REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI 27/07/10 /

27 juillet 2010

Aujourd'hui dans la presse

(CongoForum)

Tolérance zéro, enlèvement d’un militant de droits de l’homme, élections, 5 chantiers, intensification des échanges RDC-Chine, la Grande Bretagne mise en accusation à propos du pillage des matières premières, vacances parlementaires, fausse monnaie voilà les principaux sujets du jours dans la presse congolaise .

Tolérance zéro

« Tolérance zéro : à J. Kabila de convaincre », titre à la Une Le Potentiel. Il note qu’en donnant des instructions « nouvelles et précises » aux responsables des institutions et services publics chargés d’exécuter l’opération « Tolérance zéro », le chef de l’Etat entend prendre le taureau par les cornes. Afin de montrer que « la République démocratique du Congo n’a pas vocation d’être un paradis pour criminels et qu’elle ne mérite pas le prix, peu honorable, de terre de l’impunité ». A Joseph Kabila de convaincre en sanctionnant « sans exception ». Le Potentiel, pour sa part, invite «le chef de l’Etat à convaincre dans la lutte qu’il a engagée contre l’opération Tolérance zéro en sanctionnant sans exception». «En donnant des instructions nouvelles et précises aux responsables des institutions et services publics chargé de l’opération Tolérance zéro, le chef de l’Etat entend prendre le taureau par les cornes, tranche le journal. Afin de montrer que la République Démocratique du Congo n’a pas vocation d’être un paradis pour criminels et qu’elle ne mérite pas le prix, peu honorable, de terre de l’impunité». Pour le quotidien kinois, du fait rappelle que l’opération «Tolérance zéro» tendait à prendre des allures de slogan de campagne électorale depuis l’annonce de la «fin de la récréation» en décembre 2006, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la marge de manœuvre dont pourrait jouir la justice congolaise. Et Le Potentiel de s’interroger : «va-t-elle, enfin, avoir les coudées franches pour traquer et sanctionner les bras longs du régime, ceux qui s’affichent comme des intouchables» ?

Le Phare signale que près de deux mois après sa mort, « Chebeya fait des victimes à Righini ». Le quotidien de l’avenue Lukusa fait état de l’enlèvement, depuis jeudi 21 juillet 2010, de M. Omari Bili, coordonnateur de l’ONG Solidarité pour la promotion sociale et la paix (Soprop) et de l’infirmière de cette ONG, Mme Coco Selipa. Selon ce journal, dans son rapport adressé à sa hiérarchie, le commandant Morgan a justifié l’acte d’enlèvement « comme une tentative d’incitation de la population au soulèvement du fait que des photos de feu Floribert Chebeya, directeur exécutif de la Voix des Sans Voix, étaient affichées sur les murs du bureau de SOPROP ».

(Etrange façon d’exprimer les choses. S’il s’agit d’un « enlèvement », comme le dit Le Phare, il n’y a évidemment pas de justification qui tienne : c’est toujours un acte illégal et criminel, quand bien même il serait accompli par des forces de polices. Quant au « délit » consistant à afficher des photos, cela nous promet bien du plaisir en ces temps pré-électoraux, l’une des pratiques les plus courantes en RDC étant alors de porter des t-shirts et pagnes illustrés des portraits des candidats ! NdlR)

Elections

Selon Les Dépêches de Brazzaville paru ce matin, «le député national Gilbert Kiakwama accuse l’opposition et la majorité de mettre en péril l’avenir de la République Démocratique du Congo». «Le front de la démocratie en RDC n’a enregistré aucune avancée ces deux dernières années », a lâché le président des démocrates Chrétiens au cours d’une conférence-débat animée  le 24 juillet, à Montréal, au Canada, sur la problématique de la démocratie et du développement en RDC. «Pour l’intéressé, il était question de dresser l’état des lieux de la démocratie et du développement au pays, cinquante ans après l’accession à l’indépendance, souligne Les Dépêches de Brazzaville. Un exercice auquel il s’est prêté en vue d’éclairer la lanterne de l’assistance conviée à cette rencontre». Après s’être présenté comme «un intégriste de l’instauration de la démocratie au Congo», Gilbert Kiakwama a estimé que vu l’histoire de la RDC, seul le système démocratique est de nature à permettre que les responsables, à tous les niveaux, soient comptables de leurs actes. «Ceci a trois implications : les responsables doivent convaincre que les idées qu’ils veulent mettre en œuvre sont les mieux adaptées aux besoins de la population et au contexte de notre pays ; ils doivent être contrôlés dans leur action au fur et à mesure et doivent rendre compte de leur action à son terme, ils doivent pouvoir être sanctionnés pour n’avoir pas accompli leur mission», a-t-il expliqué.

La Prospérité consacre sa manchette au processus électoral.  « 2011 : des risques d’échec ! ». Ce journal rapporte que les Congolais de Montréal, de Quebec et le Biepd pensent déjà aux élections de 2011. Ils ont organisé une conférence-débat sur l’Etat de la démocratie et du développement au Congo-Kinshasa. C’était à Montréal au Canada le 24 juillet dernier. Parmi les intervenants, le député Kiakwama Kia Kiziki qui, à l’occasion, s’est davantage appesanti sur les risques d’échec du processus électoral de 2011.La Prospérité voit des risques quant l’organisation des élections générales de 2011 en RDC. Lors de cette conférence, Gilbert Kiakwama a rappelé qu’au mois de février 2008, dans un discours adressé à l’UDPS, qu’il a ensuite partiellement repris à la tribune de l’Assemblée Nationale lors des deuxièmes massacres du Bas-Congo, il expliquait qu’il y avait à son avis 5 institutions, 5 piliers qui conditionnent le bon fonctionnement de la vie démocratique en RDC, à savoir : 1. Une justice forte et indépendante, régulée par un Conseil Supérieur de la Magistrature digne de ce nom ; 2. Une Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI), exempte de tout soupçon d’incompétence et de partialité ; 3. Un Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, garant de la libre expression de tous dans les médias, et de l’égal accès de tous les Congolais à une information contradictoire, libéré d’un Ministère de l’Information aux missions redéfinies ; 4. Un appareil sécuritaire (Armée, Police, Services de Renseignement) véritablement républicains, garant de la paix et de l’intégrité du territoire national et de ses habitants ; 5. Un Parlement fort, doté des moyens d’exercer pleinement ses missions de Contrôle et de Sanction de l’Exécutif, mais aussi de Législation. Estimant qu’aucun de ces cinq piliers ne semble acquis, Gilbert Kiakwama a peur pour les élections de 2011.

5 Chantiers  

L’Avenir s’intéresse au programme de Cinq chantiers et note que J. Kabila donne de nouvelles instructions. En effet, à l’issue des assises avec les gouverneurs de province, ces derniers seront impliqués dans la réalisation des travaux qui devront suivre un chronogramme et une programmation dans le budget 2011. Tous les coins et recoins du pays doivent être touchés par les travaux pour lesquels le chef de l’Etat recommande une grande visibilité. Joseph Kabila vient de donner de nouvelles instructions aux gouverneurs de province dans le cadre de la poursuite de Cinq chantiers de la République. «Après avoir remercié ceux qui, jusque-là ont permis la réalisation des cinq chantiers, particulièrement dans le volet des travaux liés directement aux festivités du 30 juin, Joseph Kabila vient de lancer avec les gouverneurs de province la poursuite méthodique des chantiers dans toutes les provinces du pays», affirme le journal, avant de poursuivre : «La rencontre entre le chef de l’Etat et les gouverneurs a permis d’évaluer avec ceux qui suivent les travaux en province en vue d’une nouvelle réflexion en prévision d’un programme d’action». Pour ce faire, renseigne L’Avenir, il a été fait appel non seulement aux gouverneurs de provinces, mais aussi à certains rouages du pouvoir central liés d’une manière ou d’une autre à l’exécution des cinq chantiers de la République. C’est ainsi qu’ont été conviés à ces journées de réflexion, le président de l’assemblée nationale, Evariste Boshab, le Premier ministre, Adolphe Muzito, le directeur de cabinet du chef de l’Etat, le professeur Beya, les vice-premiers ministres de Intérieur et celui des postes et télécommunications.

Soulignant que «loin de traduire un quelconque essoufflement,  le temps mort observé dans différents chantiers n’avait pour seul but que de procéder à une évaluation», Forum des As, journal côté proche du pouvoir, parle de «la revitalisation des Cinq chantiers par le chef de l’Etat». Revenant sur la rencontre entre le chef de l’Etat et les gouverneurs de province, le quotidien de l’avenue Tombalbaye renseigne qu’au cours de cette réunion, qui faisait suite aux précédentes tenues la semaine dernière, les participants ont revisité les quatre dernières années de la mandature qui tire à sa fin. «Tous les compartiments du programme des cinq chantiers ont ainsi été passés au peigne fin : eau et électricité, infrastructures, santé, éducation et emploi. Il a été question de savoir ce qui a été fait jusqu’à ce jour, ce qui ne l’a pas été et ce qui reste à faire, le tout à court, moyen et long termes», indique Forum des As.

(Il est difficile de faire savoir plus ouvertement que les 5 chantiers sont avant tout un élément de la propagande électorale de JK ! NdlR)

Le Climat Tempéré écrit, au sujet des interventions présidentielles spectaculaires du WE tant au sujet de l’eau et de l’énergie que de la « Tolérancec0 » : « La sortie de Kabila le week-end dernier, d’aucuns l’ont interprété comme un simple tape à l’œil, à inscrire dans cette effervescence qui s’observe dans le camp politique du président de la République qui est d’ores et déjà lancé dans une campagne électorale avant l’heure.

Comme si l’on était convaincu là bas qu’il faut partir avant tout le monde pour espérer arriver en toute sécurité. Mais pour bien mesurer la portée de la sortie de Joseph Kabila, il faut sans doute se situer dans l’optique de l’après point d’achèvement. Dans son message à la nation pour célébrer la performance réussie par la RD Congo en accédant à ce point, Joseph Kabila avait dit qu’il fallait, d’un côté, investir de manière plus substantielle dans le social. Précisément l’eau et l’électricité entre autres. »

Congo-Chine

Sous le titre : « L’intensification des échanges au menu », Uhuru signale que le président de la République J. Kabila a reçu en audience le week-end dernier à Kinshasa le Vice-premier ministre chinois Dai Bing- Guo en visite en RDC et a évoqué avec son hôte la coopération sino-congolaise à approfondir, notamment la contribution très appréciée de la Chine au développement du Congo.

« Blood Minerals »

«RDC: minerais de sang, Global Witness en justice contre le gouvernement britannique». Cette information est donnée par Radio Okapi. «L’ONG Global Witness accuse Londres de ne pas inclure les noms des entreprises et autres individus britanniques qui font le commerce de minerais du conflit congolais sur la liste des entités visées par les sanctions de l’ONU», estime cette ONG qui a déposé lundi une demande de contrôle juridictionnel du gouvernement de David Cameron à la Haute Cour de justice britannique. Parlant de violation de plusieurs résolutions des Nations unies, «Global  Witness veut que les juges enjoignent au gouvernement britannique de communiquer les noms des entreprises ou individus britanniques ayant soutenu des groupes armés en RDC, en achetant des minerais dans des régions placées sous leur contrôle». «La résolution 1857 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 22 décembre 2008, demande l’imposition d’une interdiction de voyager et d’un gel des avoirs de tous les individus et entités qui soutiennent des groupes armés illégaux dans l’est de la RDC par l’intermédiaire du commerce illicite des ressources naturelles», rappelle Radio Okapi.

Le Potentiel et Le Climat tempéré soulignent tous deux que la Grande-Bretagne est mise en accusation pour avoir fait preuve, envers ses sociétés associées au pillage de l’Est, d’une myopie qui ressemble fort à de la complicité passive. Voici, in extenso, ce qu’écrit LCT :

« La résolution 1857 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée le 22 décembre 2008, demande l’imposition d’une interdiction de voyager et d’un gel de leurs avoirs à tous les individus et entités qui soutiennent des groupes armés illégaux dans l’est de la RDC par l’intermédiaire du commerce illicite des ressources naturelles.

Elle a été appuyée et renforcée l’année suivante par la résolution 1896, adoptée le 7 décembre 2009. Les États membres des Nations Unies sont encouragés à désigner les individus et entités susceptibles d’être ajoutés à la liste des personnes visées par les sanctions.

Des preuves édifiantes mises en évidence par Global Witness, le Groupe d’experts et d’autres intéressés indiquent que des entreprises britanniques ont soutenu des groupes armés en RDC en achetant des minerais dans des régions placées sous leur contrôle. Pourtant, le gouvernement britannique n’a jamais donné leurs noms en vue de leur inscription sur la liste des entités visées par les sanctions.

Voilà pourquoi Global Witness a décidé d’intenter une action contre le gouvernement britannique pour non-inclusion des entreprises britanniques faisant le commerce de minerais du conflit congolais sur la liste des entités visées par les sanctions de l’ONU. Le groupe de campagne Global Witness vient d’adresser à cet effet une demande de contrôle juridictionnel  à la Haute Cour de justice contre le gouvernement britannique.

Le gouvernement britannique agit dans l’illégalité en refusant de recommander, en vue des sanctions ciblées de l’ONU, les entreprises et individus britanniques qui font le commerce de « minerais du conflit » congolais, a déclaré hier lundi  Global Witness.  Le nom de plusieurs entreprises britanniques dont on sait qu’elles ont fait le commerce de minerais provenant de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) aurait dû être communiqué au Comité des sanctions des Nations Unies en vertu des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies adoptées en 2008 et 2009.

Le gouvernement britannique, en s’abstenant d’enquêter de manière adéquate sur les entreprises et les individus, transgresse ses obligations légales internationales, déclare Global Witness dans sa requête. « Il est regrettable que nous devions intenter une action contre le gouvernement britannique, mais nous espérons que cette démarche marquera un tournant.

Les questions en jeu ont une importance significative sur le mode de financement des guerres, qui se fait ressentir à l’échelle mondiale », affirme Gavin Hayman, directeur de campagnes de Global Witness. « Les entreprises qui ont profité d’un conflit d’une grande brutalité devraient faire l’objet des sanctions des Nations Unies – mais ces sanctions sont inutiles s’il n’existe pas de procédure gouvernementale claire et équitable permettant d’identifier si de tels individus ou entités doivent être inscrits sur la liste. »

Des faux fuyants révélateurs

« Le lien entre les ressources naturelles et le conflit au Congo est bien connu. Des groupes armés qui contrôlent le commerce de minerais tels que l’étain et le tungstène utilisent les fonds pour acheter des fusils et financer leur violente campagne contre les civils. Les résolutions des Nations Unies reconnaissent que les entreprises qui s’approvisionnent directement ou indirectement dans la région constituent une partie du problème. Toutefois, malgré nos fréquentes requêtes, le gouvernement britannique s’obstine à refuser d’agir ; nous n’avons donc pas d’autre choix que de le poursuivre en justice », a ajouté Gavin Hayman.

Global Witness estime que le gouvernement britannique appuie son refus de désigner ces parties sur un raisonnement déficient.

La réponse que le gouvernement a adressée à Global Witness révèle l’absence de procédure claire et équitable régissant la manière dont des acteurs doivent être inscrits sur la liste des individus et entités visés par les sanctions de l’ONU.

Le gouvernement soutient que les résolutions des Nations Unies n’ont pas d’effet rétroactif et que, par conséquent, toute preuve acquise avant l’adoption de la première résolution (en décembre 2008) ne peut démontrer le bien-fondé des sanctions. Global Witness estime que ce raisonnement est erroné.

Les preuves rétrospectives sont suffisantes pour que des préoccupations soient soulevées de manière persistante – sauf preuve concluante du contraire -, autrement dit pour suggérer que les entreprises qui se sont approvisionnées dans des zones contrôlées par des groupes armés sont susceptibles de continuer de le faire.

Par ailleurs, le gouvernement britannique affirme que les preuves de violations des sanctions figurant dans le rapport du Groupe d’experts des Nations Unies sur la RDC de novembre 2009 sont insuffisantes pour justifier de placer ces entreprises sur la liste des entités visées par les sanctions. Cet argument est avancé alors que le rapport de 2009 du Groupe d’experts des Nations Unies mentionne que la fonderie THAISARCO, succursale thaïlandaise d’AMC, entreprise britannique, s’approvisionne auprès de groupes armés à travers sa chaîne d’approvisionnement.

Le rapport nomme également Ketan Kotecha, ressortissant britannique et directeur d’Afrimex, comme travaillant avec un comptoir qui aurait préfinancé le groupe rebelle des FDLR. Le gouvernement n’a jamais expliqué pourquoi cette preuve experte était insuffisante.

Complicité par omission !

Quoi qu’il en soit, et en faisant abstraction des suspicions de violations persistantes, le gouvernement britannique n’a pas vérifié indépendamment si AMC continuait de faire le commerce de minerais du conflit provenant de RDC.

Lorsque le rapport du Groupe d’experts des Nations Unies a été publié en 2009, le gouvernement britannique a modifié sa position quant aux preuves rétrospectives, affirmant à la place qu’il n’estimait plus que les preuves indiquées dans le rapport du Groupe étaient suffisantes, sans pour autant en donner les raisons.

Le gouvernement britannique a également déclaré qu’AMC n’achète plus de minerais provenant de l’Est de la RDC et que, par conséquent, aucune action n’est nécessaire. Cependant, l’entreprise s’étant par le passé approvisionnée en minerais de manière indirecte auprès de groupes armés, Global Witness est fort préoccupée.

Sans procédure solide permettant au gouvernement d’enquêter pour savoir si AMC (ou d’autres entreprises britanniques) achète des minerais du conflit de manière indirecte ou envisage de le faire, Global Witness ignore comment le gouvernement peut formuler des affirmations aussi catégoriques. Global Witness n’a certainement pas vu des éléments solides sur la base desquels de telles déclarations peuvent être faites.   

Global Witness cherche à obtenir une injonction exigeant du nouveau gouvernement de coalition qu’il revienne sur la décision de ses prédécesseurs et qu’il communique le nom des ressortissants et entreprises britanniques portant atteinte aux modalités des résolutions des Nations Unies en vue de leur inscription sur la liste du Comité des sanctions. Une demande d’ordonnance de protection des dépens sera adressée au tribunal, ainsi qu’une permission de poursuivre sur la base d’une conduite illégale et déraisonnable.  

L’on souligne par ailleurs que la Grande Bretagne, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, est à l’heure actuelle l’un des plus importants bailleurs de fonds d’aide à la RDC. Récemment, le 19 juillet, le gouvernement britannique avait dépêché à Kinshasa ses deux émissaires, en l’occurrence le ministre des Affaires étrangères et celui de la Coopération internationale, pour réchauffer les relations bilatérales notamment dans le domaine des investissements. Ces derniers ont même encouragé les hommes d’affaires britanniques à venir investir en RD Congo ».

Vacances parlementaires

 «Alors qu’ils sont en vacances parlementaires, les députés et sénateurs sont introuvables sur le terrain», alerte Forum des As. «Les députés et sénateurs sont en vacances parlementaires depuis le 15 juin après une session de mars riche en péripéties, rappelle le journal. Ainsi que le prévoient les dispositions des règlements intérieurs du Sénat et de l’Assemblée nationale, cette période est censée permettre aux élus du peuple de descendre à la base pour rendre compte des activités de la session et se mettre à l’écoute des électeurs afin de rapporter, à la session suivante, leurs attentes en vue des solutions appropriées». Depuis plus d’un mois que leurs élus sont en vacances, note Forum des As, les électeurs se plaignent de ne pas les voir dans leurs circonscriptions électorales où ils sont pourtant censés vivre aux côtés de la population. A en croire le quotidien kinois, «certains députés tentent de justifier leur absence sur le terrain par le manque de moyens financiers». D’après le journal, «tous semblent, en effet, se prendre dans leur propre piège des fausses promesses électorales faites aux électeurs en se rendant à l’évidence qu’il ne leur revient pas de construire des ponts, des hôpitaux, des écoles ou d’assurer l’adduction en eau potable ou l’électrification de différentes contrées du pays».

Faux monnayeurs

Les Dépêches de Brazzaville font état «de la contrefaçon du Francs congolais à l’Est de la RDC». Selon la presse locale, de fausses coupures de cinq cents Francs congolais (FC) entrent au pays par les frontières de l’Est notamment Aru, Mahagi, Kasindi, Ishasha, Bunagana. Selon le journal, «des vendeurs de cette fausse monnaie se recrutent à Kampala, en Ouganda, en Nairobi, au Kenya, et même loin de l’Afrique, dans des pays de l’Asie voire de l’Europe». Les mêmes sources renseignent que plusieurs cartons et même des containers traversent les frontières avec de la fausse monnaie. A en croire la source des Dépêches de Brazzaville, «cela se passe sous la barbe de ceux qui sont censés sécuriser la pays et que des complices de cette contrefaçon se recruteraient dans les milieux des douaniers, des banquiers, des militaires et agents de sécurité ». «Une fois introduite au Congo, cette monnaie illicite est vite mélangée avec la bonne en vue de faciliter sa consommation, explique l’auteur de l’article. C’est à cette étape que le concours des banquiers, cambistes, autorités militaires et civiles est souvent sollicité». La paie des fonctionnaires de l’Etat, des enseignants et des militaires serait parfois utilisée pour faciliter l’écoulement de cette monnaie.

©CongoForum avec la collaboraton du service communication du Conseil National des ONG de Développement au Congo (CNONGD), le mardi 27 juillet 2010

À propos de kakaluigi

Agé de 66 ans, avec 35 ans passés en Afrique dans la République Démocratique du Congo comme missionnaire. Engagé dans l'évangélisation, le social et l'enseignement aux écoles sécondaires. Responsable de la Pastorale de la Jeunesse, Directeur du Bureau Diocésain pour le Développement (BDD), Directeur d'une Radio Communnautaire et membre du Rateco.

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