Une 3e guerre en RDC? Les promoteurs? Toujours les mêmes. Nkunda et ses alliés sont toujours vigilants et prêts à intervenir. Mais qui donne les armes à ce Nkunda ?
RDC: trêve fragile au Nord-Kivu après une semaine de combats meurtriers
GOMA (AFP) — Une trêve fragile se maintenait dimanche au Nord-Kivu, dans l’est de la RDCongo, après une semaine émaillée de combats entre soldats loyalistes et insurgés ralliés au général déchu Laurent Nkunda qui ont fait plus d’une centaine de morts selon l’armée congolaise. En dépit de la poursuite de mouvements de troupes sur le terrain, notamment des Forces armées congolaises (FARDC) qui renforcent leur dispositif, la situation est restée globalement calme dimanche. L’arrivée dans la matinée à Kinshasa du ministre rwandais des Affaires étrangères, Charles Murigande, qui a réaffirmé sa volonté de renforcer les liens entre les deux pays voisins, était aussi de nature à « apaiser les choses », selon un observateur de l’ONU. M. Murigande a lui-même estimé que sa visite en RDC allait « aider à résoudre la situation » d’insécurité dans l’est du Congo.
Les relations entre Kinshasa et Kigali sont encore empoisonnées par la récurrence de tensions interethniques dans les Kivu où vit une petite minorité tutsie, et par la présence de groupes rebelles hutus rwandais (FDLR), accusés par Kigali d’avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda qui a fait selon l’ONU environ 800.000 morts, essentiellement des Tutsis. « Nous devons ensemble faire un effort pour les désarmer (les FDLR), les démobiliser, les mettre hors du territoire congolais », a affirmé le chef de la diplomatie rwandaise. Depuis le 27 août, des troupes du général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda, qui se pose en défenseur de sa communauté dans l’est congolais, ont attaqué plusieurs positions de soldats loyalistes dans le territoire de Masisi, à l’ouest de Goma (capitale du Nord-Kivu).
A Katale, localité située à plus de 50 km au nord-ouest de Goma, « les insurgés ont perdu 97 hommes » jeudi, tandis que « trois morts et 33 blessés » ont été enregistrés du côté des loyalistes, a déclaré dimanche à l’AFP le colonel Delphin Kahimbi, commandant en second des FARDC au Nord-Kivu. D’autres accrochages ont fait au moins une dizaine de morts, dont des civils, dans différentes localités du Masisi, selon des sources militaires congolaises et des témoignages d’habitants. Aucun affrontement n’a été signalé depuis jeudi, en dépit d’accrochages en fin de semaine à Ngungu (sud du Masisi), d’où des combattants « nkundistes » ont été chassés par des éléments de la 14e brigade « intégrée » venus du Sud-Kivu voisin, selon le colonel Kahimbi. Le colonel Kahimbi a par ailleurs confirmé l’arrivée progressive de renforts de l’armée au Nord-Kivu, annoncés jeudi par Kinshasa. Ces troupes dites « intégrées » doivent prendre « la relève » de toutes les troupes non encore passées par le processus national de réforme de l’armée et poursuivre sur le terrain la traque des FDLR et d’autres groupes armés locaux.
A l’aéroport de Goma, les rotations d’avions cargo se sont poursuivies dimanche, acheminant des militaires de la 15e brigade intégrée depuis Kisangani (nord-est), a constaté une journaliste de l’AFP. Dans le nord de la province, la 6e brigade intégrée venue d’Ituri (nord-est) se rapprochait de Rwindi, dans le territoire de Rutshuru, à une centaine de km au nord de Goma, selon des sources militaires congolaises. De leur côté, les troupes insurgées ralliées à Nkunda se concentraient dans des positions réparties suivant un grand arc de cercle d’environ 60 km de rayon au nord et à l’ouest de Goma, selon les mêmes sources. Samedi, l’ex-général tutsi congolais a affirmé à l’AFP qu’il n’était « pas en guerre » mais qu’il riposterait s’il était attaqué, accusant Kinshasa de refuser de « négocier un plan de paix ». De son côté, la Mission de l’ONU en RDC (Monuc) continuait à « exercer de fortes pressions pour éviter de nouveaux combats » et pour favoriser « un dialogue » entre les parties, a indiqué sa porte-parole au Nord-Kivu, Sylvie van den Wildenberg.
RDC: arrivée à Kinshasa du chef de la diplomatie rwandaise
Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Charles Murigande, est arrivé dimanche à Kinshasa pour une visite de travail de trois jours en République démocratique du Congo (RDC), a constaté un journaliste de l’AFP.
M. Murigande, accueilli à sa descente d’avion par son homologue congolais Antipas Mbusa Nyamwisi, a déclaré à la presse, être venu en RDC pour « renforcer les relations d’amitié et de coopération » entre son pays et la RDC et « les consolider davantage ». Le chef de la diplomatie rwandaise devrait rencontrer les dirigeants congolais dont le président Joseph Kabila. La visite de M. Murigande à Kinshasa intervient dans un contexte particulièrement tendu dans l’est de la RDC où de violents combats ont opposé la semaine dernière l’armée congolaise à des insurgés ralliés au général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda, proche de Kigali. M. Murigande estime que sa visite en RDC « va aider à résoudre la situation » d’insécurité dans l’est du Congo. Les relations bilatérales entre les deux Etats sont encore empoisonnées par la récurrence de tensions interethniques dans l’est de la RDC où vit une petite minorité tutsie, et la présence depuis 13 ans de groupes rebelles hutus rwandais, accusés par Kigali d’avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda qui a fait selon l’ONU, environ 800.000 morts, essentiellement des Tutsis. « Nous devons ensemble faire un effort pour les désarmer, les démobiliser, les mettre hors du territoire congolais » où ils se livrent depuis plusieurs années à des exactions contre les populations civiles, a affirmé le chef de la diplomatie rwandaise venu à Kinshasa à l’invitation de son homologue congolais. Dans une lettre adressée à la mi-juillet à M. Murigande, le ministre congolais des Affaires étrangères avait « salué » la volonté de Kigali de « tout mettre en oeuvre pour développer des relations d’amitié et de coopération bilatérale et explorer ensemble la possibilité d’entamer un dialogue bilatéral franc (…) pour vider tout contentieux » existant entre les deux voisins.
Nord-Kivu (RDC): plus d’une centaine de morts en une semaine, selon l’armée.
Les combats entre soldats loyalistes et insurgés ralliés au général déchu Laurent Nkunda ont fait plus d’une centaine de morts depuis une semaine au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un bilan communiqué dimanche par l’armée.
A Katale, localité située à plus de 50 km au nord-ouest de Goma (capitale du Nord-Kivu), « les insurgés ont perdu 97 hommes » jeudi, tandis que « trois morts et 33 blessés », dont trois « très gravement touchés », ont été enregistrés du côté des loyalistes, a déclaré à l’AFP le colonel Delphin Kahimbi, commandant en second des Forces armées congolaises (FARDC) au Nord-Kivu. Des combats à l’arme lourde avaient duré plus de quatre heures dans cette localité du territoire de Masisi où quelque 1.500 insurgés avaient tenté en vain de s’emparer du quartier général d’une brigade gardé par moins d’un millier de loyalistes. Des Casques bleus envoyés en patrouille dans le secteur après les hostilités, notamment pour évacuer les blessés, ont fait état de « pertes importantes » du côté des insurgés, sans pouvoir établir un bilan précis, a indiqué à l’AFP Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de la Mission de l’ONU en RDC (Monuc) à Goma. En dehors de Katale, où ont eu lieu les combats les plus intenses, d’autres accrochages ont fait au moins une dizaine de morts, dont des civils, depuis le 27 août dans différentes localités du Masisi, selon des sources militaires congolaises et des témoignages d’habitants.
RDC: tensions dans l’est, Nkunda accuse Kinshasa de refuser le dialogue
GOMA (AFP) — Le général déchu Laurent Nkunda a accusé samedi le gouvernement de Kinshasa de refuser de « négocier un plan de paix » au Nord-Kivu, province de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où une trêve fragile était respectée après d’intenses combats cette semaine. « Nous sommes prêts à négocier un plan de paix, mais le gouvernement ne veut pas. Au contraire, il veut résoudre les problèmes par les armes », a déclaré le dissident tutsi congolais, joint par téléphone dans son quartier général de Kirolirwe, dans les montagnes du Masisi (Nord-Kivu). De violents combats ont opposé jeudi des soldats loyalistes des Forces armées congolaises (FARDC) et des insurgés ralliés à Nkunda, qui ont tenté en vain de s’emparer de Katale, dans le centre du Masisi. Les incidents ont débuté le 27 août dans l’est avec l’attaque d’un véhicule d’escorte des FARDC par des éléments « nkundistes », qui a fait quatre morts, selon les FARDC et l’ONU. Le lendemain, les insurgés délogeaient les FARDC des localités voisines, faisant neuf morts.
Une trêve fragile s’est installée jeudi après-midi et était respectée samedi, en dépit d’un accrochage vendredi à Ngungu (sud du Masisi), d’où des combattants « nkundistes » ont été chassés. « Je ne suis pas en guerre, mais si le gouvernement m’attaque encore, je vais riposter. Et je pense que (la prise de) Ngungu est la dernière réussite du gouvernement », a affirmé le dissident. « Nous continuons à exercer de fortes pressions pour éviter la reprise de combats », a déclaré à l’AFP Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de la Mission de l’ONU en RDC (Monuc) au Nord-Kivu, déplorant que les récents combats aient entraîné des « milliers » de nouveaux déplacés dans une région qui en compte déjà 650.000.
De son côté, Nkunda a rejeté la responsabilité des violences sur le gouvernement qui « ne veut pas respecter les accords de Kigali ». En janvier, Kinshasa avait passé un accord avec Nkunda à Kigali, pour favoriser l’intégration de ses troupes (estimées à 3.500 hommes au maximum) à l’armée régulière après de violents combats fin 2006. Cinq brigades « mixées », constituées de loyalistes et de nkundistes à part égale, ont été déployées au Nord-Kivu. Mais à la mi-août, les éléments nkundistes ont abandonné leurs positions après l’annonce de l’armée de leur retirer la tâche de traquer les rebelles hutus rwandais (FDLR) présents en RDC pour la confier à des brigades « intégrées », formées dans le cadre du processus national de réforme de l’armée.
Nkunda estime que le gouvernement n’a pas tenu ses engagements, en ne formant que cinq brigades sur les six prévues, en refusant de « mixer » le commandement de l’armée au Nord-Kivu, en retirant aux brigades mixées la tâche de traquer les FDLR et en bloquant de ce fait le retour de milliers de Tutsis congolais réfugiés au Rwanda voisin. De leur côté, les autorités de Kinshasa ont affirmé à plusieurs reprises qu’il n’avait jamais été question d’étendre « le mixage » à l’état-major et que ce processus était une solution « provisoire » avant l’envoi des brigades mixées dans des camps militaires, pour y être démobilisées et formées avant d’intégrer l’armée régulière. Samedi à Kinshasa, le représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs africains, Roeland Van de Geer, a plaidé pour « un renforcement de la coopération » entre Kigali et Kinshasa pour « résoudre le problème des FDLR et aussi le problème de Nkunda ». Il a appelé à « renforcer la coopération entre les deux capitales » et à faire appliquer le « pacte de sécurité et de stabilité régional », signé en décembre 2006 à Nairobi.
RDC : la crainte d’une escalade provoque de nouveaux mouvements de réfugiés au Nord-Kivu
31 août 2007 – Des milliers de nouveaux déplacés internes fuient les tensions et l’insécurité accrues dans les districts de Masisi et de Rutshuru au Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), annonce aujourd’hui le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). « La population de l’un des camps de fortune à Mugunga, situé à 15 kilomètres à l’ouest de Goma, a doublé ces deux dernières semaines, selon ceux qui y vivent. Il y a tout juste quatre semaines, Mugunga hébergeait quelque 9.000 personnes déplacées internes. Aujourd’hui, on compte environ 18.000 personnes », a déclaré la porte-parole de l’agence, Jennifer Pagonis lors de sa conférence de presse au Palais des Nations à Genève. Depuis décembre 2006, plus de 20 sites comme celui de Mugunga sont apparu dans la province du Nord-Kivu, alors que les familles d’accueil n’ont plus les capacités pour héberger les nouveaux arrivants.
« Nous sommes de plus en plus inquiets quant à l’augmentation du déplacement et des atrocités dans l’est de la RDC. Avec l’accroissement des tensions et le déploiement de forces militaires, la situation risque de dériver vers une catastrophe humanitaire et un désastre en matière de droits de l’homme », a prévenu Jennifer Pagonis. « Selon nos équipes, davantage de déplacés ont continué à arriver dans divers sites ces derniers jours, alors que les Congolais vivant dans de nombreux villages situés dans les districts de Masisi et Rutshuru craignent des affrontements entre les forces gouvernementales régulières de la RDC, les troupes hors-la-loi résistant à l’intégration dans l’armée régulière et divers groupes rebelles », a expliqué la porte-parole.
« Les personnes déplacées internes présentes à Mugunga ont indiqué avoir fui par crainte des combats et de l’escalade de la violence, et non à cause d’attaques directes ». « Depuis lundi, quelque 600 personnes déplacées ont trouvé refuge, dans des conditions de surpeuplement, dans un bâtiment scolaire près de Mugunga. Les déplacés présents dans le site de Mugunga vivent dans des conditions précaires sur de la roche volcanique ». « En 1994, Mugunga avait été le théâtre d’une tragédie humanitaire, lorsque des centaines de milliers de réfugiés rwandais y étaient arrivés après avoir fui leur pays suite au génocide rwandais, formant l’un des plus grands camps de réfugiés à cette époque ».
« L’accès aux déplacés est un problème pour les agences humanitaires à cause de la dégradation de la situation sécuritaire. Lorsque c’est possible, nos équipes de surveillance sur le terrain visitent régulièrement les zones de déplacement pour évaluer les besoins ». La porte-parole a indiqué que pour améliorer les conditions de vie sur le site de Mugunga, l’UNHCR a organisé une formation hier pour les représentants des déplacés et les autorités locales à Mugunga, mettant l’accent sur la gestion du camp. « Nos équipes ont fourni des instructions pour la distribution de l’eau, la maintenance des abris et des latrines. D’autres ONG et agences des Nations Unies fournissent d’urgence des articles domestiques et des rations alimentaires aux déplacés dans ce site ainsi que d’autres au Nord-Kivu ». « Nous préparons actuellement davantage de projets pour améliorer les conditions de vie dans les sites accueillant des déplacés au Nord-Kivu. Depuis décembre 2006, environ 180.000 Congolais ont été nouvellement déplacés au Nord-Kivu, incluant des mouvements de réfugiés vers l’Ouganda. Les dernières informations datant de la semaine dernière font état de quelque 10.000 Congolais ayant fui vers le district de Kisoro au sud-ouest de l’Ouganda. Au total, on compte maintenant plus de 650.000 déplacés internes dans la province du Nord-Kivu », a dit Jennifer Pagonis.
Les FDLR accusent Kigali d’avoir envoyé en RDC 12.000 soldats pour Nkunda
NAIROBI, 30 août 2007 (AFP) – Les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont accusé Kigali d’avoir envoyé, depuis début 2007 en République démocratique du Congo (RDC), 12.000 soldats en renfort de l’ex-général congolais Laurent Nkunda, selon un communiqué reçu jeudi.« Le régime fasciste de Kigali a mobilisé plus de 12.000 militaires et les a mis à la disposition du général Laurent Nkunda. Ce renflouement vise à soutenir les opérations de déstabilisation et de reconquête des territoires de l’est de la RDC (frontaliers du Rwanda) et de contrôle des zones riches en minerais », affirme le communiqué daté de Paris.
« Dans la nuit du 18 au 19 juillet 2007, une quinzaine de camions remplis de matériel et d’hommes ont quitté le Rwanda et ont traversé la frontière rwando-congolaise pour rejoindre les troupes de Laurent Nkunda via Bunagana », localité congolaise à la frontière avec l’Ouganda, accusent les FDLR.
« Ces militaires portaient des uniformes de l’armée rwandaise si bien que la Monuc (Mission des Nations unies en RDC) elle-même l’a remarqué », affirme le groupe rebelle rwandais.
Le communiqué des FDLR cite nommément plusieurs personnes présentées comme des officiers de l’armée régulière rwandaise faisant partie des troupes du dissident Nkunda.
Les FDLR « appellent la communauté internationale à prendre ses responsabilités et agir vite afin d’empêcher le régime fasciste de Kigali de mettre encore une fois à feu et à sang la région des Grands Lacs », conclut le communiqué.
Les combattants FDLR sont réfugiés dans l’est de la RDC depuis la fin du génocide de 1994 au Rwanda, qui a fait selon l’ONU, environ 800.000
morts,parmilaminoritéethnique tutsie et les Hutus modérés. De nombreux rebelles FDLR sont accusés d’avoir participé aux massacres.
Depuis la fin du génocide, le pouvoir à Kigali est dominé par la minorité tutsie, dont font partie MM. Kagame et Nkunda.
Les FDLR sont considérées comme la principale source d’insécurité dans l’est de la RDC, où des affrontements opposent depuis plusieurs jours des militaires congolais ralliés à l’ex-général Nkunda aux forces loyalistes congolaises.
RDC: reprise des combats entre soldats loyalistes et pro-Nkunda dans l’est
KINSHASA, 30 août 2007 (AFP) – Des militaires ralliés à l’ex-général Laurent Nkunda ont attaqué tôt jeudi une position de l’armée régulière à Katale (Nord-Kivu), dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris auprès de l’armée congolaise et de la Mission de l’ONU en RDC (Monuc).
« Les combats ont repris à Katale, à environ 9 km au sud de Masisi », chef-lieu du territoire du même nom situé à plus de 60 km au nord-ouest de Goma (capitale du Nord-Kivu), a déclaré à l’AFP le colonel Delphin Kahimbi, commandant en second des Forces armées congolaises (FARDC) dans la province. « Les insurgés ont attaqué à 4H00 du matin (02H00 GMT) une position de la brigade Charlie à Katale. Pour le moment, nous avons 30 blessés dans nos rangs », a-t-il poursuivi.Les combats, « de très forte intensité », ont cessé vers 09H00 (07H00 GMT), a déclaré à l’AFP la porte-parole de la Monuc au Nord-Kivu, Sylvie van den Wildenberg. « La Monuc n’a cessé, pendant la nuit, d’appeler les deux parties à la cessation immédiate des hostilités et à mettre fin à une situation où les populations civiles sont prises en otage », a-t-elle indiqué. L’offensive d’envergure » menée par des soldats ralliés au dissident tutsi congolais Laurent Nkunda est « une violation flagrante de l’engagement des deux parties à un cessez-le-feu, pris mardi en présence de la Monuc », après de premiers affrontements lundi et mardi dans le Masisi, a-t-elle déploré.
La Monuc a « renforcé ses troupes dans le Masisi », a-t-elle ajouté, sans toutefois donner d’indications sur le positionnement des Casques bleus. Selon le colonel Kahimbi, « les insurgés étaient très nombreux » mais ont échoué à s’emparer du quartier général de la brigade Charlie à Katale. Selon des informations concordantes des FARDC et de la Monuc, les assaillants, entre 1.500 et 2.000, selon les estimations, ont encerclé le quartier général, défendu par un millier de militaires loyalistes. Les échanges de tirs à l’arme lourde ont duré plus de quatre heures, avant une accalmie. « Des renforts sont en cours d’acheminement. Il y aura une riposte. Cette situation est inacceptable », a prévenu le colonel Kahimbi.
Le rwandophone Nkunda rallume la guerre au Nord-Kivu en agressant et occupant - les localités de Rubaye et Buhagwe
Nouvelle incartade du général rwandophone dissident Laurent Nkunda qui a attaqué les positions militaires loyalistes et occupé les localités de Rubaye et Buhagwe dans le Nord-Kivu. L’information démentie par la 8ème Région militaire est confirmée par la Monuc.
Le porte-parole militaire de la Mission des Nations Unies au Congo (Monuc), Gabriel de Brosses, a indiqué qu’un nouvel incident a eu lieu le matin du mardi 28 août, à Rubaye, où une position des Forces armées de la RDC a été attaquée. C’était au cours d’un point de presse animé mercredi à Gombe. Hier en début d’après-midi, Le Phare a appris l’occupation de deux localités du Nord-Kivu, à savoir Rubaye et Buhagwe par les troupes du général dissident Laurent Nkunda. Le général Kakolete, un de ses hommes de main, s’est même permis de féliciter les insurgés pour avoir délogé les soldats loyalistes de Rubaye et de Buhagwe, deux localités situées à 50 kilomètres de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Démenti de la 8me Région militaire
Quelques temps après, le commandant de la 8ème région militaire, le général Vainqueur Mayala, démentait cette nouvelle. Selon cet officier militaire des Fardc, la situation reste toujours sous contrôle de l’armée. Le porte-parole militaire de la Monuc contacté par Le Phare en début de soirée a confirmé la prise des localités de Rubaye et Buhagwe par les insurgés. « La Monuc confirme que les partisans de Laurent Nkunda ont pris le contrôle de ces localités », a déclaré Gabriel de Brosses. La Mission se dit prête à apporter son soutien aux Fardc, s’il y a une demande officielle des autorités militaires. Elle ne ménagera aucun effort pour obtenir un dialogue entre les différentes parties afin que celles-ci ne recourent plus à la violence pour régler leurs différends. « Ce n’est pas l’heure d’une offensive conjointe entre la Monuc et les Fardc », a-t-il répondu à la question de savoir si la Mission était prête à participer à une action militaire avec les Fardc pour déloger les insurgés de Rubaye et Buhagwe.J-Alain Kabongo & Taylor Toeka/Le Phare
Devant la situation de tension dans le Nord-Kivu la voie du dialogue et de la paix
Kinshasa, le 31 août 2007 – (D.I.A.) – Face à la grave situation due aux incidents survenus depuis lundi 27 août 2007 dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), dans l’Est de la République Démocratique du Congo opposant des éléments insurgés du général déchu Laurent Nkundabatware Mihigo et les troupes régulières à Mushase, le ministre congolais de la Défense nationale a réitéré la position du Conseil supérieur de la défense rendu publique à l’issue de sa réunion du 25 août 2007. L’homme d’Etat congolais, qui a tenu le 30 août 2007 un point de presse à l’Etat-major général des Fardc (armée nationale), a indiqué que cette position privilégie la voie du dialogue et de la paix pour épargner la RDC des pertes inutiles en vies humaines.
Le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, M. Chikez Diemu, a cependant souligné que cette attitude du gouvernement congolais a des limites au-delà desquelles il ne peut continuer à patienter. Il a indiqué que l’approche de la République Démocratique du Congo, RDC, vise également une solution concertée et commune avec les pays de la région des Grands Lacs (africains) ainsi que les partenaires internationaux.
Le ministre congolais de la Défense nationale et des anciens combattants, selon l’Internet, a fait savoir que des éléments insurgés du général déchu Laurent Nkundabatware Mihigo ont tiré sur les troupes régulières à Mushase, lundi 27 août 2007, au moment où celles-ci se rendaient à Goma pour s’approvisionner. Cette attaque, a-t-il insisté, a provoqué la mort de quatre militaires, ajoutant que dans la nuit de mercredi 29 à jeudi 30 août 2007, les mêmes insurgés se sont attaqués aux éléments des Fardc à Katale, provoquant la riposte de ces derniers.
Chikez Diemu a aussi fait savoir que l’approche de mixage a été stoppée étant donné de nombreux problèmes qu’elle a suscités, laissant entendre que le programme de brassage va se poursuivre. Un communiqué du ministère congolais de la Défense nationale et des anciens combattants demande aux éléments des Fardc des 8ème et 10ème régions militaires concernées par le programme de brassage de rejoindre la structure d’intégration de leur ressort respectif. (Agence catholique D.I.A. – www.dia-afrique.org )
3 septembre 2007
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