Dans la presse…

13 février 2012

Aujourd'hui dans la presse

Une triste nouvelle domine l’actualité de ce début de semaine, à savoir le décès confirmé du député national Augustin Katumba Mwanke dans un crash d’avion survenu dimanche à Bukavu. Rescapés, le ministre Matata, l’ambassadeur Ghonda et le gouverneur Cishambo en observation à l’hôpital Général de Référence de Bukavu. Cet accident déclenche de folles rumeurs. L’actualité est aussi marquée par l’affaire de l’interpellation par la police du S.G. du parti de l’opposition Jacquemin Shabani qui aurait été surpris en flagrance de possession d’un faux passeport pour vouloir se rendre en Allemagne. Il y a enfin la marche des chrétiens, projetée pour le jeudi 16 février prochain, dont la presse continue à faire ses choux gras. Une bonne nouvelle culturelle : la réhabilitatio du Théatre de Verdure, temine le « menu » d’aujourd’hui

Crash

Un crash d’avion est survenu dimanche à l’aéroport de Bukavu au Sud-Kivu. Cette nouvelle serait d’une affligeante banalité tant les alentours du lac Kivu tendent, ces derniers temps, à se transformer en cimetière d’aéronefs en tous genres, si l’avion n’avait pas transporté une brochette de personnalités de premier plan. Le plus important, Katumba Mwanke, a été tué sur place, ce qui ne manquera pas de provoquer des remous politiques et même économiques, car le défunt était un membre essentiel de l’entourage de JKK. Le brusque décès de ce député national hisse ce fait-divers au top de l’actualité. Vici ce qu’en disent les journaux.

Le Phare annonce en manchette que : « La RD Congo en deuil. Katumba Mwanke tué dans un crash ». Dans le sous-titre le journal ajoute que « Rescapés, le ministre Matata, l’ambassadeur Ghonda et le gouverneur Cishambo en observation à l’hôpital Général de Référence de Bukavu ».

Le Potentiel titré en manchette: « Crash à Bukavu ». Dans le sous-titre le journal signale que « A. Katumba Manke, décédé… Matata Ponyo, M. Chisambo, A. Ghonda, blessés ». Dans le « chapeau » de l’article, le journal présente la triste situation en écrivant ce qui suit : « La République démocratique du Congo de nouveau en deuil. Un avion s’est écrasé aux abords de l’aéroport international de Kavumu à Bukavu, hier dimanche ». Il est signalé « Parmi les passagers un nombre important de hautes personnalités congolaises ». Le journal note que l’avion provenait de Kinshasa, après une escale à Goma, et avait à son bord de nombreuses personnalités politiques. Les causes de cet accident ne sont pas encore connues. A en croire les premières informations, le pilote a raté son atterrissage et terminé sa course dans une rivière. Ce serait dû à une erreur de pilotage. D’après le quotidien, les pilotes de nationalité américaine voyageaient pour la première fois dans la région.

La Prospérité n’est pas en reste et titre, en manchette également : « Matata, Ghonda et Chissambo blessés. Augustin Katumba Mwanke : mort confirmée ! ». Ce quotidien a indiqué dans l’introduction de l’article que « L’élu de Pweto s’en est allé dans des conditions inattendues. C’est à 1, 30 h, heure locale que le Jet privé qui transportait l’Honorable Augustin Katumbi Mwanke s’est écrasé à quelque encablures de l’aéroport de Kavumu à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu ». S’agissant des premières bribes d’informations sur ce crash, La Prospérité signale qu’à « En croire la Radiotélévision nationale congolaise qui a confirmé cette information, l’appareil en provenance de Kinshasa, ayant raté son atterrissage, a fini sa course dans la rivière Kulunga. Le pilote et le co-pilote seraient également morts sur le champ ». La Prospérité rapporte que l’élu de Pweto s’en est allé, dans des conditions inattendues.

A en croire la RTNC (Radiotélévision Nationale Congolaise) qui a confirmé cette information, cet appareil, en provenance de Kinshasa, ayant raté son atterrissage, a fini sa course dans une rivière. Le pilote et le co-pilote seraient également morts sur le champ. Matata Ponyo, Marcellin Cishambo et Antoine Ghonda qui étaient également à bord de cet aéronef, s’en seraient tirés avec des graves blessures.

Le titre que choisit L’Avenir pour annoncer l’accident d’avion de Bukavu est : « Crash d’avion d’hier à Bukavu. Augustin Katumba Mwanke est mort. Antoine Ghonda, Matata Ponyo et Marcellin Cishambo l’ont échappé belle ».

Forum des As est, pour sa part, allé plus loin dans la présentation du dernier crash de Bukavu en annonçant encore une fois en gros titre à la Une: « Mort de Katumba : un coup dur pour Joseph Kabila » Et d’indiquer en sous-titre de manchette que « Sur les trois blessés (Chisamo, Matata Ponyo et Antone Ghonda) acheminés à l’hôpital général de Bukavu, le gouverneur du Sud-Kivu et le ministre des Finances auraient retrouvé peu à peu leurs forces » .

Pour marquer la gravité de l’événement, Forum des As consacre au sujet son éditorial avec un titre qui en dit long sur les retombées de la situation, à savoir : « La kabilie orpheline ». Le journal a commenté le triste accident en indiquant que « Officiellement, il n’avait pas un titre protocolaire de premier plan. Ni chef de corps, ni membre du gouvernement, ni Conseiller spécial du Chef de l’Etat. A l’Assemblée nationale il n’était que député, député parmi les 499 autres. Et sa modestie, sa discrétion caractéristique de l’ethnie Bemba du Katanga achevait de le faire passer aux yeux du grand public pour juste un notable. Sans plus ».

Précisions et rumeurs

Direct.cd et Le Blog de Colette Braeckmann donnent des précisions sur l’accident. « Sous perfusion, adossé à son oreiller, Marcellin Cishambo a les deux genoux plâtrés et souffre de fractures tibiales qui demanderont au moins trois mois d’immobilisation. Lorsqu’il nous relate l’accident, il ignore encore qu’Augustin Katumba Mwanke, le plus puissant des conseillers du président, est mort sur le coup, le crâne brisé. La dernière image que Cishambo a gardé, c’est que le député katangais, assis derrière lui, a fait un vol plané jusqu’à l’avant de l’appareil, n’ayant vraisemblablement pas attaché sa ceinture de sécurité. «Lorsque j’ai vu que le jet entamait l’atterrissage beaucoup trop tard, dit Cishambo, « et qu’il allait sortir de la piste, j’ai crié « attachez vous » et je me suis préparé au choc. Effectivement, l’appareil a plongé dans un ravin. Comme le plein de carburant venait d’être fait à Goma, j’ai eu peur de finir dans un avion en flammes, mais Dieu n’a pas voulu de moi… ».
Rassemblés par petits groupes dans l’entrée de l’hôpital chichement éclairé, les témoins sont encore sous le choc. Le vice gouverneur du Sud Kivu, Jean-Claude Kibala, se souvient : « Alors que nous attendions dans le salon d’honneur, nous avons vu que l’avion, en face de nous, ne s’était pas encore posé. Nous avons hurlé « remontez », mais le crash était inévitable. Les pilotes, deux Sud Africains, engagés par le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, ne connaissaient pas cette piste où ils se posaient pour la première fois. Ils sont morts tous les deux. Depuis Lubumbashi, Moïse Katumbi, qui avait prêté son appareil personnel pour cette mission, a voulu se précipiter à Bukavu, mais nous le lui avons interdit, de nuit on ne peut pas se poser ici… »
« Sur le petit aéroport de Kavumu, la scène était dantesque », raconte Jean-Pierre Ndusha, un collaborateur du gouverneur « il a fallu découper à la scie l’avant de l’avion pour extraire les corps des pilotes. L’un était mort, l’autre a succombé peu après. Et pour extraire les passagers, nous avons du briser les hublots avec des pierres, jusqu’à ce que la Monusco arrive avec des scies électriques et de haches… »
Accablés, tous les témoins concluent que cet accident est du à une erreur humaine, les pilotes ayant mal pris la mesure de la courte piste de Kavumu, coincée entre le lac et les collines. Dès qu’ils pourront être transportés, les blessés devraient être amenés en Afrique du Sud. A part le projet de déplacement sur l’île d’Idjui, nul n’a pu nous dire la raison qui avait amené plusieurs personnalités de premier plan à se déplacer en voyage privé à Bukavu à la veille de l’installation de l’Assemblée nationale le 16 février et alors que la crise politique est loin d’être terminée ».

Entre temps, Radio Trottoir et l’Internet congolais ont répandu une rumeur qui intègre trois éléments spectaculaires de l’actualité récente : le crash de Bukavu, l’invisibilité de JKK et la marche des chrétiens prévue pour le 16. Cela donne à peu près ceci :
« La rumeur courrait depuis vendredi 10 février 2012 dans la capitale du Congo-Kinshasa voulant que quelque chose se préparait dans le pays entre le samedi et le dimanche et qu’il valait mieux demeurer très prudent. Des réunions occultes se seraient multipliées dans certaines chancelleries occidentales (Mme Colette Braeckman se serait même trouvée à Kinshasa pour couvrir l’événement) dans le but de désigner Zoé Kabila (frère de Joseph) comme président de la république, Joseph Kabila étant gravement atteint de troubles psychiques (ce qui expliquerait son absence prolongée de la scène publique). Il est à noter que depuis quelque temps, Zoé Kabila circule en cortège officiel dans la capitale et donne des audiences « officielles » au Palais de la Nation. Toujours selon la rumeur, Katumba Mwanke se serait opposé au projet; d’où son envoi en « mission » à Kigali via l’île d’Idjwi où il devait rencontrer secrètement des émissaires du Rwanda tutélaire. Naturellement, on se sera assuré que l’avion n’arriverait jamais à sa destination. Collette Braeckman décidément très bien informée en très peu de temps nous apprend en passant que l’installation de l’assemblée nationale aurait lieu le jeudi 16 février 2012. L’occasion serait belle pour le régime de sortir la grosse artillerie ;prétexte officiel : la sécurité des officiels ; conséquence prévisible : massacre programmé des manifestants chrétiens pour atteinte à l’ordre public ou quelque chose d’approchant.»

(On aura remarqué que la localisation de Colette Braeckman est erronée puisque ce qu’elle a écrit la situe à Bukavu, non à Kinshasa. Si l’on persiste à voir Mme Braeckma à plusieurs endroits simultanément et à suspecter sa présence maléfique derrière tous les malheurs du Congo, elle doit être fort heureuse de ne pas être née au XVI° siècle. On en a brûlées comme sorcières pur moins que cela.
D’autre part, s’il devait s’avérer que JKK est définitivement hors d’état d’exercer ses fonctions, le cas est prévu par la Constitution : Kengo wa Dondo assurerait un bref intérim, pour préparer de nouvelles élections.
Enfin, il y a une excellente raison pour penser que Kagame n’a aucune respnsabilité dans le crash de l’avion : il y a des survivants. Ce n’est pas son genre. NdlR)

Politique

Le crash de Bukavu occupe une place tellement envahissante dans la presse qu’il a éclipsé une importante réunion tenue dimanche par JKK dans sa ferme de Kingakati, comme le révèle le journal Forum des As en annonçant dans un des article à l’intérieur du journal: « Primature : Joseph Kabila et la MP hier à Kingakati ». Forum des As révèle, en effet, que « Joseph Kabila s’est entretenu hier dimanche 12 février avec sa famille politique, la Majorité présidentielle. La rencontre, loin du regard curieux de la presse, a eu lieu à Kingakati, la ferme du Chef de l’Etat congolais située à plus de 80 km à l’Est de Kinshasa ». Le journal croit savoir que « Les tractations au sujet du futur formateur du prochain gouvernement en RDC Congo était au centre des échanges (qui se sont déroulés) hier à huis clos entre le président réélu et sa famille politique, la Majorité présidentielle (MP) d’une source crédible ».

(S’il se confirme que JKK a bien présidé en personne cette sorte de conclave, cela marquerait sa première apparition depuis le 5 janvier. Encore faut-il observer que se réunir chez quelqu’un ne signifie pas forcément qu’on se réunit avec lui ou avec sa participation active. JKK serait bie inspiré de faire l’une ou l’autre apparition publique ! NdlR)

La presse annonce aussi le maintien de la très controversée marche des chrétiens catholiques. Cette marche, traditionnellement organisée pour célébrer l’anniversaire les tueries de 1992 alors que le chrétiens manifestaient pour réclamer la réouverture de la Conférence nationale souveraine fermée à l’époque, est projetée cette fois pour réclamer l’annulation des élections. C’est Le Phare qui rapporte cette information en première page sous le titre : « Pour réclamer l’annulation des scrutins du 28 novembre 2011. La marche des chrétiens confirmée pour ce jeudi ».

Shabani

Un troisième sujet qui retient l’attention dans la presse de ce lundi à Kinshasa est l’affaire de l’interpellation du S.G. de l’UDPS, Jacquemain Shabani.

L’Avenir le présente encore une fois en manchette: « Interpellé à l’aéroport de N’Djili. J. Shabani c’est fini ! ». Le journal explique que « Empêché de voyager en Allemagne, Jacquemain Shabani doit répondre à plusieurs charges qui lui sont reprochées, surtout que le document retrouvé en sa possession fait allusion à la fin tragique du Chef de l’Etat, c’est-à-dire son assassinat. Il devra donner des informations aux services compétents ».

Forum des As titre « Affaire Shabani : révélations troublantes de Lambert Mende ». Il est expliqué dans le corps de l’article que : « Une affaire dans l’affaire. Au commencement, il y avait tout simplement ce qu’il est convenu d’appeler affaire Shabani. Voilà qu’à en croire les propos du porte-parole du gouvernement, l’interpellation du Secrétaire général de l’Udps débouche sur une enquête au parfum d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ».

Le Potentiel écrit: « Interpellé à l’aéroport de N’Djili / Le gouvernement charge lourdement Jacquemin Shabani ».
Débarqué du vol régulier qui devait l’amener en Allemagne, note le quotidien, le secrétaire général de l’UDPS, devra «collaborer avec la justice congolaise», en répondant à cinq questions précises qui lui ont été posées par les services de renseignement par rapport aux dossiers « compromettants » qu’il détenait par devers lui. C’est la position du gouvernement. Une affaire de « passeport périmé » en appelle une autre. Le dossier du secrétaire général du principal parti d’opposition, l’UDPS, se corse davantage. Il lui est reproché de transporter un deuxième passeport en plus du sien, ainsi que des documents jugés « subversifs ». Cette précision est du ministre des Communications et médias, porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga. Cinq questions embarrassantes, lesquelles ?
« Première question : le ministre a présenté un dossier que transportait le secrétaire général de l’UDPS, contenant plus de 127 photos sur 69 pages qui indiquent des crimes commis en RDC. « L’ennui, c’est que la justice congolaise ne les reconnaît pas », a dit Lambert Mende. Donc, Shabani doit donner des légendes sur chaque photo de ces crimes, en indiquant leurs lieux, les dates, les noms des victimes et, éventuellement, leurs auteurs. « Nous lui demandons de collaborer avec la justice congolaise avant d’aller à l’extérieur », a insisté le ministre.
Deuxième question : on a retrouvé, dans l’ordinateur portable de Me Shabani, la matrice d’un tract qui circule ce dernier temps dans des camps militaires invitant les militaires à désobéir aux ordres de leurs supérieurs hiérarchiques. Est-il l’auteur de ce tract ?
Troisième question : il a été retrouvé, dans son appareil cellulaire de marque Samsung, des SMS dont celui-ci : « Salut SG, dites au président de négocier avec le chef d’état-major ; il est prêt à vous aider… ». « Nous voudrons que Shabani aide la justice militaire de dénoncer ce chef d’état-major qui collabore avec un parti politique », a insisté le porte-parole du gouvernement.
Quatrième question : une photo où l’on voit deux militaires en train de traîner des cadavres. Selon le ministre Mende, cette photo a déjà fait le tour du monde ; elle représente des crimes commis récemment dans un pays d’Afrique de l’Ouest. « Nous sommes là devant un cas d’imputation dommageable vis-à-vis de la Garde républicaine », a encore déclaré le ministre.
Cinquième question : un message dans son téléphone qui parle de l’assassinat futur du président Joseph Kabila. « Qu’on l’aime ou pas, on ne peut accepter l’assassinat d’une personne », a martelé Lambert Mende, qui a souhaité que le propriétaire dudit téléphone s’explique sur la portée d’un tel message.
Sur les conditions de sa détention, le ministre a apporté des clarifications selon lesquelles M. Shabani n’a pas passé plus de trois heures à partir de son débarquement de l’aéroport. Mais où se trouve présentement le numéro deux de l’UDPS ? « Il est libre des mouvements en attendant qu’il fournisse des réponses aux questions qui lui ont été posées. Seulement, il lui interdit de quitter le pays », a précisé Lambert Mende.
Avait-il été torturé pendant sa détention ? « Non », a répondu le porte-parole du gouvernement. « Nous avons été accusé d’avoir torturé M. Shabani. Selon les témoignages du ministère de l’Intérieur, il n’y a pas de fractures, mais des ecchymoses sur une main et sur le front. Ceci puisque Shabani a brutalisé un agent de la DGM, malheureusement, ce dernier a voulu se rendre justice en ripostant… l’agent en question est sanctionné », a-t-il dit. Donc, selon le ministre de la Communication, il ne s’agit pas des tortures mais d’une bagarre entre Shabani et l’agent de la DGM.
De leur côté, les cadres de l’UDPS se refusent à tout commentaire avant la réaction de leur secrétaire général qui, selon Albert Moleka, Directeur de cabinet de Etienne Tshisekedi, serait conduit dans un établissement de soins pour y être traité.

(Cela mène quand même à se poser diverses questions, tant au sujet du comportement des forces de l’ordre qu’à celui des responsables de l’UDPS.
L’affaire des coups est des plus banales. Il n’y a pas qu’en RDC que les bleus ramenés du commissariat sont toujours dus à « une chute dans l’escalier », contre un radiateur, ou à la rébellion de l’intéressé. Il est non moins courant que l’UDPS recoure à la mention de « torture » ou de « martyre ».
Par contre, on doit se poser des questions devant les investigations que supposent les incriminations de Lambert Mende. On a été beaucoup plus loin qu’une banale vérification du passeport ou une fouille douanière de routine des bagages, puisque l’on a connaissance de documents et messages contenus dans l’ordinateur et dans le GSM de Shabani. De telles recherches sont-elles légales ?
De l’autre côté, on ne peut qu’être ahuri devant la naïveté – pour ne pas dire la bêtise – d’un homme qui se sait dans le collimateur de la police, et emporte des documents avec lui, au lieu de les faire parvenir en Allemagne par Internet ou ne songe pas à détruire ses SMS compromettants. NdlR)

Culture

L’Observateur nous offre une rafraîchissante note culturelle et champêtre avec ce titre: « En prévision du sommet de la Francophonie, Le Théâtre de verdure (est) en réhabilitation ».
Bonne nouvelle pour la culture congolaise, écrit ce journal, D’ici le 20 mars prochain, le Théâtre de verdure, situé à Mont Ngaliema, sera complètement remis en état à la lumière des travaux qui s’y effectuent. Selon ce journal, les travaux de réhabilitation de cette infrastructure culturelle de haute facture, chargée d’histoires, ont été lancés vendredi dernier, grâce au financement du Centre Wallonie Bruxelles International.
« Construit au début des années 70, ce cadre d’une capacité d’accueil de plus de 5 milles places a vu défiler des artistes de renom comme James Brown, Manu Dibangu, Myriam Makeba dit Mama Africa, Johnny Halliday, Rochereau Tabu Ley, Franco Luambo Makiadi, Kalende et autre Mikanza Mubiem.
Aussi paradoxal que cela pourrait paraitre, dans un pays où les infrastructures culturelles font défaut, il a été délaissé et abandonné 27 ans durant. Il a fallu la détermination farouche du président de Waatobabala, Ados Ndombasi, soutenu par la directeur général de l’Institut des mussées nationaux du Congo (IMNC), pour que le Théâtre de verdure soit rouvert au public le 19 mars 2011, malgré l’état de dégradation avancé dans lequel il se trouvait. L’entrepreneur promet la remise de l’ouvrage à temps.
L’IMNC a signé un accord de partenariat avec Waatobabala en 2010, cédant à la plateforme culturelle la gestion de ce temple de la culture. Selon les responsables de l’entreprise désignée pour la réhabilitation du Théâtre de verdure, la remise de l’ouvrage interviendra avant le 20 mars prochain. Le démarrage de spectacles du 14ème sommet de la Francophonie qu’abritera la ville de Kinshasa au mois d’octobre prochain est prévu en ce lieu.
L’entreprise de génie civile rassure que l’ouvrage sera livré à temps avec le 90 pourcent des travaux exécutés.  » Dans l’ensemble, la durée des travaux était prévue pour cinq mois, mais nous sommes obligés de les exécuter dans un mois et demi « , a déclaré l’un des responsables de l’entreprise de génie civil.
Lors de la cérémonie du lancement des travaux de réhabilitation du Théâtre de verdure, la déléguée du Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa et de la communauté wallonne, Kathryn Brahy, a exprimé sa joie de voir ce qui était un rêve se réaliser.  » Quel fin nez as-tu eu de découvrir ce lieu magnifique « , s’est-elle adressée à Ados Ndombasi, président de Waatobalaba, en guise de compliment.
Pour Madame Brahy, la réhabilitation du Théâtre de verdure est un projet très important pour le Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa (CWB/K).  » Nous voulons que Kinshasa ait un lieu (cadre culturel) vraiment à sa grandeur et à ses ambitions « , a-t-elle soutenu.
La déléguée du CWB/K espère, une fois réhabilité, ce cadre participera à faire découvrir la riche culture congolaise aux Congolais, en Afrique et dans le monde. Kathryn Brahy est convaincue que des activités qui seront organisées en ce lieu seront des occasions de faire connaitre des talents congolais ».

© CongoForum, le lundi 13 février 2012

À propos de kakaluigi

Agé de 66 ans, avec 35 ans passés en Afrique dans la République Démocratique du Congo comme missionnaire. Engagé dans l'évangélisation, le social et l'enseignement aux écoles sécondaires. Responsable de la Pastorale de la Jeunesse, Directeur du Bureau Diocésain pour le Développement (BDD), Directeur d'une Radio Communnautaire et membre du Rateco.

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