La révision des résultats de la présidentielle n’est pas la demande expresse contenue dans la déclaration des évêques

18 janvier 2012

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Parole de la Majorité présidentielle MP. Mais c’est faux!!!! Il faut bien lire la déclaration des EVEQUES pour… ce n’est pas le moment de l’hypocrisie…

Kinshasa, 18/01/2012

La Majorité présidentielle MP décortiquant la déclaration des évêques considère que, dans leur prise de position sur la question controversée de la crédibilité du scrutin présidentielle, les prélats catholiques n’ont pas signifié une demande de révision des résultats de la présidentielle.

Le secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), M. Aubin Minaku, a déclaré, samedi, au cours d’une rencontre avec la presse, que la dernière déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ne demandait pas « expressis verbis » la révision des résultats de la présidentielle du 28 novembre 2011 proclamés par la Cour suprême de justice.

« Les évêques n’ont pas franchi le Rubicon. Bien qu’ayant relevé quelques irrégularités dans le processus, ils n’ont pas osé déclarer que l’ordre de proclamation de la présidentielle était renversable », a fait savoir M. Minaku, ajoutant que chaque Congolais sait que c’est Kabila le vainqueur de l’élection avec une majorité relative de 49 % de suffrages exprimés.

Dévoilant les aspects positifs de la déclaration des évêques, le secrétaire général de la MP a salué la prière pour la paix adressée en liminaire à Dieu. « Aujourd’hui, plus qu’en 1998, 2003 et 2006, le Congo a réellement besoin de paix », a dit M. Minaku.

Le secrétaire général de la MP a, en outre, épinglé l’appel à la non violence et à croître dans l’unité nationale et à préserver l’intégrité territoriale du pays. Il a toutefois relativisé la sincérité de cet appel stigmatisant le comportement de certains abbés et laïcs qui font des prêches incendiaires et projettent d’organiser des marches contre l’ordre établi.

« Appeler à marcher pacifiquement est un droit consacré par notre constitution, mais, de la part d’un prélat, c’est dangereux notamment si la manifestation dégénère en actes de vandalisme et atteintes à l’intégrité physique des gens », s’est écrié Aubin Minaku avant de se demander qui en serait l’auteur intellectuel.
Il a appelé les chrétiens à encadrer leurs évêques en vue de la mise en œuvre réelle du principe de non-violence. « L’appel à l’insurrection est inacceptable même si elle est lancée par les bergers de nos âmes », a-t-il renchéri.

Le secrétaire général de la MP a dénié aux évêques la qualité d’interlocuteur de l’ensemble du peuple congolais. « C’est une prérogative réservée au magistrat suprême. La RDC est un Etat laïc », a souligné M. Minaku.

Il a stigmatisé les nombreuses considérations sur la gouvernance émaillées, a-t-il soutenu, de beaucoup de contre-vérités. Il a cité, à l’appui de son assertion, le risque allégué pour le pouvoir actuel de continuer à gouverner par défi. « On ne gouverne pas par défi lorsqu’on a organisé deux élections transparentes », a fait valoir M. Minaku.

Le secrétaire général s’est, en outre, insurgé contre les allégations de « tricheries vraisemblablement planifiées » par le pouvoir lors des dernières élections. « On peut déceler des cas individuels de tricherie mais, l’on ne peut parler de planification », a-t-il souligné.

La déclaration a fait état d’un « climat de terreur entretenu à dessein pour bourrer les urnes ». M. Minaku estime cependant que les intimidations organisées des témoins ont eu lieu là où Kabila n’a pas été voté comme à Kinshasa où les témoins de la Majorité ont été victimes de la terreur. Il a, en outre, balayé du revers de la main les accusations de militarisation de la ville durant les opérations de vote.

Le secrétaire général de la MP a aussi condamné les injures proférées contre le cardinal Monsengwo. Il a appelé ses partisans à privilégier la relation des faits « parce qu’au sein de l’Eglise catholique beaucoup de chrétiens partagent les idées de la Majorité ». Il a saisi l’opportunité pour demander à tous ceux qui ne partagent pas le projet de société de la MP à avoir de la révérence vis-à-vis du magistrat suprême.

Réaction du gouvernement sur les conclusions des évêques
Le gouvernement congolais a salué l’appel à la paix, à la justice et à l’unité nationale lancé par la CENCO. Selon son porte-parole, Lambert Mende, la déclaration des évêques catholiques est une contribution importante pour rehausser le niveau du débat politique au pays. Cependant, il dit ne pas partager l’ensemble de l’analyse des évêques catholiques.

« Par exemple, lorsqu’ils parlent de débâcle. Nous ne considérons pas les élections du 28 novembre comme une débâcle. Je pense que c’est un peu excessif. Nous considérons qu’il y eu des erreurs… », a déclaré Lambert Mende.

ACP

À propos de kakaluigi

Agé de 66 ans, avec 35 ans passés en Afrique dans la République Démocratique du Congo comme missionnaire. Engagé dans l'évangélisation, le social et l'enseignement aux écoles sécondaires. Responsable de la Pastorale de la Jeunesse, Directeur du Bureau Diocésain pour le Développement (BDD), Directeur d'une Radio Communnautaire et membre du Rateco.

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