La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme dénonce, « les conditions d’enlèvement, d’arrestation, de détention et de déportation de Bukavu vers Kinshasa de 9 civils et militaires suspectés de tentative de renversement du président Joseph Kabila », rapporte radiookapi.net
Parmi ces personnes, un prêtre catholique, des officiers militaires, et des civils. C’est ce qu’a fait savoir cette ONG de défense des droits de l’Homme dans un communiqué publié lundi. Selon ce communiqué, ces personnes sont actuellement incarcérées au centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa, en attente d’une comparution.
Justin Tshiba Sengey, chargé de communication de laVSV, dénonce les conditions de détention. « Ces personnes ont été détenues dans différents lieux à partir de Bukavu, dans de très mauvaises conditions. Déjà, à partir de là, elles ont été bastonnées, menottées pendant toute la durée de leur détention, et même pendant le transport de Bukavu à Kinshasa. Elles étaient menottées durant tout le vol. Avant leur embarcation dans l’appareil de Bravo Air Congo, elles ont été gardées dans un container, de 8 heures à 14 heures, l’heure à laquelle l’appareil est arrivé. Ces personnes sont arrivées à Kinshasa le 27 août. Là, elles ont été accueillies pas un agent de la Demiap qui les a emmenées jusqu’à la Garde républicaine, en transitant brièvement par le cachot de la Demiap. On leur reproche de faire partie d’un mouvement insurrectionnel, ce qu’elles n’ont appris qu’à Kinshasa, et qu’il y a usurpation de commandement. Selon les premiers éléments d’information qui nous sont parvenus, il s’agit d’un règlement de compte. »
Le ministre de la Justice et des droits humains, porte-parole du gouvernement provincial du Sud Kivu, confirme l’arrestation de ces personnes. Selon la constitution, déclare Alfred Maisha, ces cas relèvent de la compétence des institutions nationales. « Ils sont cités dans un réseau qui voulait renverser les institutions et qui s’appelle Front pour la Renaissance de la Communaucratie/Simba Maï-maï. C’est un front qui a une aile politique et militaire, qui milite pour la 2e indépendance, et donc le renversement des institutions en place. Le plan consistait à enlever certaines personnalités. Ils auraient aimé créer un mouvement insurrectionnel et proclamer l’indépendance d’une République qui comprendrait le Nord Kivu, le Sud Kivu et le Maniema. Les éléments de preuve sont les comptes rendus des réunions qu’ils tiennent. Ils ont un Etat Major militaire qui comprendrait certains officiers. D’autres, nous les recherchons et nous allons les avoir. »
11 septembre 2007
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