02/02/12 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI

2 février 2012

Aujourd'hui dans la presse

(CongoForum)

La majorité des journaux parus ce matin dans la capitale congolaise a privilégié la toute
dernière publication de résultats des législatives 2012. L’UA intéresse la presse
congolaise à un double titre : les difficultés internes de l’UA elle-même et les réactions de
l’UA aux élections congolaises. On spécule déjà sur le futur gouvernement. Le député
Chalupa a des ennuis. On se pose des questions sur une circulaire du Ministre de la
Santé. Autre signe de retour à la normale : on parle de résultats sportifs.
Législatives

La Prospérité rapporte que le bureau de la Ceni a lâché, ce mercredi 1er février 2012,
la dernière livraison des résultats provisoires des législatives 2011. Après la grande série
du jeudi 26 janvier, écrit le journal, la Ceni a bouclé la boucle hier soir avec les résultats
de Kongolo, Popokabaka, Rutshuru, Mbuji-Mayi, Kinshasa 1, 3 et 4. Le quotidien
poursuit: « Si pour les provinces, des cas litigieux restent tout de même significatifs,
Kinshasa connaît, depuis hier, ses 51 élus, bien qu’il faille attendre le verdict de la Haute
Coursur les recours en contestation des résultats déjà publiés par la Ceni.» Un
atterrissage forcé, commente ce journal, d’autant plus qu’il aura laissé pas mal de dégâts
tout au long du parcours, les résultats publiés ayant fâché chaque jour l’atmosphère
politique.
« Nouvelle Assemblée nationale : 500 élus autour du PPRD, de l’UDPS et du MSR », dit la
manchette du Potentiel.
Selon lui, la configuration de la future Assemblée nationale se dessine déjà. Elle se fait
autour de trois forces politiques, à savoir le Parti du peuple pour la reconstruction et la
démocratie (PPRD), l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et le
Mouvement social pour le renouveau (MSR). Selon les premières estimations, écrit-il, le
PPRD alignerait à lui seul, 63 députés, l’UDPS apporterait à l’hémicycle 41 élus, alors que
le MSR aurait raflé 26 sièges à la représentation nationale.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) peut désormais pousser un ouf
de soulagement. Elle vient de rendre publics les noms des députés élus pour les
circonscriptions restantes de Kinshasa, Kongolo (Katanga), Popokabaka (Bandundu),
Rutshuru (Nord-Kivu) ainsi que pour Mbuji-Mayi ville (Kasaï Oriental).
Mais Le Potentiel s’intéresse aussi aux contentieux et titre : « Législatives 2011: Des
recours abondent à la CSJ ! »
« Il se pose la question fondamentale de l’avenir et du devenir de la République
démocratique du Congo. Si la CENI s’empresse à se faire bonne conscience pour se
frotter vite les mains en transmettant cette «bombe à retardement» à la Cour suprême
de justice, elle pourrait exploser à tout moment si elle est mal manipulée. Car, il y a bien
péril en la demeure. La menace pèse toujours sur la RDC en tant qu’Etat et Nation. Et
dans le cas d’espèce, la balle se trouve dans le camp de la CENI et de la Cour suprême
de justice ».
Il fait remarquer que les recours ont commencé à tomber à la Cour suprême de justice.
Le contraire aurait surpris, commente le journal, dans la mesure où les contestations
n’ont pas attendu toute la proclamation des résultats des législatives. A l’allure où vont
les choses, note le confrère, la Cour suprême de justice risque d’être débordée. Pour le
Potentiel, tout reste suspendu au travail de cette institution qui fait office de la Cour
constitutionnelle à savoir : la crédibilité et la poursuite du processus électoral, la viabilité
des institutions nationales et la réévaluation de la coopération internationale.
« Processus électoral : La publication résultats des législatives terminée ». D’après
L’Avenir, les députés élus de Popokabaka (Bandundu), Rutshuru (Nord-Kivu), Mbuji-
Mayi Ville (Kasaï-Oriental), Kongolo (Katanga), Lukunga, Mont-Amba et Tshangu
(Kinshasa) sont désormais connus.
Aux élections législatives du 28 novembre 2011, à peine une dizaine de députés ont été
réélus à Kinshasa. Pour les uns, les Kinois ont opéré un vote-sanction à l’endroit des
députés qui avaient coupé tout lien avec leurs bases respectives, écrit-il. Les autres
mettent en exergue le fait que les élections ont été entachées de graves irrégularités qui
ont influé sur tous les résultats publiés par la CENI.
On trouve des résultats plus détaillés sur Radio Okapi.
Dans la circonscription de la Tshangu qui compte quinze élus, deux sont du PPRD. Le
MLC, l’UDPS, le Palu, Ecidé, le Parti travailliste, le MSR et l’Arc ont chacun un député.
Parmi les onze élus de Mont Amba, l’UDPS en compte deux. Le PPRD, le Palu, le BCUP, le
CNC, l’Ecidé et l’UNC ont chacun un député.
Le PPRD, Ecide, l’UDPS, le MLC, le MLP, l’ULDC ont obtenu chacun un siège dans la
circonscription de Lukunga.
L’unique siège à pourvoir dans la circonscription de Popokabaka est revenu au CLC.
Parmi les huit sièges à pourvoir à Mbuji-Mayi, l’UDPS a obtenu trois. La plate-forme
Soutien à Etienne Tshisekedi (Set) et le PPRD ont chacun un député.
Sur les trois sièges à pourvoir à Kongolo, deux sont revenus au PPRD et un au PR.
A Rutshuru (huit sièges), deux députés sont de l’UCP. Le PPRD, le Pareco et le CPR ont
raflé chacun un siège.
Avant la publication de ces résultats, le président de la Ceni, Daniel Ngoy Mulunda, a
lancé des mises en gardes à l’égard des témoins qui, selon lui, ont donné des faux
résultats à leurs candidats. «Les témoins ont plus menti qu’aidé les candidats. Ils ont
communiqué de faux rapports aux candidats, désorientant ainsi ces derniers en vue de
s’attirer leur sympathie. Certains témoins ont même créé leurs propres fiches de
résultats», a-t-il expliqué.
(Il manque les résultats de sept circonscriptions – soit 17 sièges – pour lesquelles la
Céni a demandé l’annulation du scrutin notamment à la suite de violences lors du vote.
Dans la capitale Kinshasa, l’UDPS obtient 5 sièges, le PPRD 4. A la présidentielle, M.
Tshisekedi a recueilli 64 % des suffrages, contre 30 % pour M. Kabila, selon les chiffres
contestés de la CENI. Près d’une cinquantaine de femmes ont été élues, dont Jaynet
Kabila, la soeur jumelle du chef de l’Etat, candidate « indépendante » dans la province du
Katanga. NdlR)
UA
L’UA intéresse la presse congolaise à un double titre : les difficultés internes de l’UA ellemême
et les réactions de l’UA aux élections congolaises. Le Potentiel titre : « Elections
: un véritable casse-tête africain ! »
« Maudit soit celui qui pense et parle élections en Afrique », écrit ce journal qui poursuit :
« Après le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Madagascar, la Guinée-Conakry, la République
démocratique du Congo, c’est le tour de l’Union africaine (UA) d’être atteinte par le virus
«électoria» pendant que le Sénégal est menacé. Un véritable casse-tête… africain. »
Il fait ainsi allusion au vote des chefs d’Etat et de gouvernement lors du 18e sommet de
l’Union africaine qui devrait permettre l’élection d’un nouveau président de la
Commission africaine ou la réélection du président sortant, mais qui s’est clôturée en eau
de boudin.
« Il est un fait indéniable que face à la crise qui déstabilise le vieux continent et le pays
de l’Oncle Sam, le continent africain ne vivra jamais en paix. Comment le serait-il devant
ce manque d’argent et ces difficultés économiques qui provoquent des crises sociales
dans les pays industrialisés ? La crise en Casamance marquera toujours le Sénégal. Que
le Nigeria, le premier producteur du pétrole en Afrique est déjà en pleine « guerre de
religion » ; que la Côte d’Ivoire est à genoux pour que l’on vienne lui prendre son cacao
indispensable à la fabrication de milliards de chocolats ; que la RDC doit «partager» son
coltan, sa cassitérite, son étain, son or, son diamant… et maintenant son pétrole avec ses
voisins ; que le pétrole libyen n’échappera plus au contrôle occidental, et nous en
passons.
Et pourtant, l’Afrique commençait à rêver : du grand rêve de la renaissance africaine.
Hélas ! C’est déjà une illusion. Tant que les élections ne seront qu’un «casse-tête »
africain », conclut Freddy Monsa Iyaka Duku.
« Elections-RDC : aucun chef d’Etat africain n’a soutenu le recomptage des voix, selon
Alexis Thambwe Mwamba », annonce Radio Okapi.
A en croire la radio onusienne, citant Alexis Thambwe Mwamba, il n’y a pas eu une
quelconque position prise par un chef d’Etat pour le recomptage des voix concernant les
élections du 28 novembre 2011 en République démocratique du Congo (RDC).
Le ministre des Affaires Etrangères a ainsi démenti les propos tenus par Vital Kamerhe,
qui avait conduit une délégation de l’opposition congolaise au dernier sommet de l’Union
africaine (UA). Alexis Thambwe a reconnu qu’un groupe d’opposants a remis un
mémorandum auprès de quelques chefs d’Etats africains à Addis-Abeba. «Je sais que le
mémo a été distribué, mais va rentrer dans les archives des chefs d’Etat africains», a-t-il
affirmé.
ACP affirme que « L’Union africaine apporte son appui au développement d’Inga .
Le directeur du département pour les infrastructures et l’énergie de la commission de
l’Union africaine (UA), M. Philippe Niyongabo, s’est exprimé ainsi à l’ouverture, mercredi
dernier à Kinshasa, lors de l’atelier sur le renforcement des capacités en partenariat
public-privé dans le contexte du développement du projet d’Inga.
Formation gouvernementale
La formation fait le titre de l’Observateur ce matin : « Formation imminente du
gouvernement : L’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
Il note qu’avec la publication des résultats provisoires des législatives du 28 novembre
pour le district de Funa, il y a de quoi se frotter déjà les mains à l’idée que la formation
du gouvernement n’est peut être qu’une question de quelques semaines. Une occasion
pour l’Observateur, de conseiller qu’il faille, à cet effet, mettre l’homme qu’il faut à la
place qu’il faut. « L’attribution des ministères par le formateur doit reposer sur le mérite,
la compétence, l’expérience de la personne quelle que soit sa couleur politique », écrit le
journal.
L’hebdomadaire FlashInfo parle de Léon Kengo wa Dondo qui selon lui, serait imposé
par la Belgique comme Premier ministre du prochain gouvernement congolais.
Pendant que la constitution congolaise dit que le Premier ministre doit sortir de la
majorité, les Occidentaux eux pensent autrement. Les Belges à la tête, note cet hebdo,
offrent comme unique voie de sortie de crise à Joseph Kabila d’accepter de composer
avec l’opposition. Et selon eux, seul Kengo suffit valablement pour remplacer Muzito.
Chalupa
« Candidat à la députation nationale : Chalupa est à sa seconde nuit au cachot de la
police judiciaire », titre Le Phare. Selon son avocat, sa demande de mise en liberté
provisoire a été rejetée et par conséquent, l’infraction mise à sa charge et portant sur la
détention illégale de la nationalité congolaise demeure entière.
Xinhua donne plus de précisions : « arrestation d’un député pour usurpation de la
nationalité congolaise »
« Le député provincial de la ville de Kinshasa et candidat Pierre Jacques Chalupa a été
arrêté mardi par la police sous l’inculpation d’usurpation de la nationalité congolaise, a-ton
appris mercredi de ses proches collaborateurs. Candidat à la députation nationale
dans la circonscription de la Lukunga (Kinshasa I) pour la prochaine législature, M.
Chalupa a été transféré à la Police Judiciaire des Parquets, après avoir subi un
interrogatoire au Parquet Général de la République, selon les mêmes sources.
Né en 1948 à Uvira, dans la province du Sud-Kivu (Est de la RDC) , d’une mère grecque
et d’un père d’origine portugaise, M. Chalupa a vécu toute sa vie en RDC. Marié à une
Congolaise, cet homme d’affaires s’était présenté aux élections de 2006 comme
indépendant et il avait récolté 13% d’intentions de vote sur 1,7 millions d’électeurs, dans
sa circonscription de Lukunga. Présentement, il est détenteur du passeport biométrique
exclusivement réservé aux citoyens congolais.
Opposant politique notoirement connu à Kinshasa, M. Chalupa s’ est allié, dans le cadre
du processus électoral de 2011, aux partis soutenant l’opposant Etienne Tshisekedi de
l’UDPS. Il était en première ligne chaque fois que l’opposition organisait des
manifestations de protestations contre l’opacité du processus électoral. Le dossier de sa
nationalité congolaise n’a jamais posé problème au niveau de la CENI ni ailleurs ».
(Il y a deux explications possibles, qui ne sont agréables ni l’une, ni l’autre : La première
est qu’au Congo comme ailleurs il y a des cons et, parmi ceux-ci, souvent des racistes.
Un débile de ce genre peut avoir trouvé bizarre que l’on puisse être « blanc » et
Congolais. La seconde est que la RDC respecte au contraire l’égalité des races et flanque
au gnouf tous les opposants, quelle que soit leur couleur, s’ils essaient de l’ouvrir.
Difficile de faire un choix, non ? NdlR)
Santé
Parlant de la santé publique, La Prospérité met en exergue les dernières
recommandations du ministre Makwenge. Nous avions déjà évoqué cette circulaire en sn
temps dans cette même revue.
Dans une note circulaire datée du 12 décembre 2011, le Ministre de la Santé a rappelé
aux Médecins Directeurs que, dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, il ne leur est
pas autorisé de fournir les informations de leur établissement hospitalier concernant les
personnes malades et/ou décédées sans l’accord écrit préalable du Ministre National de la
Santé Publique.
La question qui, d’après La Prospérité, tourmente les congolais qui ont intercepté cette
note circulaire, est celle de savoir pourquoi le Ministre a seulement choisi décembre
2011, pour donner cette instruction ? Aurait-il reçu des ordres pendant cette période
agitée d’après les scrutins du 28 novembre dernier ? Que cache ce rappel à ordre ? C’est
simplement suspect, à en croire ce journal.
Au moment où nous avons fait état de cette circulaire, nous avions fait remarquer que
son utilisation sur l’Internet congolais, où l’on cherchait clairement à en tirer argument
pour prouver que l’on avait à cacher la trace de nombreux homicides commis par les
forces de l’ordre, tenait assez mal la route. En effet, la famille d’une victime de mort
violente n’a nul besoin de certificats médicaux pour remarquer ses blessures. Par contre,
il est fort possible que l’on essaie d’éviter que l’on fasse état, dans le diagnostic de morts
naturelles, de maladies dont le nom seul risque de déclencher la panique.
La Prospérité a raison de voir des raisons politiques à cette circulaire, mais elles sont
sans doute d’une autre nature. Depuis plusieurs mois – donc dès avant les élections – les
organisations sanitaire essaient d’alerter l’opinion à propos de la recrudescence en RDC
de maladies épidémiques, notamment le choléra. La raison politique pourrait donc être
double : d’une part éviter la panique en énonçant le nom de quelques fléaux
particulièrement dévastateurs ; d’autre part éviter que soient mentionnés, pendant les
élections, les liens de la plupart de ces maladies avec le problème de l’eau potable, donc
avec les carences du pouvoir dans ce domaine, qui auraient été susceptibles de
« retombées » électorales.
Sport
L’Avenir écrit : « Coupe du Monde dames U-20 Ouzbekistan 2012 : Le Cameroun et la
Rdc aux prises le 19 février prochain à Yaoundé »
La Rdc participe aux préliminaires de cette compétition mondiale. Selon le calendrier des
préliminaires africains publié par la Fifa, le Cameroun et la Rdc se rencontreront en
match aller à Yaoundé les 17,18 et 19 février tandis qu’ils se retrouveront à Kinshasa en
match retour les 2,3, 4 mars 2012.
© CongoForum, le jeudi 2 février 2012

À propos de kakaluigi

Agé de 66 ans, avec 35 ans passés en Afrique dans la République Démocratique du Congo comme missionnaire. Engagé dans l'évangélisation, le social et l'enseignement aux écoles sécondaires. Responsable de la Pastorale de la Jeunesse, Directeur du Bureau Diocésain pour le Développement (BDD), Directeur d'une Radio Communnautaire et membre du Rateco.

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