Kabila: Pour construire la paix, il faut laisser du temps au temps

24 octobre 2007

Actualités

Goma/Kinshasa, – (D.I.A.) – « L’évolution est donc positive, et nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. Pour construire la paix, il faut laisser du temps au temps », a affirmé président Joseph Kabila  à  Goma, dans l’Est de la République  Démocratique du Congo, RDC, à propos de l’ultimatum donné à Laurent Nkundabatware et à ses éléments qui affrontent les soldats de l’armée nationale congolaise (Fardc). Le mercredi 17 octobre 2007 le numéro un congolais a donné une conférence de presse devant une trentaine de représentants des médias congolais et internationaux dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Le président Kabila, qui s’est exprimé en français, en anglais et en swahili, a fait savoir que « (…) nous avons décidé d’étendre la période allouée aux combattants pour rejoindre le processus, et ce jusqu’à la fin du mois. Et le président congolais d’ajouter : « Nous réévaluerons la solution à ce moment. Ceci dit, le feu vert a été donné à la 8e région militaire de commencer à se préparer pour un possible désarmement forcé des dissidents et de Laurent Nkunda ». Il a mis en lumière le constat  de plus de 1.000 éléments qui  ont rejoint le processus en vue d’intégrer  l’armée ou d’être démobilisés dans des centres appropriés ou dans d’autres parties du territoire. Les Fardc, quant à elles, déterminées à restaurer l’autorité de l’Etat, a-t-il souligné, ont enregistré des succès sur le terrain ces trois dernières semaines, et récupéré plusieurs localités occupées par les troupes de Laurent Nkunda(batware) ».

 

 

A propos de Laurent Nkunda(batware), que M. Joseph Kabila a qualifié de criminel, ce dernier  a rappelé qu’il  est sous le coup d’un mandat d’arrêt des autorités congolaises et devra répondre de ses crimes devant la justice. Le numéro un congolais a indiqué qu’il a reçu la communauté tutsie lui donnant les assurances selon lesquelles le gouvernement congolais et son armée étaient fermement engagés à la protéger, comme toutes les communautés du Congo.  « C’est à l’armée nationale unifiée et  à personne d’autre qu’il appartient de protéger les Congolais, toutes communautés confondues, et le territoire national », a indiqué le chef de l’Etat congolais. Ce dernier a insisté pour que tous les éléments armés qui n’ont pas encore rejoint le processus de brassage le fassent sans délai. Il a appelé les enfants du  Nord-Kivu qui sont dans les rangs de Laurent Nkunda de se désolidariser de ce dernier.

 

 

Le président Joseph Kabila a aussi appelé la   population à appuyer les efforts du gouvernement et (à) sensibiliser les combattants à rejoindre le processus. « Le gouvernement et moi, à nous seuls, n’avons pas toutes les clés de la résolution de la crise actuelle », a-t-il lancé. Et d’ajouter : « Ceux qui ont des frères des sœurs des proches dans les rangs des dissidents, doivent les sensibiliser, et nous aider à faire avancer la paix ». M. Joseph Kabila a poursuivi en ces termes sur les rebelles rwandais : « Depuis 2001, nous ne sommes pas restés les bras croisés. Plus de 30.000 combattants dépendants ont été désarmés et rapatriés. Il reste environ 6.000 combattants sur le territoire congolais. Ils doivent désarmer et rentrer chez eux ». « Il est faux de dire  que, a-t-il relevé, les opérations actuelles contre les dissidents nous empêchent de combattre les Fdlr (rébellion rwandaise opérant au Congo) et que nous ne menons pas d’opérations militaires contre eux ». Il a cité des opérations menées au Sud-Kivu,  au Nord-Kivu, dans le Nord du territoire de Rutshuru . «  Par ailleurs, a affirmé  le président Kabila, nous avons présenté un nouveau plan d’action visant à apporter une solution définitive à ce problème au Rwanda et  à la Monuc ».

Le jeune président congolais a  assuré que la collaboration actuelle entre le gouvernement de son pays et la Monuc est bonne, notant qu’il ne  pense pas que celle-ci soutienne Laurent Nkundabatware et les dissidents. A ce sujet il a reconnu qu’il peut y avoir des petites contradictions ou malentendus   et il a relevé qu’il est important que la collaboration sur terrain soit étroite (…) Il a demandé à  la population de faire confiance aux autorités, ajoutant que « nous sommes déterminés à trouver une solution durable à la crise ».  Il a insisté en affirmant qu’il ne peut amener la paix au Nord-Kivu tout seul. « La paix est l’affaire de tous, de tous les enfants du Nord- Kivu aussi et ceux-ci doivent  s’impliquer à nos côtés pour la construire », a fait savoir le président Joseph Kabila. Lors d’une interview accordée à Rfi le  jeudi matin 18 octobre 2007,  l’ancien vice-président congolais Ruberwa a suggéré une solution politique concernant le cas Laurent Nkundabatware. Il a indiqué que l’on sait quand la guerre commence et que l’on ne sait pas quand elle se termine. Il a conseillé de la souplesse à Nkundabatware, déplorant que malgré la loi en RDC qui a trouvé une solution à la question de la nationalité de la communauté tutsi, ses membres dans la pratique sont l’objet de graves discriminations.

À propos de kakaluigi

Agé de 66 ans, avec 35 ans passés en Afrique dans la République Démocratique du Congo comme missionnaire. Engagé dans l'évangélisation, le social et l'enseignement aux écoles sécondaires. Responsable de la Pastorale de la Jeunesse, Directeur du Bureau Diocésain pour le Développement (BDD), Directeur d'une Radio Communnautaire et membre du Rateco.

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