BUJUMBURA, 5 septembre 2007 (IRIN) – Les combats entre des factions rivales des Forces nationales de libération (FNL) ont fait une vingtaine de morts et plusieurs centaines de déplacés dans les faubourgs nord de Bujumbura, la capitale burundaise.
« Les combats ont eu lieu a Mugaruro où des membres d’une faction du FNL, opposée à [Agathon] Rwasa [leader du FLN], s’étaient repliés dans la forêt », a indiqué le 3 septembre Moise Ndayisenga, administrateur de la commune de Buterere. Les combats ont débuté tôt dans la matinée et des témoins ont entendu des coups de feu nourris et des explosions prés de la capitale; ils ont aussi aperçu des corps sans vie aux abords de la brousse. Selon M. Ndayisenga, les habitants de la commune et les autorités locales avaient invité les factions du FNL à quitter la région, en attendant leur regroupement en vue de la démobilisation ou de l’intégration des combattants. « Depuis le 18 août, nous avons lancé des appels indiquant que nous ne voulons pas de groupes armés dans notre commune, mais nous n’avons pas été entendus : voilà le résultat ! », a-t-il dit. D’après les habitants, les combattants les harcèlent sans cesse. « Ils nous battent souvent et nous volent nos biens », a indiqué un habitant. « Nous avons besoin de protection pour ne pas être pris entre deux feux ». Ces combats sont les dernières manifestations des tensions qui existent au sein du FNL ; il y a deux ans, une faction dissidente du mouvement avait accusé M. Rwasa de graves violations des droits humains. Récemment, le FNL s’était retiré de l’équipe de surveillance du cessez-le-feu mise en place après la signature d’un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement, en 2006. L’équipe devait être fonctionnelle en février, mais ses opérations ont été retardées en raison de nombreux désaccords. La semaine dernière, Charles Nqakula, ministre sud-africain de la Sûreté et médiateur dans le processus de paix inter-burundais, avait affirmé que le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance serait relancé bientôt afin qu’un accord de paix définitif soit conclu avant la fin de l’année. Il y a une semaine, des accrochages se sont produits de nouveau à Buterere, et une des factions opposées à M. Rwasa a reproché au leader du FNL de ne faire aucun effort pour permettre la mise en application de l’accord de cessez-le-feu signé avec le gouvernement. Selon le Lieutenant-colonel Adolphe Manirakiza, porte-parole de l’armée, les forces gouvernementales ne se sont tenues à l’écart de ce conflit pour éviter de prendre parti pour l’une ou l’autre des factions. Cependant, à en croire le porte-parole du FNL, le pasteur Habimana, les autorités gouvernementales ont créé une faction au sein du FNL afin de forcer le retour des combattants restés en République Démocratique du Congo lorsque le mouvement rebelle avait rejoint le Burundi en 2003. |
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MORTS ET DEPLACES A BUJUMBURA
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6 septembre 2007
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