La justice belge a commencé à étudier plusieurs questions soulevées par les experts de l’ONU sur le financement, via l’exploitation des ressources naturelles, des milices et groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué vendredi le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht.
Ce rapport « réfère à des activités en lien avec la Belgique », souligne M. De Gucht. Une investigation est en cours au sujet d’une tentative de vendre du pyrochlore, un minerai qui fournit du niobium, un métal aux propriétés voisines du tantale.
En RDC, l’exploitation des richesses du sous-sol profite notamment à des groupes armés responsables des hostilités dans l’est du pays. Le rapport que les experts de l’ONU ont remis le 18 juillet dernier est à situer dans le cadre du régime des sanctions que les Nations unies ont mis sur pied contre la RDC.
Implication
Constatant que le rapport renvoie à des activités en lien avec la Belgique, M. De Gucht a demandé au groupe d’experts de l’ONU de recevoir les indices de l’implication éventuelle de ressortissants ou de sociétés belges. « S’il y a des indices fondés (…) je transmettrai ces informations au parquet fédéral qui engagera l’action adaptée », a assuré M. De Gucht.
Selon les quotidiens De Morgen et De Tijd, le rapport affirme notamment que la Belgique est de loin le plus gros importateur d’étain en provenance de l’est de la RDC. Elle resterait également la plaque tournante de l’or en provenance de l’est du Congo, avec lequel des armes illégales sont notamment achetées.
La Belgique a insisté ces derniers temps auprès de l’Union européenne et du Conseil de sécurité de l’ONU pour que la communauté internationale utilise les instruments disponibles pour arrêter le financement des groupes armés par l’exploitation illégale des richesses naturelles.









28 juillet 2007
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