Goma ce vendredi 18 janvier 2008 – RTVGL/Bukavu
Quel sort pour Laurent Nkunda ?
L’amnistie, pour les membres de sa délégation, l’arrestation où l’exil pour les autres,
amnistier ou arrêter Laurent NKUNDA, telle est la question qui divise les participants de l’atelier qui s’occupe de ce sujet à la conférence sur la paix, la sécurité et le développement qui se tient ici à Goma.
Arrêter NKUNDA signifie créer une fois de plus un climat de tension à l’Est de
la RDCongo et plus particulièrement dans les provinces du Nord et du sud kivu.
L’amnistier serait aussi d’une manière ou d’une autre encourager les abus causés par lui et ses troupes ont répliqués les autres. Membres de la commission sécurité (groupes armés).
Comme il n’ y a pas eu de compromis entre les membres des groupes armés réunis pour débattre de cette question, la requête sera déposé sur la table des modérateurs et le et le conseil des sages de la conférence.
Pas de prime, pas de travaux : contestation au sein de la conférence
Signalons aussi en passant que la journée de ce jeudi 18 janvier est resté tendu à l’ULPGL. La délégation du Sud kivu et les membres de la commission administratives et technique ont boycotté les travaux, revendiquant le paiement de leur prime. Ils ont tapé du point sur la table : « Pas de prime, Pas de travaux ».
Disons pour finir que du jour au lendemain, les gens ne font que s’ajouter à la conférence. Par conséquent, prévu pour 500, le nombre a atteint déjà 1700 personnes.
Nkunda continue à mener ses desordre
La conférence de Goma ne peut pas rester sourde devant tout qui continuer à arriver comme nouvelles de dégats provoquée par les affrontements, tels que viols, déplacement de gens, morts, etc… Les derniers combats entre les FARDC et les troupes du CNDP de Laurent Nkunda à Kashuga ont causé le déplacement des centaines des personnes ainsi que le pillage du centre de santé de Bukama. Ces déplacés arrivent depuis le jeudi à Nyanzale au nord-ouest de Goma, dans le territoire de Rutshuru.
Les 10 Déclarations de la conférence parallele sur la paix à Kinshasa
La conférence parallele sur la paix au Kivu organisèe à Kinshasa du 14 au 18 janvier vient d’acheminer ses travaux avec un document final, dans le quel les 500 participants déclarent :
« APRES ANALYSE ET DEBATS, DECLARONS SOLENNELEMENT CE QUI SUIT :
1) Regrettons au regard de l’organisation des assises de Goma, de la définition de leur agenda, du choix des participants ainsi que la direction des débats, cette conférence est l’objet d’une véritable prise en otage des opérateurs politiques partis de Kinshasa, ceux-là même qui sont des instigateurs si pas les protagonistes des conflits sanglants du Nord-Kivu et du Sud-Kivu d’où il y a lieu que cette conférence n’aboutisse à des résultats qui rassurent et garantissent la paix, la sécurité et le développement durable des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ;
2) Exigeons
la République du Rwanda à cesser de s’ingérer dans les questions relevant de la souveraineté de
la République Démocratique du Congo et à organiser rapidement le Dialogue Inter Rwandais en vue de régler pour de bon les conflits cycliques qui déchirent
la Rwanda depuis 1959 et qui ont pris en otage le peuple congolais ainsi que les institutions de
la RDC ;
3) Demandons à
la Communauté Internationale à cesser avec sa duplicité et à contribuer de la manière la plus efficace à la résolution des conflits qui déchirent
la République Démocratique du Congo, dont elle reste co-responsable ainsi qu’à la levée de l’embargo pour l’achat d’armes imposé à
la RDC ;
4) Invitons
la MONUC à mettre tout en œuvre pour éviter les erreurs opérationnelles et stratégiques de
la MINUAR au Rwanda et de l’ONUC en RDC ;
5) Exhortons le Peuple Congolais de l’intérieur tout comme de l’extérieur du pays à plus de vigilance et à se mobiliser dans un élan patriotique aujourd’hui plus que jamais pour prévenir toutes tentatives du noyautage des attributs fondamentaux de
la République ainsi que d’aliénation de la souveraineté nationale et de l’intangibilité des frontières nationales héritées de la colonisation ;
6) Invitons le Gouvernement de
la République d’apporter une assistance conséquente et consistante aux centaines des milliers des déplacés de guerre au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, et de doter les Forces Armées Congolaises et
la Police Nationale Congolaise des moyens adéquats pour l’accomplissement en tout temps et tout lieu de leur mission de défense de l’intégrité du territoire national et la sécurisation de la population Congolaise
7) Faisons une mise en garde très sévère contre toute autorité Nationale ou Provinciale qui s’hasarderait à user de son pouvoir public issu des élections générales et pluralistes de l’année 2006, pour sacraliser et/ou institutionnaliser l’impunité sous toutes ces formes en République Démocratique du Congo ;
8) Déclarons non négociables les matières relevant de la compétence traditionnelle des cours et tribunaux, de l’Armée, de l’Assemblée Nationale, du Sénat, du Gouvernement Central, du Ministère de la défense, du Ministère de l’intérieur ainsi que des entités décentralisées consacrées par
la Constitution de
la République ;
9) Exigeons au Parlement de
la RDC l’adoption des lois organiques portant création d’une nouvelle Commission Vérité et Réconciliation ainsi que d’une Commission Nationale des Droits de l’Homme en y impliquant les vrais acteurs de
la Société Civile sur base des critères de compétence, d’éthique, de moralité et de crédibilité ;
10) Décidons d’amorcer à dater de ce jour, et sur l’ensemble du territoire national des actions de solidarité nationale avec le Nord-Kivu et le Sud-Kivu pour prévenir tout complot de balkanisation et du pillage de
la République Démocratique du Congo. »
Les femmes de Nzovu à Shabunda : une bombe sur la conférence de Goma
Ce matin nous avons appris que plus de 300 femmes violèes sont sans assistance à Nzovu dans le terriotire de Shabunda. C’est la présidente du Crafn, Godelive Mawaza, a fait savoir que ces femmes ont été violées entre les deux guerres de 1996 et 1998. « Elles sont nombreuses », déclare-t-elle. « Nous les cherchons parce qu’elles se cachent et ne veulent pas être connues. Beaucoup d’entre elles souffrent de graves séquelles dues aux mauvais traitements qu’elles ont subis et au manque de suivi médical »
Les travaux en atelier de la conférence se sont poursuivis pour toute la journée de ce vendredi au niveau de chaque province. La clôture reste maintenue au 21 janvier prochain. Mais par avant tous les delegués seront appelés en pléniére pour écouter les différents rapports des ateliers et signer ensemble les décisions de la conférence.
© RTVGL – Bukavu 2008 – & KL
18 janvier 2008
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