Par DIOSSO OLIVIER
Après le gouverneur du Kasaï Occidental, Trésor Kapuku, c’et au tour de son collègue du Sud-Kivu, Célestin Cibalonza, d’avoir maille à partir avec l’organe délibérant de sa province qui a voté une motion de défiance contre lui. Aussi, le bras de fer est-il engagé entre les deux parties. La Commission électorale indépendante attend la décision de la justice avant de se prononcer.
La Commission électorale indépendante (CEI) ne pourra se prononcer sur la tenue ou non de nouvelles élections au gouvernorat de la province du Sud-Kivu, lorsque la justice aura tranché sur la motion de défiance votée contre le gouverneur Célestin Cibalonza, a déclaré le rapporteur de cette institution, Dieudonné Mirimo, cité par le Journal en ligne de Radio Okapi.
Selon le rapporteur de la CEI, lorsque tout l’Exécutif provincial tombe, la loi prévoit l’organisation de nouvelles élections ouvertes à tous les partis politiques pour trouver un nouveau gouverneur et un nouveau vice-gouverneur. Cela, dans les quinze jours qui suivent la décision des Cours et tribunaux. Ce qui pourra se passer pour le cas d’espèce si la déchéance du gouverneur du Sud-Kivu est confirmée par voie judiciaire, a-t-il souligné.
Par ailleurs, l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu a décidé, le vendredi 16 novembre 2007, de traduire Célestin Cibalonza en justice. Elle l’accuse de complot et de rébellion, rapporte la même source. Laquelle signale qu’il lui a été interdit, de ce fait, tout accès aux bureaux et aux biens de l’Etat.
A noter que le vice-président de l’organe délibérant, Théophile Abamungu, a fait savoir que «la résolution consiste à mettre en accusation M. Célestin Cibalonza pour complot et rébellion contre l’Etat congolais, et de lui interdire formellement l’accès aux services étatiques, aux comptes bancaires de l’Etat et aux bureaux du gouvernement provincial».
LA MESURE FORT EN ATTENDANT
Tous les symboles officiels du pouvoir lui ont également été retirés : fanion, véhicules de l’Etat, garde rapprochée, etc. Et d’ajouter : « Interdiction formelle à tous les services étatiques et non étatiques d’obéir à ses ordres ». Le vice-gouverneur de la province est chargé d’expédier les affaires courantes avec les ministres, conformément à l’article 160 de la Loi électorale, a-t-il signalé
Contacté, Célestin Cibalonza s’est dit étonné de constater que ces mesures sont prises contre lui seul et épargnent le reste de l’équipe gouvernementale. Ce qui, d’après lui, constitue une chasse à l’homme. Samedi dernier, le gouverneur est resté à sa résidence et les habitants de Bukavu ont vaqué à leurs occupations.
Pour rappel, le mercredi 14 novembre, l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu a voté une motion de défiance contre le gouverneur Cibalonza. De ce fait, celui-ci devait remettre sa démission au président de la République dans les 48 heures. Réagissant à cette sanction, le gouvernement provincial avait déclaré jeudi rejeter cette motion, saisir les instances judiciaires compétentes et continuer à assumer librement ses charges.
19 novembre 2007
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