AFP 18.07.09 | 17h04
Un missionnaire italien et plusieurs de ses amis ont été agressés et volés mercredi sur une route de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) par trois militaires congolais, dont un officier, qui ont été arrêtés, a-t-on appris samedi auprès du religieux et de l’armée.
L’agression s’est déroulée sur une piste près du village de Muhanga (Nord-Kivu), d’où le religieux était parti en véhicule avec d’autres personnes, dont l’une a été frappée à coups de pied par un militaire, a raconté le père Giovanni Piumatti, 71 ans, joint au téléphone par l’AFP.
« Nous sommes tombés dans une embuscade. Ils ont tiré des coups de feu sans faire de blessés. C’était violent. Ils ont pillé ce qu’il y avait dans la voiture », notamment de l’argent et un téléphone, a-t-il dit.
Les trois agresseurs, dont un officier ayant le grade de major, ont été arrêtés peu après par les Forces armées de RDC (FARDC), selon une source militaire congolaise, précisant qu’une somme de 8.000 dollars avait été retrouvée sur eux.
Ils devaient être conduits à l’auditorat militaire de Goma, chef-lieu de la province.
Le père Giovanni Piumatti, qui totalise 40 ans de présence en RDC, est installé depuis une quinzaine d’années à Muhanga, où il fait un peu office de chef de village.
Cette localité et celle toute proche de Bunyatenge, isolées des grands axes dans les collines du Nord-Kivu, étaient depuis janvier des fiefs de la rébellion hutu rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des miliciens congolais Maï Maï.
Les FARDC ont repris ces villages le 10 juillet et chassé les rebelles plus loin dans la forêt.
Un lieutenant-colonel ayant mené l’opération avait alors reproché au missionnaire d’avoir abrité et collaboré plusieurs mois avec des chefs rebelles et miliciens, avait constaté ce jour-là un journaliste de l’AFP.
19 juillet 2009
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