfugiés existent depuis plusieurs années, comme ceux qui abritent un demi-million de personne en Tanzanie. Des réfugiés qui ont commencé à retourner progressivement en République démocratique du Congo et au Burundi.
D’autres, tels ceux implantés dans l’est du Tchad accueillant des femmes et des enfants du Darfour, bénéficient d’une couverture régulière par les medias. Le Programme alimentaire mondial de l’ONU leur fournit les vivres, acheminés à partir du port au Cameroun, via le Niger et tout le long de la frontière soudanaise dans l’est.
Pendant la saison des pluies, les camions transportant les vivres passent par le Sahara et la Libye. C’est une extraordinaire opération logistique, quelques fois confrontées à des risques d’attaques de bandits ou de rebelles. L’assistance est souvent distribuée par ponts largages aériens.
Et ce n’est pas que les réfugiés d’Afrique qui dépendent de l’ONU. En effet, ses enfants sont vaccinés par l’Organisation mondiale de la Santé. Ses récoltes sont évaluées par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO. Et la liste continue.
22 juillet 2007
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