Les enfants de la rue, communément appelés « Shégué », en nombre toujours croissant, posent des actes immoraux vers l’aéroport de Bamgboka à Kisangani. Dans la ville de Bukavu, ils menacent et volent autour des sales de fête, rapporte radiookapi.net
A Kisangani, la Police de protection de l’Enfant s’inquiète de la présence massive des enfants de la rue appelés communément Shégué à l’aéroport International de Bangboka, à environ 20 Kilomètres du centre ville de Kisangani. Selon Madame le commandant de cette unité, ces enfants se livrent à des actes immoraux notamment, le viol et le vol. Ils sont également utilisés pour exécuter d’autres travaux payants pour leur survie. Le major Marie Bagalet Tabu precise que ces enfants ont changé de milieu et se retrouvent maintenant à l’aéroport. Le dernier forfait en date concerne le viol de deux filles de militaires, au niveau de l’aéroport. Mme Tabu sollicite le concours de policiers affectés à l’aéroport pour évacuer ces enfants de la rue.
La plupart de ces enfants de la rue contactés affirment être entraînés par leurs proches ou leurs amis pour leur propre compte.
A Bukavu, les propriétaires des salles de fête dénoncent les agressions des enfants de la rue contre leurs clients. Les tenanciers de ces lieux indiquent que ces enfants sont souvent munis d’armes blanches qu’ils utilisent pour arracher de l’argent et autres biens de valeur à leurs victimes. Le dernier cas date de dimanche soir. Une femme revenait d’une réception aux environs de 22 heures lorsqu’elle a été attaquée par un groupe d’enfants de la rue. Ils lui ont ravi son sac à main après l’avoir menacée. Gilbert Kafarire, propriétaire d’une salle de fête, témoigne : « Chaque fois qu’il y a une fête, les enfants de la rue viennent tracasser les gens là-bas, avec des gourons, des lames de rasoir, des couteaux. Ils dégonflent les pneus de véhicules. Nous avons pris la précaution de mettre une grille, nous avons écrit aux pouvoirs publics pour qu’on nous sécurise, j’en avais marre »
Les associations chargées de l’encadrement des enfants de la rue reconnaissent les faits. Elles indiquent cependant que ces enfants n’agissent pas seuls. Pour Nyabegabe Murabazi, coordonnateur du groupe de travail sur les enfants de la rue, les « Shégués » commettent leurs forfaits même à la barbe des agents de l’ordre. Selon lui, la solution au problème de la délinquance juvénile doit venir des autorités.
L’inspection provinciale de la police affirme être au courant de ce phénomène. Elle envisage de tenir une réunion avec les tenanciers des salles de fêtes afin de mettre fin à cette délinquance.
4 octobre 2007
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