(CongoForum)
Le parti de M. Tshisekedi, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), avait
appelé mercredi les Congolais à se « mobiliser massivement » hier jeudi « pour
accompagner » leur leader « à son bureau de travail au Palais de la nation ». Cette tentative
a été bloquée par la police au milieu d’une agitation dont l’ampleur n’est pas facile à
discerner. L’actualité comprend aussi la publication par la CENI des résultats partiels des
élections législatives. 424 élus sur 500 étant désormais connus, on se met à spéculer sur
la future majorité et le futur gouvernement. L’Opposition a rencontré l’ONU. Un
communiqué de MSF, relatif cette fois au SIDA, jette un nouveau cri d’alarme à propos
de la santé.
Tshisekedi / les faits
La police a bouclé jeudi les abords de la résidence à Kinshasa de l’opposant Etienne,
Tshisekedi, autoproclamé « président élu » de la RD Congo, et dispersait tout
rassemblement de ses partisans qui étaient appelés à « l’accompagner » au palais
présidentiel a constaté AFP. Cheik Fita va même jusqu’à écrire que « Le jeudi 26 janvier
2011, le quartier de résidence du Président Tshisekedi était hautement militarisé ». Par
ailleurs, la circulation a été fermée aux piétons et véhicules sur le petit boulevard du
quartier Résidentiel de Limete, dans le tronçon compris entre les 7ème et 12ème rues.
Seuls les va-et-vient des jeeps de la police étaient perceptibles. Les usagers qui
provenaient des communes de l’Est de la capitale ont été détournés vers l’entrée de la
12ème rue débouchant au quartier Mombele.
Depuis le début de la matinée les policiers filtraient l’accès à plusieurs rues menant au
domicile de M. Tshisekedi, dans le quartier Limete (est), et dispersait avec des gaz
lacrymogènes de petits groupes, peu nombreux, de partisans de l’opposant. La police
aurait également procédé à quelques interpellations. L’accès est également interdit aux
journalistes, dont certains, notamment ceux d’AFP et du Groupe de Presse Le
Potentiel/Télé 7, ont été contraints, sous escorte policière, de quitter la zone, avant
d’être laissés libres quelques instants plus tard. Une source policière a expliqué à AFP
qu’il s’agissait de « protéger » les journalistes des gaz lacrymogènes.
En début d’après-midi, Tshisekedi est sorti de sa résidence mais il a été bloqué à
quelques dizaines de mètres de chez lui par un barrage de police, qui a tiré des gaz
lacrymogènes, selon des sources concordantes. Trois personnes ont été légèrement
blessées, selon ces mêmes sources. « Trois civils qui travaillent à la protection de M.
Tshisekedi ont été légèrement blessées et un policier est aux soins intensifs dans un état
critique après qu’un tir de grenade lacrymogène l’a atteint au visage », a précisé a l’AFP
un policier. Une ambulance appelée sur place « a été bloquée au niveau de la barrière » de
police, et les blessés ont dû être transportés à pied jusqu’au véhicule, dit AFP d’après
Albert Moleka, directeur de cabinet de M. Tshisekedi. Pour Me Mayamba, secrétaire
national de l’UDPS, chargé des relations avec les partis politiques, «Le président
Tshisekedi a été bloqué par les forces du mal».
Selon Mr. Shabani, secrétaire général de l’UDPS, joint au téléphone vers 15h30, « le
Président Tshisekedi voulait sortir de sa résidence, il en a été empêché par la police, il y
a eu des échauffourées, plusieurs personnes on été blessées ». Le Secrétaire général de
l’UDPS dit s’atteler à collecter des informations afin d’établir un bilan définitif des
victimes.
Tshisekedi / Commentaires de la presse
Comme on put le constater au vu de ce qui précède, les grandes lignes de l’info
concordent entre AFP et l’UDPS elle-même, quant à ce qui se serait passé.
Sous le titre « Étienne Tshisekedi en « résidence surveillée », ses partisans dispersés »,
Jeune Afrique rappelle que, dimanche Tshisekedi a déjà été empêché par la police de
quitter son domicile où ses proches sont aussi privés d’accès depuis plusieurs jours. Son
entourage estime que l’opposant est en « résidence surveillée de fait ». Mardi, l’ONG
congolaise VSV ( La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme) a dit craindre pour la
vie, l’intégrité physique et psychologique d’Étienne Tshisekedi « dont le droit de circuler
librement est violé par les autorités congolaises ». A part cela, JA reprend les mêmes
informations qu’AFP.
Sur le blog Banamikili, un « post » très court est apparu sous le titre « Combats entre
la garde républicaine de Kabila et la population aux alentours de Limete » avec pour
texte « Des combats ont lieu actuellement entre la population et les gardes de Kabila
aux alentours de Limete et sur le boulevard du 30 juin. La voiture du président
Tshisekedi a essuyée des tirs de la garde républicaine au moment ou il sortait de sa
parcelle. Le président est actuellement en sécurité dans sa parcelle. Le peuple est décidé
à ne pas faire marche arrière. Kabila ne contrôle plus le Congo terre de nos ancêtres.
Ingeta ».
Le texte est accompagné d’une photo de partisans surexcités de Tshisekedi brandissant
une de ses affiches, image à laquelle on peut difficilement assigner une date. Cependant,
fait nettement plus bizarre, le blog mentionne aussi « Posté le jeudi 26 janvier 2012
14:55 ». On comprend dès lors très mal que Mr Shabani n’ait pas fait état de ces
combats quand, une demi-heure plus tard, il a été joint par téléphone.
Ou bien le rédacteur brûlait d’une flamme révolutionnaire trop intense et, sous cet
éclairage, il a vu des « combats » dans une échauffourée assez banale entre
manifestants et policiers, ou bien – ce qui serait bien plus grave -, il pourrait s’agir d’une
tentative de manipulation, visant à créer la violence en l’annonçant, dans le but final de
la réprimer.
Pour Radio Okapi, « Les éléments de la police déployée autour de sa résidence (de
Tshisekedi), située dans la commune de Limete, ont dispersé tout rassemblement et
interdit l’accès au domicile de l’opposant. Durant toute la journée, les policiers ont
dispersé les attroupements dans le quartier où réside le président de l’Union pour la
démocratie et le progrès social (UDPS) à coups de gaz lacrymogènes. Les militants qui
ont tenté de se rassembler malgré la présence policière ont été interpellés. Les
responsables de la police présents sur place ont affirmé que seule la presse avait le droit
de travailler normalement dans cette zone. Mais, en réalité, aucun media n’a eu accès à
ce quartier, a constaté un reporter de Radio Okapi. »
(Il est à noter que les citations de Radio Okapi concernent des articles mis en place
durant la nuit. A l’entrée de ce site, on est accueilli par l’avis « Problème de mise en ligne
depuis ce matin », mis en pace le 26 janvier à 3h 35. « Depuis ce matin, précise-t-on,
l’équipe rédactionnelle a un problème d’accès à la publication. Veuillez nous excuser pour
certains retards dans la publication ». Il s’agit bien sûr de problèmes purement
techniques. Le moment n’est qu’une coïncidence. Et ta soeur ? NdlR)
Le Potentiel titre : « Menaçant de se rendre au Palais de la Nation, Etienne Tshisekedi
bloqué par la police » et parle du « rêve brisé » du président de l’UDPS, précisant que
« Etienne Tshisekedi, qui maintient sa pression et ses déclarations en se considérant
président élu de la République démocratique du Congo, a rencontré une farouche
opposition des éléments de la Police nationale hier jeudi 26 janvier ». Le récit de la
tentative de sortie d’Etienne Tshisekedi, qui s’est vu obliger de regagner son domicile,
etc… sont conformes à ce que nous avons relaté plus haut.
Mais Le Potentiel relate aussi des incidents avec des étudiants qui pourraient expliquer
les « combats » dont faisait état Banamikili : « Tout attroupement était vite dispersé
sans autre forme de procès. Voilà qui explique, les accrochages entre les éléments de la
police et les étudiants de l’Institut facultaire Songya (IFAS) situé au quartier Industriel, à
la 11ème rue Limete. Des gaz lacrymogènes ont été lancés même dans l’enceinte de cet
établissement. Le bilan fourni par les autorités académiques fait état de trois étudiants
blessés. Joint au téléphone, le directeur général de l’IFAS, Jean Kazadi, déplore ces
incidents. «Vers 11 heures, une jeep à bord de laquelle, des policiers armés a investi à
vive allure la 11ème rue du quartier résidentiel. Les étudiants, qui comme toujours
traînent devant leur institut, effrayés, se sont vite refugiés dans l’enceinte de
l’établissement. Curieusement, ils ont été poursuivis et jusqu’à l’intérieur du site où des
lacrymogènes ont été lancés. Un policier a même tiré avec son arme. Ils se sont permis
d’entrer dans les bureaux, malgré la résistance de nos agents de sécurité», rapporte M.
Jean Kazadi. Et de poursuivre : ‘Deux filles et un garçon ont été blessés. Nous avons
enregistré de nombreuses pertes de biens dont les téléphones portables’».
Le Phare consacre sa manchette au leader de l’Udps, Etienne Tshisekedi. Ce dernier est
effectivement sorti de sa résidence de la rue Pétunias, pour tenter de forcer les barrières
de la police avec comme objectif se rendre au Palais de la Nation, siège de la Présidence
de la République. Le président national de l’Udps qui s’est autoproclamé « Président de la
République » et qui a prêté serment dans sa résidence avait annoncé au cours d’une
conférence de presse qu’il venait d’entrer en fonction. M. Tshisekedi, ses proches
collaborateurs ainsi qu’une poignée de leaders des partis de l’Opposition alliés qui
faisaient partie de sa suite n’ont pas pu atteindre le boulevard Lumumba.
Législatives
Tout comme il est permis de se poser des questions sur la panne si opportune de Radio
Okapi, on peut aussi penser que la publication aujourd’hui d’une grande partie des
résultats des Législatives vise à fournir aux journaux une autre rubrique à la Une que les
incidents de Limete ! De longues listes de noms remplissent fort bien les pages des
journaux…
L’Avenir signale à ce propos que les résultats de Mbuji-Mayi, Kinshasa I, III et IV seront
publiés le lundi 30 janvier 2012. Sur la place de Kinshasa, seuls les résultats de
KinII/Funa ont été publiés. Les heureux élus sont : Tshomba Colette (MIP), Diomi
Ndongala (DC), Ingila Bokongo (SET), Kalombo Francis (PPRD), Lepe Mupiya (ARC),
Makambo (Panader), Mobando Yves (MSR), Mutuele Jean-Jacques (MLC), Muyaya Patrick
(Palu), Ne Muanda Nsemi (Congo Pax), Olongo Mpongo Basile (SET) et Tshibanda Nsenga
(UDPS Tshisekedi). Pour des candidats qui se sont distingués par des actes de violence
sous toutes ses formes, notamment MM. Sessanga Ipungu, Bamani Séverin, Bosekota,
JC Baende… la CENI se réserve de les déclarer élus et s’en remet à la Cour suprême de
justice.
Après la publication partielle des législatives, « La course à la Primature enclenchée »,
constate Le Potentiel.
Les noms de 424 députés sont désormais connus sur les 500 qui devront siéger à
l’Assemblée nationale. Mais l’on doit encore retenir son souffle tant que tous les résultats
ne sont pas encore publiés.
Pour Le Potentiel, cela n’empêche cependant pas les partis politiques, les plates-formes
de se livrer à des manoeuvres et à de petits calculs sur la constitution de la future
majorité parlementaire. La course à la Primature est donc ouverte. Ce journal note que
l’Opposition aura du mal à constituer la majorité parlementaire. Il s’appuie sur la période
préélectorale, pendant laquelle cette Opposition est allée en ordre dispersé. Il y a la
tendance de la dynamique Tshisekedi, l’aile Sultani, la dynamique Vital Kamerhe, le
courant Léon Kengo. Toutefois, si les intérêts supérieurs de la Nation guidaient les pas de
cette Opposition pour qu’elle soit un véritable contre-pouvoir, des surprises ne seraient
que positives au débat national.
ONU/Opposition
Le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la
paix, Hervé Ladsous, est en visite en RDC depuis le mardi 24 janvier 2012. Il a rencontré
mercredi 25 janvier le ministre congolais des affaires étrangères, Alexis Tambwe, les
membres du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le
Premier ministre, Adolphe Muzito, et le ministre de l’Intérieur, Adolphe Lumanu.
Et ce jeudi 26 janvier, il a rencontré des membres de l’opposition congolaise au quartier
général de la Monusco à Kinshasa, ce dont Radio Okapi rend compte. Ils ont échangé
sur la situation de droits de l’homme en RDC et le processus électoral. Les opposants
congolais ont notamment soumis au diplomate onusien leurs préoccupations au sujet des
élections présidentielle et législatives du 28 novembre. Au terme de la rencontre, Vital
Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et candidat malheureux à
l’élection présidentielle, a affirmé avoir dressé « un tableau des violations continuelles
des droits de l’Homme en RDC, surtout tout au long du processus électoral». Parlant de
l’élection présidentielle, il a demandé le recomptage des voix pour «rétablir la vérité des
urnes».
« D’un côté, le président Etienne Tshisekedi, légitime parce qu’élu par le peuple. De
l’autre côté, le président Joseph Kabila proclamé par la Ceni et confirmé par la Cour
suprême de justice. Pour rétablir la vérité des urnes et la justice pour tout le monde, il
faut recompter les voix pour la présidentielle et là on ne prend pas toutes les provinces.
On peut prendre quelques provinces test comme le Katanga, Kinshasa, le Kivu, le Kwilu
et la Province Orientale», a déclaré le président de l’UNC.
Martin Fayulu, du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé),
s’est interrogé sur le rôle de la Monusco au cours des élections présidentielle et
législatives: « La Monusco a été témoin des changements des procès-verbaux, des pertes
des PV. Alors quel était finalement le rôle de la Monusco ? Et comment est-ce que la
Monusco aujourd’hui ne peut pas nous dire clairement ce qui s’est passé réellement
parce qu’il était témoin de tout ? » Les opposants ont affirmé qu’Hervé Ladsous a noté
leurs préoccupations et a encouragé la classe politique congolaise à dialoguer. Il n’a pas
dit sur quoi cet hypothétique dialogue pourrait porter.
Santé
Dans un communiqué, MSF (Médecins Sans Frontières) s’alarme de la situation des
personnes vivant avec le VIH/SIDA en République démocratique du Congo (RDC) et
déplore le manque de priorités données par les autorités congolaises. MSF dénonce aussi
le désengagement des bailleurs de fonds, alors que le Fonds Mondial de lutte contre le
SIDA, la Tuberculose et le Paludisme fêtera ses 10 ans d’existence ce 28 janvier.
Les conditions d’accès aux soins des personnes vivant avec le VIH/SIDA en RDC sont
catastrophiques. Au Centre Hospitalier de Kabinda (CHK) à Kinshasa, MSF voit arriver un
nombre bien trop élevé de malades avec des complications graves, dues à l’absence de
traitement, et dont la condition trop avancée entraîne des souffrances inacceptables.
« J’ai travaillé dans de nombreux pays d’Afrique centrale et australe auprès de patients
séropositifs, mais ce que je vois ici en RDC n’existe plus ailleurs depuis plusieurs années
», affirme Anja De Weggheleire, coordinatrice médicale de MSF en RDC. « La situation de
la RDC me rappelle l’époque à laquelle aucun traitement ARV n’était encore disponible.
Nos médecins sont confrontés quotidiennement à de graves complications qui seraient
facilement évitables avec une mise sous ARV précoce des patients ». On estime
actuellement à plus d’un million le nombre de séropositifs en RDC et à 350 000 le
nombre de personnes qui devraient bénéficier d’un traitement antirétroviral. Or seuls 44
000 patients sont effectivement sous traitement. Cela représente un taux de couverture
en antirétroviraux (ARV) de moins de 15%, soit l’un des plus bas au monde (tout comme
la Somalie et le Soudan pour le continent africain). La situation est critique également en
terme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME) : seul 1%
des femmes enceintes estimées séropositives a accès aux traitements PTME. Or sans
traitement, environ un tiers des enfants exposés naît avec le VIH.
En dépit de ces indicateurs catastrophiques, la RDC ne bénéficie pas du degré de priorité
qui devrait être le sien auprès des bailleurs de fonds. Pire encore, certains se retirent ou
diminuent sensiblement leurs subventions, comme le Fonds Mondial. En effet, alors que
ce dernier est le principal pourvoyeur d’ARV en RDC, les Etats qui le financent n’ont pas
tenu leurs promesses, obligeant l’institution à revoir ses ambitions à la baisse. Or le
désengagement des bailleurs met directement en danger la vie de milliers de personnes
en RDC. Anja De Weggheleire tire la sonnette d’alarme : « si rien n’est fait, il est fort
probable que les 15 000 personnes inscrites actuellement sur une liste d’attente et
identifiées comme personnes ayant besoin d’ARV de manière urgente seront mortes d’ici
trois ans. Et ce chiffre, aussi effrayant soit-il, ne représente que le haut de l’iceberg
quand on sait que la plupart des personnes vivant avec le VIH/SIDA en RDC ne
connaissent pas leur statut sérologique. Beaucoup mourront dans le silence et dans
l’oubli.»
Il est crucial que les autorités congolaises respectent l’engagement qu’elles ont pris pour
assurer gratuitement les services de prévention et de prise en charge des personnes
vivant avec le VIH/SIDA. Il est tout aussi urgent que les bailleurs de fonds mobilisent
d’urgence des moyens nécessaires afin d’assurer que les patients en attente d’ARV ne
soient pas condamnés.
MSF lance ce jour une campagne de communication et de plaidoyer qui s’étalera sur
toute l’année 2012 afin d’alerter l’opinion publique sur la situation gravissime des
personnes vivant avec le VIH/SIDA en RDC et d’inciter les acteurs à se mobiliser pour
étendre la couverture ARV.
(Critiquer l’Etat et les bailleurs de fonds est certes juste car leur responsabilité est
indéniable. Mais MSF ferait plus courageusement son travail si sa liste de responsable
comprenait aussi les Eglises. L’Eglise catholique a fait censurer des manuels scolaires –
et pas seulement ceux destinés aux écoles catholiques – qui faisaient allusion à la
prophylaxie par le préservatif. Et, dans les Eglises du Réveil, on prétend souvent guérir le
SIDA par la prière ou des « exorcismes » qui sont du charlatanisme pur. NdlR)
© CongoForum, le vendredi 27 janvier 2012
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Aujourd'hui dans la presse