(CongoForum)
L’assortiment de ce jour est assez complexe. Les journaux parus ce matin à Kinshasa
n’ont pas été unanimes quant à l’importance des sujets d’actualité. Chacun a pu mettre
en exergue le sujet qui lui paru le plus intéressant, et cela va des ressources
transfrontalières au procès Chebeya, avec au passage un joli bouquet de sujets relatifs
aux Elections et eux-mêmes divergents au gré du choix des journaux.
Elections
Sous le titre « Coup de force contre la CENI ! », Le Climat Tempéré rend compte du
point de presse tenu hier à la RTNC, par le ministre de la Communication et des médias,
Lambert Mende Omalanga. « Le gouvernement de la République vient de monter au
créneau pour rejeter catégoriquement les velléités exprimées par certains lobbies,
notamment l’ONG International Crisis Group, de voir reportées les élections en
République Démocratique du Congo ». (Mende est en effet au mieux de sa forme quand il
peut expliquer tout le mal qu’il pense des ONG étrangères. Sur ce sujet, son éloquence
s’élève en raisonnements bien lourds qu’il se laisse ensuite retomber sur le pied, méritant
ainsi non les lauriers de l’art oratoire, mais ceux du comique NdlR)
Donc, Mende « a fustigé le fait qu’ICG plaide pour une sorte d’éternel recommencement
du processus de démocratisation au Congo à travers la négociation d’un calendrier
électoral dit » alternatif et consensuel ». Pour le ministre, ce schéma sui generis se
substituerait à celui que la CENI a arrêté et rendu public, conformément aux lois en
vigueur dans notre pays. « Ce que semble vouloir ICG, c’est la pérennisation dans notre
pays d’un régime de compromis entre acteurs politiques. Une sorte d’entente de braves
pour le partage équitable et équilibré du pouvoir qui n’a rien de démocratique parce que
fondée sur l’élimination des électeurs congolais du processus de désignation des
dirigeants de leur pays. Une régression », constate le ministre ».S’agissant du dilemme posé par ICG, à savoir, « respecter les échéances
constitutionnelles et organiser des élections bâclées ou ignorer ces échéances et plonger
dans une période d’inconstitutionnalité du pouvoir », Mende considère qu’il s’agit là d’une
pure vue de l’esprit qui ne colle pas à la réalité congolaise. Le gouvernement, qui
s’appuie sur l’article 73 au sujet du fameux délai de 90 jours, abonde dans le sens des
précisions fournies par le président de la CENI, Ngoy Mulunda, pour dire : « Convoquer le
corps électoral 90 jours avant ne signifie pas organiser matériellement le scrutin 90 jours
avant ».
(Sur ce point, le ministre a incontestablement raison. ICG présente la RDC comme
confrontée à un dilemme où le choix est entre Charybde et Scylla, entre la peste et le
choléra : on bâcle ou on cochonne. C’est un choix entre deux solutions inacceptables.
Pour sortir du dilemme où ICG s’est volontairement enfermé par son raisonnement, qui
suppose l’adoption de la thèse du « vide juridique après le 6 décembre », il faudrait
combler ce vide par une « transition ». Or, aucune loi ne tient devant une force majeure
et, s’il y a bien une force naturelle indomptable, c’est l’écoulement inexorable du temps.
Celui-ci s’est écoulé pendant cinq ans où l’on n’a rien fait et la CENI n’a hérité qu’en
février 2011 d’une situation qu’elle n’a pas créée. Il aurait fallu durant ces cinq ans
recenser valablement la population et créer des registres permanents des électeurs. Il
aurait fallu économiser des fonds pour l’organisation des élections plutôt que de compter
sur des financements extérieurs. Il est ridicule de faire des discours sur la souveraineté
nationale quand l’expression même du peuple souverain dépend de l’argent des autres !
Il aurait fallu ne pas dégoûter les bailleurs de fonds par des « réformes » qui se réduisent
un peu trop visiblement à « on réélit les mêmes et on recommence ». Puisqu’on ne l’a
pas fait – et ce sont le gouvernement et la présidence qui auraient dû le faire, pas la
CENI – il ne reste qu’à admettre qu’on est dans l’incapacité de respecter le prescrit
constitutionnel, du moins si on l’interprète de la façon la plus stricte, la plus sévère et la
plus vétilleuse, et que l’on doit se réfugier dans des sophismes à la façon de Ngoy
Mulunda. Mende cache mal que son « appui à la CENI est dû surtout au fait qe la CENI se
met en avant pour couvrir l’incurie et les gaffes gouvernementales et présidentielles.
NdlR)
Le ministre persiste : « La RDC dispose à ce jour d’un calendrier électoral élaboré par la
CENI, après une large concertation avec ses partenaires internes et externes. Plutôt que
de prophéties apocalyptiques, c’est un appui franc et décisif à sa mise en oeuvre que le
peuple congolais attend de ses vrais amis de par le monde ». Au demeurant, le ministreest catégorique : « Ceux qui, pour une raison ou une autre, cherchent à semer le doute
dans les esprits ou à saboter le bon déroulement du processus électoral dans l’espoir
d’une ‘’négociation d’un calendrier électoral de secours ainsi qu’un accord politique pour
une période de transition quasi certaine’’, doivent déchanter. Plus rien ne se fait au
Congo-Kinshasa depuis 2006, en dehors des prescrits constitutionnels et légaux ». Pour
le gouvernement, la gestion extraconstitutionnelle du processus électoral telle que
préconisée par certains lobbies repose sur la méconnaissance de l’ordre juridique en
vigueur chez nous depuis toute une législature. La Constitution ne peut pas être
remplacée par un code de bonne conduite comme le suggère ICG. « Procéder ainsi serait
cautionner l’avilissement de l’Etat et l’anéantissement de tous les efforts fournis depuis la
Transition, tranche Mende. A son avis, « le rapport de ICG laisse l’impression que ses
auteurs sont plus préoccupés par l’impréparation manifeste de certains acteurs politiques
sur lesquels ils ont jeté leur dévolu mais qui se trouvent dans l’impossibilité de contrer
efficacement d’autres compétiteurs en novembre prochain ».Conclusion du ministre de la Communication : « Le dilemme pour nous consiste dans le
choix entre le maintien de l’élan démocratique dans lequel le peuple congolais s’est
inscrit depuis 2006 ou jouer au pseudo perfectionnisme et faire table rase des droits
démocratiques que ce peuple a acquis au prix d’énormes sacrifices ».
«Attention, pas de transition, ni de partage de gâteau», tranche le journal
La Prospérité
qui revient sur le même sujet. «Il n’y aura pas de plan B, ni de prolongation inutile des
échéances électorales, souligne le quotidien de Mont Fleury.
Lambert Mende l’a dit etrépété ce jeudi, lors d’un point de presse tenu en son cabinet de travail»
. Selon l’auteur
de l’article, le porte-parole du gouvernement qui réagissait ainsi contre le contenu du
dernier rapport de l’ONG International Crisis Group (ICG), «est longuement revenu sur la
pertinence du processus électoral en RDCongo». «Au nom du gouvernement congolais,indique
La Prospérité, Lambert Mende rejette toute éventualité d’un plan de nature à
mettre autour d’une même et seule table la Majorité et l’Opposition, pour des
conciliabules dont il retient une riche expérience».
«Conflit au MLC, la CPI tranche : Jean-Pierre Bemba peut poser tous les actes
juridiques», révèle le quotidien L’Avenir. «Le bicéphalisme à la tête du Mouvement de
Libération du Congo (MLC) n’arrange pas les choses dans ce parti politique, au lendemain
de la publication du calendrier électoral par la CENI, explique le journal. Et ce fait pousse
même les partisans de deux camps à se poser la question de savoir si Jean-Pierre Bemba
Gombo, tout en étant emprisonné à la Cour pénale internationale (CPI) et n’ayant pas
encore été condamné, peut poser tous les actes juridiques? ». A cette question, poursuit
L’Avenir, «la CPI, à travers son porte-parole en RDC, Paul Madidi, répond par
l’affirmative et se justifie en disant qu’aussi longtemps que le Chairman n’a pas encore
été condamné, et qu’il bénéficie de la présomption d’innocence, même en étant à La
Haye, il peut poser tous les actes juridiques». Mais, «la CPI ne dit pas qu’il peut posertous les actes illégaux», précise le quotidien kinois. Car, «le problème qui se pose
aujourd’hui au MLC touche à l’empêchement certes, mais aussi au non respect des
statuts du parti». Conséquence : «Jean-Pierre Bemba peut poser des actes, mais dans le
cadre défini par les statuts. Cela, même s’il faut tenir compte du fait que ce qui n’est pas
interdit par les statuts de la CPI est autorisé». «Même s’il peut poser des actes
juridiques, Jean-Pierre Bemba, en attendant la promulgation de la loi électorale révisée,
ne peut pas s’enrôler, donc ne peut pas postuler, surtout que les dispositions de cette loi
ne prévoient pas un enrôlement par procuration ou à distance», conclut le journal.
Libre et candidat déclaré à la présidentielle de 2011, Vital Kamerhe, lui, s’explique dans
un ouvrage intitulé «un Congo debout, qui marche». « L’ancien président de l’Assemblée
nationale congolaise, Vital Kamerhe, 52 ans, aujourd’hui candidat à la présidentielle de
novembre 2011, était jeudi à Bruxelles pour y présenter le livre (1) qui doit faire
connaître ses idées pour le Congo, « un Congo debout, qui marche », écrit La LibreBelgique. Il y a amené un peu de l’atmosphère tendue de la campagne électorale non
déclarée qui a commencé en RDC puisqu’en concertation avec la police belge, les
journalistes qui l’attendaient ont été invités discrètement à se rendre, un à un, à un autre
lieu de rendez-vous parce que l’on craignait que des casseurs attentent à la sécurité du
candidat ». Au Congo, 22 de ses militants sont en prison, l’épouse d’un de ses
responsables régionaux au Sud-Kivu a été assassinée le 26 avril et les autorités
empêchent ses meetings. Dans son livre, écrit le journal belge, «Vital Kamerhe
développe notamment une comparaison avec le Brésil, dont il souligne les ressemblances
avec la RDC mais qui, lui, décolle quand l’autre s’enlise». Pour le président de l’Union
pour la Nation Congolaise (UNC), «il faut à l’ex-colonie belge un président Lula et quicomme lui serve son peuple»
. Car, révèle Vital Kamerhe, «en RDC, c’est le peuple qui
sert les dirigeants et ceux-ci ne servent pas le pays». «Il faut un président qui travaille
avec son équipe et l’écoute, homme parmi les hommes. Pas un individu de qualité divine
qui trône au sommet», tranche l’ancien président de l’Assemblée nationale
. «Mon livre,
dit Vital Kamerhe, entend dire aux Congolais que leur pauvreté n’est pas une fatalité et
que l’espoir est permis».
L’éditorialiste du journal Le Potentiel revient, pour sa part, sur l’énigme PALU. Revenant
sur le remaniement du Gouvernement se fait toujours attendre, le journal indique «dansles officines politiques, les conjectures vont dans tous les sens»
. Annoncé depuis une
année, ce remaniement tarde à venir. Tous étaient convaincus qu’il devait tomber avant
le mardi de cette semaine. Là encore, les analystes se sont trompés. «Pourtant, avec la
dernière révocation de la ministre des Transports et Voies de communication, le
gouvernement se trouve finalement amputé de quatre titulaires, poursuit l’auteur del’article. Madame la ministre des TransComs a, avec son éviction du gouvernement,
rejoint au chômage ses ex-collègues de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, du
Commerce extérieur ainsi que du Développement rural». «Tout calcul fait, l’Exécutif
national de la RDC est dominé par des intérimaires. C’est ni plus ni moins un
Gouvernement des cumulards, souligne Le Potentiel. Pas la peine donc d’attendrequelque chose de positif d’une telle équipe». Pour le journal, «le remaniement se bute à
la position alambiquée du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), car, depuis la mutation de
l’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP) à la Majorité présidentielle (MP), le parti
d’Antoine Gizenga ne s’est pas encore clairement déterminé». Dans une récenteintervention à la presse locale, fait constater Le Potentiel, «le secrétaire exécutif de ce
qui était alors AMP a vivement souhaité que le PALU rejoigne le plus rapidement possible
la nouvelle plate-forme, MP». «Apparemment, sa voix n’a pas porté, note le quotidienkinois.
Au PALU, c’est encore l’expectative». Or, conclut le journal, «dans les conditions
actuelles de la Majorité au pouvoir, concevoir un gouvernement sans le Palu est
presqu’invraisemblable. D’où, l’enlisement du remaniement».
«Le gouvernement rejette toute négociation sur le calendrier électoral», rapporte
Xinhuanet. Selon l’agence de presse chinoise, citant Lambert Mende, ministre de laCommunication et des Médias, «le gouvernement de la RDC n’entend nullement remettre
en cause le calendrier électoral publié le 30 avril dernier, en réaction à la
recommandation de l’ONG International Crisis Group (ICG) de produire un calendrier
consensuel pour élaguer l’écueil d’inconstitutionnalité du pouvoir au-delà du 6 décembre
2011». Dans l’entendement de l’équipe gouvernementale, a dit le ministre, «ICG plaide
pour une sorte de d’éternel recommencement du processus de démocratisation de la RDC
à travers la négociation d’un calendrier électoral dit alternatif et consensuel». S’agissant
du dilemme dans lequel le gouvernement se trouverait, selon l’ICG, plongé pour en
même temps «respecter les échéances constitutionnelles et organiser des élections
bâclées ou ignorer ces échéances et plonger dans une période d’inconstitutionnalité du
pouvoir», Lambert Mende affirme qu’il s’agit là d’une pure illusion qui ne colle pas à la
réalité congolaise. Il a, à cet effet, balayé les craintes d’élections bâclées, affirmant que
le gouvernement vient de libérer une nouvelle provision de 20 millions de dollars
américains, portant ses contributions en faveur de la Commission électorale nationale
indépendante (CENI) à 140 millions de dollars.
« Révision du fichier électoral, Ceni : des risques de tricherie dans le chef des futursdéputés ! ». Selon le Palmarès qui annonce cette nouvelle, les informations livrées au
bureau de la Ceni font état du déplacement massif et suspect de populations par camions
et autres moyens vers des circonscriptions électorales ciblées.
« Ainsi donc, écrit-il, grâce à cette manoeuvre, les manipulateurs comptent gonfler leurs
bases électorales ainsi que leurs scores. La Ceni pour sa part, a décidé de diligenter une
enquête autour de cette menace au processus électoral ». Le Palmarès craint que le
pays soit doté un jour d’une législature d’usurpateurs.
« Débat sur la loi électorale à l’Assemblée Nationale : les Députés nationaux divisés surle seuil d’éligibilité de 10% par circonscription ! », titre en manchette La Prospérité.
La température monte d’un cran au Palais du Peuple, siège du Parlement de la RDC,
note-t-il. Pour cause : le Président de la commission PAJ de l’Assemblée Nationale, le
Député national Faustin Kambala a présenté, le mercredi 11 mai dernier, les résultats du
travail abattu sur la loi électorale. Pour la PAJ, le scrutin sera uninominal pour les
circonscriptions à un siège. Il sera par liste dans les circonscriptions à deux sièges ou
plus. Ces dispositions, ne sont pas inventées par sa commission, mais héritées du
Gouvernement, a-t-il rassuré ses pairs. Pour ces circonscriptions à plusieurs sièges, on
tiendra compte de la proportionnalité au plus fort reste avec un seuil d’éligibilité de 10 %
par circonscription. D’après La Prospérité, la plénière du mercredi 11 mai a laissé
transparaître les intentions longuement obstruées des « grands partis politiques » à
damer les pions aux autres lors de la présidentielle et des législatives prochaines.
(La solution saine et de bon sens aurait été de ne rien modifier du tout et de voter en
2011 suivant les mêmes règles qu’en 2006. Il n’est toutefois pas décemment possible de
multiplier les votes « majorité contre opposition » comme pour la « révision vite faite »
de la Constitution. De plus, au sein de la Majorité, la présidentielle à un tour était une
exigence de JKK, alors que le deuxième point des « ambitions de Kisangani » – la
majorité absolue – qui implique que l’on change le mode de répartition des sièges est
surtout une exigence des « rhinocéros » du PPRD. Un désir venant de ces seigneurs de
moindre importance peut être soumis à discussion. De plus, il y a des « rhinocéros »
ailleurs qu’au PPRD, et notamment dans les grands partis de l’Opposition. Une mesure
gênant la représentation des petits partis peut parfaitement faire l’affaire du MLC, même
si cela déplaît à l’unique député du RaDeSo.
Ce qui permet finalement de réduire le nombre de modifications, tout en obtenant un
vote favorable de certains députés d’opposition, sauvant ainsi les apparences
démocratiques. NdlR)
La Prospérité parle par ailleurs de l’Udps où il signale l’amnistie accordée à Me Mukendi
et consorts depuis hier à sa résidence de Limete. « Les linges sales se lavent en
famille », dit-on. Me Mukendi et sa délégation ont été reçu hier par le leader maximo de
l’Udps. Une vingtaine de minutes a suffi pour que l’entretien tourne à l’avantage de Me
Mukendi et sa délégation. Tshisekedi a tourné la page du passé et amnistié ses hôtes.
Ressources transfrontalière
« Partage des ressources transfrontalières, Rdc : le grand perdant », titre à la Une LePotentiel. Pour ce journal, le projet d’une gestion partagée des ressources naturelles de
la RDC a fait du chemin. L’idée a tellement germé qu’elle vient d’être au centre d’un
forum, organisé du 10 au 12 mai 2011 à Brazzaville. Contrairement aux Etats-Unis,
l’Union européenne est convaincue que la paix durable à l’Est passe par une gestion
coopérative des ressources transfrontalières. Un point de vue qui est, malheureusement,
en défaveur de la RDC, seul pays de la sous-région mieux loti en ressources naturelles.
Le Potentiel conclut en disant que la RDC doit demeurer sur ses gardes. Car, les
conclusions de ce colloque peuvent jouer en sa défaveur – elle qui dispose d’un avantage
comparatif évident en termes de dotations des ressources naturelles par rapport aux
autres pays de la sous-région.
L’Administrateur-Directeur général (ADG) du groupe de presse Le Potentiel-Radio Télé7, Freddy Mulumba, annonce ce même journal, a été expulsé hier jeudi 12 mai, de
Brazzaville où il se rendait pour participer à la clôture des travaux du colloque
international, par les services d’immigration au beach de la capitale congolaise. Cela
après que la police des frontières a procédé à une fouille corporelle systématique. La
mallette n’a pas été épargnée. Motifs avancés : atteinte à la sûreté de l’Etat et non
respect dû aux agents de l’Etat.
Mercredi, pour l’ouverture de ces assises, il a traversé, par le beach Ngobila, sans
problème et a suivi le déroulement des travaux. Les agents de l’immigration ayant vérifié
les papiers et autres documents requis pour séjourner à Brazzaville. Il retournera le soir
à Kinshasa pour la diffusion et publication des éléments de l’ouverture des travaux.
Curieusement, pour leur clôture, les services d’immigration ou de sécurité, c’est selon, ne
lui ont pas réservé le même accueil, bien qu’il ait été muni de mêmes documents exhibés
la veille. Au beach de Brazzaville, on demande à l’ADG du Groupe de presse le
Potentiel/Radio-Télé 7 de faire venir l’organisateur du colloque. Car, selon la législation
congolaise, il devait informer le service d’immigration parce que l’invité est un
journaliste. Curieux !
Après cette interpellation humiliante et la fouille qui s’en est suivie, les policiers
l’acheminent auprès d’un colonel, chef de la sécurité d’Etat du beach. Celui-ci, sans
l’avoir entendu, ordonne, sans autre forme de procès, son expulsion de Brazzaville.
Embarqué dans un canot rapide, il est raccompagné jusqu’au beach Ngobila. Selon le
document transmis à la Direction générale de migration (DGM)/beach Ngobila, l’ADG
Freddy Mulumba ne peut plus fouler le sol du Congo/Brazzaville. C’est ainsi qu’il devient
indésirable dans ce pays.
« On est tenté de croire de plus en plus que la dernière rencontre Sassou-Kabila pour
essayer de régler les cas Udjani et Munene a accouché d’une souris. La méfiance régnant
entre les deux camps. D’où la question : s’agit-il de la stupidité d’un fonctionnaire zélé ou
d’un acte prémédité ? »
Note de la Rédaction
Le Potentiel persiste à voir dans les Européens les principaux « balkanisateurs » de la
RDC , et cela va jusqu’à les rendre aveugles à une circonstance très éclairante. Autre
homme à la vue basse –quand cela fait son affaire – Lambert Mende n’a pas fait mieux
et, en critiquant le rapport d’ICG, n’a rien dit de la nature même de cette organisation.
Qu’est-ce, sur le plan de la politique économique, qu’une transition ? C’est une période
de « partage du gâteau ». C’est une période aussi où il n’est pas possible de prendre des
mesures originales ou audacieuses, où l’on s’en tient à une écnomie « saine » au sens du
FMI, c’est-à-dire antisociale et favorable à l’enrichissement des riches et à la plongée des
pauvres dans des abysses de misère croissante. C’est aussi une période où, sous
prétexte de « partage équilibré du pouvoir », les prédateurs se voient investis d’une
partie du pouvoir dans le pays qui est leur proie.
L’International Crisis Group est une ONG multinationale, à but non lucratif, dont la
mission est de prévenir et résoudre les conflits meurtriers grâce à une analyse de la
situation sur le terrain et des recommandations indépendantes. Président directeur
général : Louise Arbour (depuis juillet 2009), ancienne haut commissaire des Nations
unies aux droits de l’homme. En 1996, elle a été procureur en chef du Tribunal pénal
international pour le Rwanda et au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.
Son travail consistait à superviser les deux tribunaux créés par les Nations Unies : TPIR
et TPYI. A ce titre, elle a été parmi les liquidateurs de toute velléité d’indépendance du
TPIR par rapport aux diktats de Kigali, à l’opposé de Carla del Ponte.
ICG a été créé en 1995 à l’initiative d’un groupe de personnalités « transatlantiques »
célèbres, qui se disaient « désespérées par l’incapacité de la communauté internationale
à anticiper et répondre efficacement aux tragédies survenues en Somalie, au Rwanda et
en Bosnie au début des années 1990 ». Cette initiative a été menée par Morton
Abramowitz (ancien ambassadeur des États-Unis en Turquie et en Thaïlande, alors
président de la Fondation Carnegie pour la paix internationale), Mark Malloch Brown
(futur administrateur du PNUD, Vice-secrétaire général de l’ONU et ministre britannique
pour l’Afrique, l’Asie et l’ONU), et son premier président, le sénateur George Mitchell.
(« Trsatlantique » doit être pris ici dans le sens que ce mot peut avoir en anglais :
« regroupement des anglo-saxons des deux côtés de l’Atlantique, c’est-à-dire USA +
Canada + Royaume-Uni. Les Américains sont les principaux alliés de Kagame et les
diamantaires américano-sionistes sont parmi les principaux profiteurs du dimant
congolais, avec la bénédiction du « cercle katangais ». Les Canadiens ont des intérêts
colossaux, et qui leur rapportent gros, dans le secteur minier en RDC. Les Britanniques
sont mouillés jusqu’au cou dans l’exportation des minerais de sang pillés dans l’Est de la
RDC).
L’idée des fondateurs d’ICG était, sisent-ils « de créer une nouvelle organisation dotée
d’un personnel hautement qualifié agissant en tant qu’yeux et oreilles du monde face à
l’imminence de conflits, et d’un conseil d’administration jouissant d’une grande influence
et capable de mobiliser une action efficace de la part des décideurs politiques du monde
entier ».
Le citations flatteuses que voici suffisent à « classer » la politique dont il s’agit.
Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations unies (et « parrain » international de
la Transition congolaise ) : « une voix de la conscience, et une véritable force de paix » .
Bill Clinton, l’homme qui a « fait » Kagame : « dans les recoins les plus agités du monde,les yeux, les oreilles et la conscience de la communauté mondiale
« .
Colin Powell et Condoleezza Rice, secrétaires d’Etat américains (principaux complices de
Gerges Bush): « une organisation qui compte » ; « une organisation influente et largementrespectée« .
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne (qui traîne les casseroles
de l’affaire CDI/CDE où l’on rencontre aussi Louis Michel) : « une voix d’influence etd’inspiration dans le domaine de la prévention de conflits
«
A côté du « prédateur transatlantique géant », l’UE, Sarkozy, la Belgique ou l’Allemagne
font tout au plus figure de « garçons de course ». Pour rappel, toutefois : les Allemands
ont été les premiers colonisateurs du Rwanda et du Burundi et ce sont eux qui ont, dans
ces deux pays, imposé le pouvoir centralisé de leur protégé, le Mwami et de son
entourage Tutsi. Le mandat SDN de la Belgique, après la défaite allemande de 18,
interdisait toute modification de cette situation. Est-on sûr de la « neutralité » de cet
intervenant étranger ?
Est-ce par hasard qu’ICG a proposé une Transition qui ne pourrait être que favorable au
pillage alors que se préparait un colloque sur le même sujet ? Si l’on n’a as posé la
question à Kishasa, comme Mende, ou que l’on se trope de cible, comme Le Potentiel,
c’est sans doute que l’un des autres rouages de ce mécanisme d’appauvrissement des
Congolais est la bourgeoisie congolaise elle-même.
Procès F. Chebeya
Le Potentiel relaye, à ce sujet, les propos du bâtonnier Mukendi wa Mulumba. Ce
dernier a d’abord relevé que, dans ce procès, il y a question du meurtre de deux
défenseurs des droits de l’homme (Floribert Chebeya et Fidèle Bazana). Dans cet incident
de procédure, le juge président voudrait arriver à la conclusion qu’il y a eu mort sans
l’intention de la donner. Or, les avocats ne veulent pas cautionner une position qui est
défavorable à leurs clients, explique le quotidien.
«Procès Chebeya: les parties civiles se retirent», révèle Radio Okapi sur son site. «La
cour a suspendu l’audience du jeudi 12 mai à la prison centrale de Makala après le retrait
des parties civiles, explique la radio onusienne. Leurs avocats ont rejeté la demande du
1er juge qui leur a proposé de requalifier l’infraction d’assassinat». Au cours del’audience du 9 mai, poursuit
Radio Okapi, «le 1er juge de la cour militaire, le colonel
Masungi Muna, avait demandé aux avocats des parties civiles de produire de nouvelles
observations sur l’éventualité d’une requalification des infractions d’assassinat et
d’homicide». «Cette demande est partiale dans une affaire qui n’est pas encore prise en
délibéré, a indiqué le conseil des parties civiles. Si l’infraction d’homicide est retenue à la
place de celle d’assassinat, les peines à prononcer seront légères». A l’audience du
jeudi, il a donc demandé au 1er juge de se rétracter. «Face au refus de ce dernier,
indique notre source, il s’est retiré de l’audience». La défense affirme pour sa part que le
procès n’est pas bâclé. Selon le conseil des prévenus, «le procès est en instance d’unarrêt. Il va donc se poursuivre sans les parties civiles».
Pour Me Jean-Marie Kitwanga, les
parties civiles ont commis une grave erreur en se retirant à ce stade des débats.
Le titre du Climat Tempéré est presque le même : « Les avocats des parties civilesclaquent la porte »
Grave incident hier jeudi au procès instruit devant la Cour militaire de la Gombe sur
l’assassinat de Floribert Chebeya, le directeur exécutif de la Voix des Sans Voix. La
trentaine d’avocats des parties civiles a décidé de se retirer du procès. Ils protestent ainsi
contre la décision de la Cour demandant la requalification des infractions d’assassinat et
d’association des malfaiteurs, pour retenir plutôt à l’endroit des prévenus l’infraction
d’homicide involontaire. Durant tous ces mois de procès, l’instruction s’est faite autour
des deux infractions citées plus haut. Les avocats ne comprennent pas qu’en fin de
procédure, la Cour change tout au tout. Les avocats des parties civiles dénoncent le
danger d’un déni de justice et vont jusqu’à considérer la mort de Floribert Chebeya et
son chauffeur Fidèle Bazana comme un crime d’Etat.
Cela dit LCT fait largement état des réactions des ONGDH, qui, dit-il, « n’ont pas peur de
dire non à la tentative de déviation de la Cour militaire ».
« Les ONGDH ne peuvent pas cautionner l’allure prise par le juge président de la Cour
militaire », a confié le président de Synergie Congo Culture et Développement, SCCD,
Christopher Ngoyi Mutamba, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi 11 mai
au siège de La Voix des sans voix, VSV.
« Si nous disons que nous avons été surpris, c’est parce que contre toute allure, il y a
une tentative de déviation », a-t-il indiqué. Lors de l’audience organisée le 9 mai à la
Prison centrale de Makala, les avocats des parties civiles ont rappelé à l’ordre la Cour
militaire que les ONGDH accusent de chercher à donner des orientations subies de
quelque part.
« Nous continuons à craindre, nous pensons qu’il y a une intention déjà affichée. Le
président est passé jusqu’à nous présenter cette pièce de théâtre, malgré ses
apaisements », a expliqué Christopher Ngoy. Il pousse plus loin ses arguments avant desoutenir : « Aujourd’hui, nous ne pouvons pas ignorer qu’il y a une très forte pression sur
la Cour militaire. Aujourd’hui, la langue de bois, affichée par les prévenus, bien
qu’opposés aux preuves tangibles, est dictée. C’est une stratégie, qui est concoctée et
qui vient de quelque part avec des garanties ».
Le président de SCCD pense que « la République est en train de jouer un jeu qui nerépond pas à ses obligations régaliennes
».
Les ONGDH ont de fortes convictions de ne plus attendre quelque chose de bon de ce
procès.
« Nous avons l’impression que la République, avec la présence affichée des conseillers du
ministre de la Justice, à la toute dernière audience aux côtés des avocats de la
République, est impliquée dans cette affaire. Nos avocats l’ont démontrée (…) Si le
président de la Cour militaire cède à la pression, il va disqualifier tout l’appareil judiciaire
de la RD Congo. Avec toutes les preuves que nous avons et qui ont été démontrées
publiquement, nous ne pouvons pas avoir peur d’aller jusqu’au bout. Ils ont tué ceux
qu’ils ont tués. Cette fois-ci, il y a eu des traces des preuves tangibles. Qu’on nous
prouve que Floribert Chebeya serait volatilisé et Fidèle Bazana aurait disparu, soutiré par
les extra-terrestres ? Il est étalé au grand jour la mauvaise foi du gouvernement, qui
n’arrive pas à conduire un procès équitable », a-t-il fait savoir. Christopher Ngoyi s’est
posé la question de savoir pourquoi un policier avait envoyé un message demandant de
détruire les cartes Sim.
Président de Toges Noires, Me Jean-Marie Mwila a accusé la Cour militaire d’inventer la
version des faits sur l’assassinat de Chebeya que les responsables tenteraient d’assimiler
à une simple bavure ou à un scénario de tortures qui aurait mal tourné. L’orientation
donnée par le juge président « exclut d’emblée qu’il y a eu association des malfaiteurs,
préméditation, crime d’Etat ». « C’est faux », a soutenu Me Mwila soulignant : «
Aujourd’hui, on exclut la responsabilité du numéro un de la police et de ceux qui le
couvrent ». Il a dénoncé l’existence des montages dans ce procès où, selon ses proprestermes, « les avocats de la République viennent défendre les prévenus. Ils ont
commencé à plaider pour le prévenu Daniel Mukalayi. L’Etat congolais s’est montré
solidaire avec les assassins de F. Chebeya et F. Bazana. De plus, iIl n’y a aucun mandat
international délivré contre Christian Ngoy en fuite, qui passe son temps à Kigali et au
Katanga ».
Le directeur exécutif de La VSV, Dolly Ibefo, a fait état des renseignements qui
souffraient d’amnésie et qui étaient embarrassés de dire la vérité ou le mensonge dans le
procès Chebeya. Dans une déclaration rendue publique à Kinshasa, les ONGDH décident
de ne pas cautionner toute tentative tendant à galvauder la justice et à cracher sur la
mémoire des défenseurs des droits humains Pascal Kabungulu, Serge Maheshe, Franck
Ngyke, etc.
http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=2&newsid=177137&Actualiteit=
selected pour e cmunqué intégral des ONGDH.
Dans LE BILLET « Mort par accident !
» consacré aussi à Chebeya, Le Climat Tempéré
émet des cnsidérations sur l’ensemble de l’affaire. « Qui a tué, dans la nuit du 1er au 2
juin 2010, le célèbre défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya Bahizire et son
chauffeur Fidèle Bazana Edadi ? De quelle manière ? Et pourquoi ? Après plusieurs mois
de procédure judiciaire, et alors que l’instruction à l’audience en est à sa fin, l’opinion
est loin de trouver réponse à l’un des crimes les plus ignobles de ces dernières années en
République Démocratique du Congo qui a fait se soulever la conscience internationale.
On se rappelle les faits : Mandé dans les locaux de la Police nationale congolaise, à
l’invitation de l’inspecteur général, John Numbi Banza, Floribert Chebeya sera retrouvé à
la périphérie de Kinshasa, sur la banquette arrière de sa voiture, le corps sans vie, les
mains ligotées dans le dos. Son chauffeur sera porté disparu, et son corps ne sera
jamais découvert jusqu’à ce jour. L’autopsie pratiquée sur le corps de Chebeya, avec le
concours de spécialistes néerlandais, va conclure à une mort donnée, sans violence
excessive. Au banc des accusés : le colonel Daniel Mukalay, responsable à la Direction
générale des renseignements et des services spéciaux de la Police nationale et quelques
autres officiers de police travaillant sous ses ordres. Alors que la Cour militaire de la
Gombe vient d’épuiser les auditions des réquisitoires de l’organe poursuivant ainsi que
les plaidoiries des avocats des parties civiles et de la défense, l’on s’attendait que
l’affaire soit prise en délibéré pour un jugement à intervenir rapidement. Coup de
théâtre, le président de la chambre va demander à toutes les parties au procès de
procéder à la requalification des infractions mises à charge des prévenus à savoir,
l’association des malfaiteurs et l’assassinat. En clair, avant même d’envisager une
délibération quelconque de la cause, la Cour confesserait d’ores et déjà que les débats
n’ont pas pu emporter l’intime conviction des juges que la mort de Chebeya ait été un
assassinat perpétré par des policiers qui se seraient constitués en une association de
malfaiteurs. La Cour suggère donc qu’ayant été informée comme elle l’a été, elle n’a pas
pu rassembler suffisamment d’éléments pour prononcer la condamnation du colonel
Mukalay et ses coaccusés pour assassinat et association de malfaiteurs. Pour autant, la
Cour laisse entendre aussi qu’elle dispose d’assez d’éléments probants pour ne pas non
plus prononcer l’acquittement des prévenus. Pour la Cour, il y aurait sans aucun doute
des infractions commises à la loi, au regard des faits étayés par les uns et les autres.
Pourvu de bien les qualifier. Du coup, indignation dans les milieux des associations des
défenseurs des droits de l’homme. L’on rappelle deux faits. Premièrement, le contenu
du rapport d’autopsie qui a donné à comprendre qu’une certaine violence avait été
exercée sur Floribert Chebeya et qu’une influence extérieure a causé la mort du
défenseur des droits de l’homme. Et les médecins légistes ont recommandé que leur
rapport d’autopsie « soit complété par une enquête policière technique et tactique
susceptible de fournir des informations supplémentaires sur les différentes causes de
mort non naturelle qui ne laisse pas ou pratiquement pas de trace spécifiques ».
Deuxièmement, les éléments du rapport de la police technique et scientifique congolaise.
Elle indique sans ambiguïté qu’à la découverte du corps sans vie de Floribert Chebeya, «
le cou était tordu et du sang coulait de la bouche ». La conclusion est claire : Chebeya
n’est pas décédé de mort naturelle. Il a succombé d’une mort provoquée. Par qui ? Et
pourquoi ? Que s’est-il passé dans les locaux de la police où il s’était rendu au soir du
1er juin ? Qu’a-t-on fait du corps de son chauffeur ? Aujourd’hui encore, au terme du
procès, ces questions n’ont pas trouvé réponse. Les juges pencheraient maintenant pour
un homicide involontaire, en d’autres termes une mort survenue sans intention de la
donner. Chebeya serait mort par accident ! La Voix des Sans Voix, dont Chebeya était le
directeur exécutif, dénonce « un scandale qui voit la vérité être enchainée au profit de
l’impunité ». Les avocats des parties civiles ont décidé de ne pas cautionner une parodie
de justice et de se retirer du procès.
En son temps, un analyste avait dit : le meilleur rapport d’autopsie ne désigne pas un
meurtrier ni les circonstances du meurtre. Il faut des enquêtes sérieuses marquées au
coin d’une volonté réelle de découvrir la vérité. Cette vérité est une : Chebeya a bel et
bien été tué. Il y a bien un meurtrier. Que les prévenus impliqués aient adopté comme
ligne de défense la dénégation pure et simple, allant à nier jusqu’à la présence de
Chebeya dans les locaux de l’inspection générale de la Police, à laisser entendre donc que
la police n’est mêlée ni de loin ni de près à sa mort, à entretenir le flou dans la tête des
juges qui , en bout de procédure, ne savent pas à quoi s’en tenir, incline à conclure que
l’on soit là dans un scénario de crime parfait. Les défenseurs des droits de l’homme y
voient rien moins qu’une conspiration officielle dans le meurtre de Chebeya. Elle porte un
nom : crime d’Etat !
Economie
« Avec 255 millions Usd investis dans le PTM : La Banque Mondiale concrétise le
transport multimodal en RDC », annonce La Prospérité. Enfin, une lueur d’espoir pour le
secteur des transports en République Démocratique du Congo, souligne ce journal. Car,
le Projet de Transport Multimodal (PTM), qui a fait couler encre et salive, sera bientôt
opérationnel.
Cette bonne nouvelle était au centre des échanges au cours de l’atelier organisé hier
jeudi, 12 mai 2011, à l’Hôtel Memling de Kinshasa, par le Ministère des Transports et
Voies de Communications, avec l’appui de la Banque mondiale.
© CongoForum, avec le Service de Communication du CNONGD, le vendredi 13 mai 2011
13 mai 2011
Aujourd'hui dans la presse