Le Soft - C’est fou ce qui nous arrive. Un Antonov russe – acquis à 10.000 dollars (ou environ) dans un cimétière d’une ex-République soviétique – qui a reçu le plus officiellement du monde le fameux go head technique du «vénérable» ministère des Transports et Voies de communication pour vol des passagers et après que le ministère eût fort tempêté ou fait semblant de tempêter, incapable dès le lendemain de ce contrôle technique de prendre l’envol au-dessus d’un quartier à forte densité humaine, qui crashe à vue d’oeil, explosant après s’être écrasé contre des maisons d’habitation….
Cela n’arrive qu’en R-dC où chacun fait fi de la loi au petit bonheur du fonctionnaire. Il faut cette fois ouvrir grandes les portes des prisons. Certes, le ministre, Rémy Henry Kuseyo Gatanga, membre du PPRD, le parti présidentiel, a été révoqué par un décret signé par le Chef de l’Etat et le Premier ministre dès le lendemain de cette catastrophe, pour «incompétence» avérée. Alors que, selon certaines sources, d’aucuns lui conseillaient de remettre sa démission, le ministre aurait refusé de s’exécuter, faisant valoir le fait que l’ordre de levée de sa mesure d’interdiction de vol des Antonov lui était dictée.
De n’avoir pas dénoncé cet ordre l’a mis, semble-t-il, dans une position fragile pour un ministre: il devra assumer pleinement ses responsabilités. Il n’y a aucun survivant parmi les 19 personnes, dont 14 passagers, qui se trouvaient à bord de l’avion qui se rendait dans la cité diamantaire de Tshikapa (Kasaï occidental). L’avion a touché une dizaine de maisons avant de prendre feu.
Au total, le crash a fait une cinquantaine de morts. En 1996, un Antonov 32 à turbopropulseur s’était écrasé quelques secondes après le décollage à Kinshasa, faisant au moins 300 morts au marché Type Ka, un des accidents aériens les plus graves de l’histoire du Congo.
8 octobre 2007
Billet du jour