Les opérations militaires contre des rebelles rwandais dans l’est de République démocratique du Congo (RDC) seront « désormais » menées par des « brigades intégrées » de l’armée congolaise, a-t-on appris mercredi auprès de l’armée et de la Mission de l’ONU en RDC (Monuc).
Ces opérations des Forces armées de la RDC (FARDC) « vont se poursuivre, mais seront menées uniquement par des unités intégrées issues du brassage », a déclaré le général Vainqueur Mayala, commandant de la 8e région militaire, au cours d’un point de presse à Goma, capitale du Nord-Kivu.
Elles avaient été initialement confiées à des brigades « mixées », constituées pour moitié d’ex-soldats insurgés fidèles au général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda.
Cinq brigades « mixées » avaient été ainsi déployées au Nord-Kivu notamment pour y mettre fin à des exactions des rebelles hutus rwandais contre les populations civiles.
Le processus de « mixage » avait débuté en janvier à la suite d’un accord entre Kinshasa et Nkunda, pourtant visé par un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre, à la suite de sa brève occupation en juin 2004 de la ville de Bukavu (Sud-Kivu).
« Le gouvernement mettra en place d’autres unités brassées et intégrées qui vont devoir continuer de faire la guerre contre les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) », a insisté le chef militaire du Nord-Kivu.
Le général Mayala réagissait à une récente déclaration du général Gabriel Amisi, chef d’état-major de la force terrestre de l’armée congolaise, faisant état d’une suspension des opérations contre les FDLR dans le Nord-Kivu.
De son côté, le porte-parole de la Monuc, Kemal Saïki, a renouvelé l’appui de la mission onusienne au gouvernement « dans ses actions militaires visant à faire pression sur les groupes armés étrangers pour qu’ils quittent le territoire congolais ».
La mission de traquer les rebelles hutus rwandais, présumés responsables du génocide rwandais de 1994, a été confiée à des brigades « intégrées » pour mettre fin à « l’exarcebation des tensions interethniques et des manipulations politiciennes qui avaient été observées à la suite du lancement fin avril d’opérations contre les FDLR par des bataillons mono-ethniques tutsis des brigades mixées », a expliqué M. Saïki, citant les autorités congolaises.
Le brassage est un processus lancé depuis 2004 pour former de nouvelles brigades de l’armée congolaise. A la différence des unités « mixées », les brigades « intégrées » issue du brassage comptent dans leur rang des combattants de toutes les anciennes factions belligérantes de la dernière guerre en RDC (1998-2003). Source: http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=15185
20 août 2007
Actualités