(La Prospérité 19/01/2012)
Initialement prévue pour ce mercredi 18 janvier 2012, la suite de la publication des résultats provisoires des législatives 2011 a été reportée à une date ultérieure. Raison avancée, selon des sources proches du Bureau de la CENI, l’absence, à Kinshasa, des missions de supervision déployées à l’intérieur du pays, particulièrement dans les CLCR qui n’ont pas encore achevé leurs travaux de compilation. A ce jour, il convient de le rappeler, 266 locataires de la salle de Congrès du Palais du peuple sont connus. Et, selon le programme initial, c’est hier, mercredi 18 janvier 2012, que la CENI devait proclamer les 183 élus restants des provinces, en attendant, le 26 janvier 2012, les 51 de la Capitale, pour obtenir le total de 500 élus sur plus de 18 mille prétendants. Pendant ce temps à la Fikin, l’on ne cesse de dénoncer les tentatives de fraude. Néanmoins, Ngoy Mulunda rassure. ‘‘La CENI, a-t-il déclaré hier au sortir d’une audience à lui accordée par le Bureau du Sénat, s’est attelée à mettre fin à la fraude.
‘‘C’est ainsi que toute personne suspectée est immédiatement mise à la disposition de la justice. A ce stade, nous pouvons dire que nous sommes satisfaits parce que nous avons remis de l’ordre’’. La nouvelle est tombée hier dans la soirée, au moment où nombreux étaient des congolais, surtout les candidats, qui attendaient devant leurs petits écrans, la publication des résultats provisoires des législatives 2011 pour toutes les circonscriptions électorales restantes de l’intérieur du pays. A ce jour, il convient de le rappeler, 266 locataires de la salle de Congrès du Palais du peuple sont connus. Et, selon le programme initial, c’est hier, mercredi 18 janvier 2012, que la CENI devait proclamer les 183 élus restants des provinces, en attendant, le 26 janvier 2012, les 51 de la Capitale, partant obtenir le total de 500 élus sur plus de 18 mille prétendants. Des sources proches du Bureau de la CENI, il nous revient que ce report est justifié par l’absence, à Kinshasa, des missions de supervision déployées à l’intérieur du pays, particulièrement dans les CLCR qui n’ont pas encore achevé leurs travaux de compilation. Face-à-face CENI-SENAT Dans la journée d’hier, les membres du Bureau de la CENI, conduits par leur Président, Daniel Ngoy Mulunda, ont rencontré le Bureau du Sénat, sous la direction du Vice-président Edouard Mokolo wa Pombo. Les deux parties ont fait l’état des lieux du processus électoral en cours. Le Bureau du Sénat voulait, en effet, avoir une idée sur la fin de la compilation, la suite du calendrier électoral, mais également des mesures prises par la CENI pour améliorer son travail. Rassurant ses interlocuteurs, le Président de la CENI a reconnu tout de même qu’il y a eu des embûches qui se sont dressées sur le chemin de son institution, entre autres, les problèmes structurels, logistiques et que le Bureau a pris toutes les mesures pour davantage améliorer la qualité du travail. La CENI, a-t-il poursuivi par ailleurs, s’est attelée à mettre fin à la fraude. ‘‘C’est ainsi que toute personne suspectée est immédiatement mise à la disposition de la justice. A ce stade, nous pouvons dire que nous sommes satisfaits parce que nous avons remis de l’ordre’’, a conclu le Président Daniel Ngoy Mulunda Nyanga. Quid des experts étrangers ? Arrivés à Kinshasa, il y a plus d’une semaine, les experts étrangers américains et autres seraient répartis. Pomme de discorde, apprend-on, la méthodologie de travail. Ces experts auraient demandé à la CENI de mettre à leurs dispositions des éléments d’appréciation objective des résultats compilés par la CENI. Aux Etats-Unis, pour ne prendre que ce cas, la tradition veut qu’après les élections, des urnes soient scellées peu après le dépouillement, avec leur contenu, notamment des bulletins de vote et gardées durant toute la législature. Ce qui aiderait l’organe habilité à trancher des contentieux électoraux à s’y référer et, le cas échéant, procéder à un recomptage manuel des voix des contestataires. Seulement, en RDC, compte tenu de nombreuses difficultés logistiques et infrastructurelles, certains matériels électoraux ont été laissés à la merci des intempéries, le cas des bulletins de vote à la Fikin, voire ailleurs. D’autre part, pour les officiels congolais, les experts étrangers ont posé des conditions qui portent atteinte à la souveraineté de la République Démocratique du Congo. Ce qui est inadmissible. Pour sa part, la CENI, préoccupée par son calendrier électoral, n’attend surtout pas se perdre en conjectures. Rappelons que l’équipe technique internationale devait aider la CENI à faire la validation des résultats des législatives déjà compilés, analyser les différentes contestations des résultats et appuyer les équipes qui fonctionnent sur le terrain. Qu’à cela ne tienne, les contestataires doivent se préparer pour affronter la Haute Cour après la publication des résultats provisoires dans un avenir pas très lointain.
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19 janvier 2012
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