(Le Palmarès 26/09/2007)
Les partenaires de la Rdc attendent avec impatience que le Chef de l’Etat se prononce sur la situation à l’Est de la Rdc.
Le président de la République Joseph Kabila est arrivé à New York pour la 62ème session de l’assemblée générale des Nations Unies qui s’est ouverte hier. Les partenaires de la RDC attendent avec intérêt le discours du chef de l’Etat. Il devra se prononcer sur l’état général de la République après les élections.
La situation au Nord-Kivu, occupera une place de choix dans l’intervention du président de la République. En effet, après avoir palpé du doigt la réalité après quatre jours se rendant à pied jusqu’à la limite du territoire occupé par N’Kunda, Joseph Kabila a expliqué aux Belges qu’il envisageait d’agir sur plusieurs plans : politique et local, en organisant une conférence rassemblant les députés du Nord-Kivu et toutes les forces vives, soit quelque 200 personnes, mais aussi diplomatique, via les réunions tripartites, les contacts directs avec le Rwanda.
Quant à l’option militaire, qu’il refuse d’écarter, le président congolais la présente plutôt comme un moyen de pression, un élément de la « politique de la carotte et du bâton » mais en rappelant tout de même que plusieurs offres ont déjà été faites à N’Kunda et qu’aujourd’hui, « des carottes ont déjà été mangées… »
Ouvert à toute suggestion, Kabila a souligné aussi qu’il avait déjà songé à une représentation plus forte des Tutsis Banyamulenge, quoique ces derniers soient déjà très présents à tous les niveaux de l’armée et l’administration. Il précisa qu’il avait déjà désigné des experts chargés de préparer les relations diplomatiques avec le Rwanda et la relance de la Communauté économique des pays des Grands Lacs.
Coopération avec la Chine
Après avoir révélé les contours de la Coopération avec la Chine, le chef de l’Etat s’emploiera au même exercice devant les partenaires financiers de la RDC. A la suite des explications de Joseph Kabila, Guy Verhofstadt, qui expédie, les affaires courantes, s’est engagé personnellement à mettre sur pied, d’ici la fin de l’année, une grande délégation mixte, composée d’opérateurs publics et privés, qui se rendra au Congo afin d’examiner, concrètement, dans quels domaines (les mines, les infrastructures, l’énergie) les Belges pourraient inscrire de nouveaux investissements. De hauts fonctionnaires de plusieurs départements participeront à cette mission, sous la houlette des Affaires étrangères.
A New York, ce sera l’occasion pour le chef de l’Etat d’apporter de plus amples précisions sur la « grande » mission économique.
De la rencontre avec Bemba
Dans les différents contacts officiels du chef de l’Etat, il n’est pas prévu dans son agenda une rencontré avec le sénateur Jean Pierre Bemba qui attend d’être reçu par le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon. Alors que la position du président de la République a été réaffirmée lors de son point de presse du 13 septembre dernier quand il avait indiqué que le problème de JP Bemba concernait la Justice et le Sénat, les partenaires de la RDC maintiennent la pression pour une rencontre entre les deux personnalités.
Au MLC, on laisse entendre que le feu vert du président Joseph Kabila est une condition sine qua non pour le retour du sénateur Jean Pierre Bemba.
Pour le parti de JP Bemba, les garanties sécuritaires exigées par l’ancien vice-président de la République pour son retour en RDC est d’abord une question d’état d’esprit ainsi que du contexte de réconciliation et de la volonté de sortir par le haut de tous tes problèmes que nous avons connus plutôt que du nombre des gardes de corps commis à sa disposition ». « Il s’agit donc plus de la confiance à réinstaller », a souligné le secrétaire général du MLC, François Mwamba. La réaction du chef l’Etat toujours attendue.
26 septembre 2007
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