Les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont nié mercredi toute implication dans des enlèvements de civils la semaine dernière dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont nié mercredi toute implication dans des enlèvements de civils la semaine dernière dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Les FDLR déclarent qu’elles ne sont en rien impliquées dans les attaques et enlèvements qui ont eu lieu vendredi 17 août 2007 dans le Nord-Kivu et demandent une enquête pour déterminer l’identité de leurs auteurs », affirme un communiqué reçu mercredi à l’AFP à Nairobi et signé par le président du groupe rebelle, Ignace Murwanashyaka. « Les FDLR rappellent qu’elles ont toujours cohabité pacifiquement avec les populations autochtones congolaises aussi bien dans le Sud que dans le Nord-Kivu », affirme notamment le communiqué.
Mardi, un notable du territoire de Rutshuru (75 km au nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu), Paul Ndeze, a affirmé qu’une quarantaine de jeunes d’un village du Nord-Kivu, « enlevés vendredi (17 août) par des combattants hutus des Forces démocratiques (FDLR), ont été relâchés dimanche ». Selon le notable, les rebelles hutus avaient investi le village, après le retrait des soldats de la brigade « mixée » Bravo de Nyakakoma, à 150 km au nord de Goma, avant de le piller.
Mercredi,
la Mission de l’ONU en RDC (Monuc) a affirmé qu’au total 51 personnes avaient été enlevées par ces rebelles des FDLR, qui ont contraint leurs otages « à porter leur butin pendant plusieurs jours ». Libérés dimanche près de Nyamilima, à une vingtaine de km de Nyakakoma, les otages ont été escortés lundi jusqu’à leur village par des Casques bleus, a précisé Kemal Saïki, porte-parole de
la Monuc, au cours d’un point presse à Kinshasa.
De leur côté, les FDLR dénoncent « une campagne orchestrée savamment pour (les) salir ». « Les FDLR informent le public que le Nord-Kivu était resté un îlot de paix jusqu’à l’arrivée des troupes du général (déchu tutsi congolais) Laurent Nkunda au début de l’année 2007 qui a reçu du (président rwandais) Paul Kagame la mission de mettre le Kivu à feu et à sang (…) et de faire endosser la responsabilité de ces crimes aux FDLR », selon leur communiqué.
Des soldats de la brigade congolaise « mixée » Bravo se sont récemment retirés des positions où ils étaient déployés depuis plusieurs mois à Rutshuru, après l’annonce des autorités militaires congolaises de confier la traque des rebelles hutus rwandais à des « brigades intégrées ».
La Monuc a affirmé mercredi que depuis « l’abandon de plusieurs positions par les FARDC de la brigade Bravo sur l’axe Rutshuru – Ishasha (à entre 50 et 150 km au nord de Goma), les FDLR ont refait surface sur cet axe et perpétré plusieurs exactions », dont le pillage de Nyakakoma.
23 août 2007
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