(CongoForum)
Deux sujets intéressent avant tout les médias parus ce jour en Rdc. La « guerre qui ne dit pas son nom » avec le Rwanda suscite bien des commentaires et des interrogations autour de deux faits une récente et longue interview de Kabarebe et le retrait annoncé de +/- 300 soldats rwandais de Rutshuru. La rentrée scolaire 2012-2013 ce lundi 3 septembre suscite comme chaque année un certain nombre d’inquiétudes qui concernent à la fois le fonctionnement d’un réseau d’enseignement marchant avec des moyens de fortune et les réactions tant des enseignants que des parents à la situation sociale dans les école.
RDC/Rwanda – les faits
Selon James Kabarebe, ministre de la défense du Rwanda, dans une interview fleuve, menée par Colette Braeckman du Soir, le Rwanda a toujours joué les bons offices entre les autorités congolaises et les officiers congolais « futurs M23″, à l’époque proche de Bosco Ntaganda, que Kinshasa voulait capturer. Kabarebe explique les différentes navettes entre les officiers congolais et Kigali pour trouver un terrain d’entente. Concernant le rapport des experts de l’ONU, le ministre de la défense y trouve de nombreuses incohérences. Par exemple au sujet des renforts rwandais au M23 à Runyonyi : « J’ai connu cette région autrefois. Runyonyi ne se trouve pas sur la frontière, marcher depuis la frontière rwandaise jusque Runyonyi, cela prend au moins onze heures de marche, il faut traverser la forêt car il n’y a pas de routes, il n’y a aucun lien entre Runyonyi et le Rwanda. Toute cette histoire de soutien que le Rwanda aurait apporté est une manipulation. » Au sujet des soldats du M23, trouvés avec des cartes d’identités rwandaises : « alors que nous nous trouvions à Goma pour une réunion, le chef de l’intelligence militaire congolaise vint me voir dans ma chambre et, à propos de l’histoire de ce capitaine, il me dit « nous commettons une grande erreur en fabriquant ce genre d’histoires contre le Rwanda, cela nous a déjà coûté tellement cher »… Ce capitaine Saddam appartient l’armée congolaise, mais c’est Kalev qui a décidé de fabriquer une fausse carte d’identité rwandaise et d’envoyer ce témoignage truqué aux Nations unies…Comment imaginer que des décisions soient prises sur de telles bases ? ». Concernant, la présence de soldats rwandais au sein du M23 : « Nous avons de grosses ambassades au Rwanda, et elles ont les moyens de faire du renseignement. Elles surveillent certainement les mouvements de troupes, de logistique, les mouvements vers la frontière. Or depuis les six dernières années au moins, il n’y a aucun mouvement vers la frontière…Comment le Rwanda pourrait il combattre en RDC sans qu’aucun mouvement ne soit visible ? ».
Au total, les arguments avancés par Kabarebe sont faibles et peu plausibles. Les « confidences d’un officier congolais », l’on n’en a aucune preuve et pas même un nom, « Saddam » étant évidemment un pseudonyme. Quel besin y avait il d’envoyer ce témoignage truqué aux Nations unies, puisque c’étaient les Asques bleus eux-mêmes qui avaient reçu a reddition de ces Rwandais. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une simple question de cartes d’identité, mais bien de toute leur biographie et de l’histoire de leur recrutement, tels qu’ils ressortent de leurs interrogatoires. Quant aux « grosses ambassades qui font du renseignement », il doit confondre avec celles de la CIA… pardon, des Etats-Unis.
Le catalogue de preuves du groupe d’experts de l’ONU laisse peu de place aux doutes. Retenons seulement qu’avant le début des hostilités et la création du M23, Kabarebe explique que Kigali a été à la manœuvre pendant toutes les discussions préalables entre Kinshasa, Ntaganda, les officiers mutins et les futurs M23. Toutes les réunions se passaient au Rwanda.
Certaines réponses de Kabarebe traduisent bien la tonalité des rapports entre Kigali et Kinshasa : exécrables, voir désobligeants. Dans son interview, Kabarebe n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur l’armée congolaise et le gouvernement de Kinshasa. « Au Congo il n’y a ni gouvernement ni armée, seulement un grand vide », explique Kabarebe. « Le mauvais management des troupes est au cœur du problème » poursuit-il, « comment pouvez vous envoyer des troupes en opération en leur donnant seulement une poignée de haricots secs ! Au lieu de leur envoyer de la nourriture, vous leur donnez un sac de haricots, sans eau, sans sel, sans riz, sans casserole ni bois de feu… C’est impossible ». Et de conclure : « on ne peut pas dire que l’armée congolaise a échoué à battre le M23, car le M23 était soutenu par le Rwanda. Non. Ils ont échoué parce qu’ils ne peuvent pas se battre, dans les conditions où ils se trouvent. Ils ne tueraient même pas un rat… ».
L’humiliation de la RDC est clairement recherchée. Après l’interview assassine de James Kabarebe au journal belge Le Soir, le deuxième acte se déroule deux jours plus tard sur le terrain militaire. Le 31 août, le Rwanda annonce le retrait d’environ 280 de ses hommes de l’Est du Congo. Un bon moyen pour le Rwanda d’embarrasser son voisin congolais aux yeux de la communauté internationale. Kinshasa s’est en effet souvent drapé des habits de la victime face au méchant Rwanda. Kigali a voulu ainsi se venger en révélant ses accords secrets avec Kinshasa, qui autorisaient la présence de soldats rwandais sur son sol. Redorer l’image écornée du Rwanda et gêner Kinshasa étaient donc les deux objectifs de l’offensive médiatique de Kigali.. Dans son interview, James Kabarebe désigne pour terminer les deux « responsables » de la crise actuelle au Nord-Kivu : l’Occident qui voulait arrêter Bosco Ntaganda et Kabila qui voulait le faire pour faire plaisir à la communauté internationale après sa réélection douteuse. « Tout cela a engendré un grand chaos » conclut Kabarebe. Sur ce dernier point, on ne peut pas le contredire.
Le départ des forces spéciales rwandaises de l’est de la RDC, où elles opéraient discrètement avec l’armée congolaise, intervient alors que les relations entre Kinshasa et Kigali sont très tendues. Le départ de ces soldats soulève des questions sur la nature de leur mission et sur leur éventuel rôle de soutien à la « rébellion du M23 », téléguidée par Kigali.
Ces forces spéciales, dont le départ a été annoncé officiellement vendredi, faisaient partie d’un bataillon conjoint, en place depuis mars 2011, composé de quatre compagnies -deux rwandaises et deux congolaises- selon le ministère rwandais de la Défense.
Le nombre exact de ces soldats rwandais n’a pas été précisé mais, comme suivant les armes et les armées, une compagnie a en général un effectif qui compte entre 100 et 150 hommes, ce nombre devrait se situer entre 200 et 300 hommes.
Ce bataillon, « public » et « officiel » selon le ministre congolais de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, était basé dans le territoire de Rutshuru pour combattre la rébellion FDLR, active dans l’est du pays et dont certains membres sont recherchés par Kigali pour leur participation aux événements de 1994, décrits par Kigali comme un «génocide contre les Tutsi ».
Selon le ministre, ce bataillon conjoint avait « succédé » aux opérations militaires congolo-rwandaises de janvier-février 2009 contre les FDLR, c’est-à-dire les opérations « Amani Leo » et « Umoja Wetu », consécutives au « renversement des alliances » négocié dans les derniers jours de 2008 à l’insu du Parlement, ce qui avait amené le départ de Vital Kamerhe, alors Président de la Chambre. Ces troupes rwandaises restées en RDC pour participer au « bataillon conjoint » avaient un mandat d’ »observation » de la rébellion FDLR.
Une chose est claire : le porte-parole du gouvernement congolais, le Ministre Mende va avoir besoin de tout son talent pour expliquer que le « départ complet des Rwandais » annoncé en 2009 n’était en fait pas si complet que cela. Radio Trottoir ne manquera pas de résumer les choses par « On a fait sortir 100 Rwandais par la porte, mais il en est rentré 400 par la fenêtre ».
Lambert Mende, a démenti, ce dimanche 2 septembre, l’information selon laquelle deux compagnies de militaires rwandais se sont retirés de la RDC vendredi 31 aout. Selon lui, le nombre de ces militaires «ne pouvait pas dépasser cinquante». Il s’agit, a-t-il poursuivi, des officiers rwandais qui participaient avec un nombre similaire de leurs homologues congolais à la surveillance conjointe de la frontière commune de deux pays.
Lambert Mende a confirmé le retrait des Rwandais, mais pas à ce nombre là. «Le Rwanda déclare qu’ils sont 240. Nous, nous savons que, dans les discutions que nous avons eues avec eux pour cette surveillance commune, il ne devrait pas y avoir plus de 100 officiers de chaque côté», a-t-il affirmé. Le ministre Mende a souligné que leur retrait été initié par Kinshasa: «Il y a eu des contingents d’officiers de renseignements. Et c’est la République démocratique du Congo – contrairement à ce que le Rwanda a débité comme mensonge – qui a demandé le démantèlement de ce mécanisme de surveillance, depuis que les preuves se sont accumulées que le Rwanda agressait la République démocratique du Congo.» Selon lui, le déploiement de ces «officiers de renseignements» est intervenu «bien avant Umoja wetu», cette opération conjointe lancée par les armées de deux pays pour traquer les FDLR, début 2009. Cependant, Kigali a refusé que leur retrait soit encadré par les FARDC. «Ils sont passés par des espaces qu’ils ont donnés à leur propre armée, qui soutient le M23», a-t-il indiqué, parlant de ce mouvement rebelle que Kinshasa accuse Kigali de soutenir dans le Rutshuru. (Un « retrait encadré » serait une situation de vaincus, idée insupportable pour Kagame ! NdlR)
Lambert Mende a souligné que l’annonce du retrait des militaires rwandais, telle que rapportée par les médias, constituait une diversion du régime de Kigali : «Une fois de plus, par le mensonge et la dissimilation, nos amis rwandais essaient de distraire l’opinion, d’opposer la République démocratique du Congo à son propre peuple, pour faire oublier des crimes graves qu’ils sont en train de commettre au Kivu.»
(Les mots « opposer la République démocratique du Congo à son propre peuple » sont intéressants. D’abord parce que cela contient un lapsus significatif. La RDC et le peuple ne peuvent évidemment pas s’opposer. Mais le peuple peut s’opposer à un régime, un pouvoir, un gouvernement. Il se peut qu’à l’origine de tout ceci il y ait une manœuvre rwandaise visant à « contrer une manœuvre congolaise: celle de « rapiécer », à l’usage de JKK, la légitimité que ne lui ont pas donnée les élections.
Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Dans ce cadre, il cherche à « surfer » sur la vague de nationalisme engendrée par la guerre de l’Est. Les circonstances se prêtent à de solennels appels à l’unité nationale, au regroupement de tous autour du drapeau.. Il est d’ailleurs à remarquer que JKK a sa part dans le déclenchement de l’affaire M23, puisque celle-ci a fait suite à l’annonce de sa volonté d’arrêter Bosco Ntaganda.
Comme on siège dans le cadre d’une « urgence nationale », toute contestation qui tenterait malgré tout de se faire jour pourra être conspuée en criant au « sabotage de l‘union nationale en ces heures tragiques ». NdlR)
Kigali assure avoir « planifié et négocié » le retrait de ses soldats « depuis un certain temps ». De son côté, Kinshasa affirme avoir exprimé à son voisin son « souhait » de voir ces soldats partir, entre autres pour prévenir les tentations d’alliance entre les forces spéciales et le M23.
« Le gouvernement congolais accuse le Rwanda d’avoir soutenu le M23, en même temps qu’il y a les forces armées rwandaises qui soutiennent les forces armées congolaises », raille pour sa part le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du M23.
« A partir du moment où ces forces se sont retrouvées dans une zone que le M23 contrôlait, toutes les collaborations qu’ils donnaient, on ne pouvait pas les observer de notre côté correctement », a expliqué Alexandre Luba Ntambo.
Bien que les compagnies rwandaises « n’aient pas pris part aux hostilités aux côté du M23, des officiers des FARDC ont dit (…) qu’ils craignaient un tel scénario », souligne l’annexe du rapport des experts de l’ONU qui met notamment en cause le ministre de la Défense, James Kabarebe, et le chef d’état-major du Rwanda, Charles Kayonga.
Les avis des Congolais directement concernés divergent quant à une éventuelle collusion entre ces troupes et le M23.
Selon Jason Luneno, député national à Goma, capitale du Nord-Kivu, « ces militaires rwandais (qui participaient aux opérations de début 2009, ndlr), beaucoup d’entre eux étaient restés, s’étaient enrôlés dans les FARDC », et « très, très vite » ont soutenu le M23 quand les combats avec l’armée ont commencé -faisant quelque 250.000 déplacés et réfugiés,
« La population nous dit que ces bataillons (rwandais) n’ont jamais bougé vers le M23. Tout ce que nous savons, c’est que les soldats en activité avec le M23 viennent directement du territoire rwandais », affirme de son côté Thomas D’Aquin Muiti, président de la Société civile du Nord-Kivu, la province où se situe Rutshuru.
RDC/Rwanda – les commentaires de la presse
Ce départ officiel permet dans tous les cas à Kigali de « montrer que le gouvernement congolais avait autorisé la présence de l’armée rwandaise sur le sol congolais », analyse Thierry Vircoulon, directeur du projet Afrique centrale au groupe de réflexion International Crisis Group (ICG), cité par Afrikarabia..
Mais le même Thierry Vircoulon estime aussi que cela permet au Rwanda « de se désengager de la lutte contre les FDLR ». « Vous ne pouvez pas être au Congo pour lutter contre un groupe armé, et en même temps être accusé de soutenir un autre groupe armé (le M23) », avance-t-il, d’après l’agence AFP.
(En l’occurrence, il avance une des opinions les plus erronées qu’il nous ait été donné d’entendre !
D’abord, il ne tient pas compte du fait que « qui se bat avec qui ? » a relativement peu d’importance dans cette guerre, puisque ce qui compte, c’est la persistance de la guerre elle-même, c’est-à-dire de l’atmosphère de terreur qui permet d’obtenir par le travail forcé les « blood minerals » qui sont l’enjeu du conflit. Cette guerre ne vise pas à une victoire qui y mettrait fin. Elle vise à se perpétuer car elle fait partie du mécanisme de production.
Pour avancer que « Vous ne pouvez pas être au Congo pour lutter contre un groupe armé, et en même temps être accusé de soutenir un autre groupe armé « , il faut oublier que le Rwanda se réfère sans cesse à une « boussole », qui est son « mythe moteur » : les événements de 1994, décrits par Kigali comme un «génocide contre les Tutsi ».
C’est au « génocide » que se réfère invariablement le Rwanda quand il veut persuader le monde entier – et surtout les USA – que ses actions sont dirigées contre l’Axe du Mal. Ainsi, dans e discours de Kagame, les problèmes de l’Est du Congo sont causés par les FDLR « génocidaires » et « terroristes » et par des « problèmes internes au Congo » qui se ramènent essentiellement à un refus par Congo de comprendre le bien fondé de la revendication des soldats du M23 : rester sur place pour défendre les « Tutsi congolais » contre les « génocidaires FDLR ». C’est aussi la sympathie de Steve Hege pour les « génocidaires FDLR » qui aurait amené les experts de l’ONU à proclamer ouvertement le « secret de polichinelle » de l’ingérence rwandaise. Dans cette logique très spéciale, il est parfaitement possible d’être au Congo pour lutter contre un groupe armé (les FDLR génocidaires terroristes de l’Axe du Mal) et simultanément de soutenir un autre groupe armé (les angéliques M23 protecteurs des « Tutsi congolais »).
Vis-à-vis du Congo, cette même ligne politique invariable de Kigali revient à pousser Kinshasa à accepter, au moins dans les Kivu (en attendant mieux ?), une sorte de « doctrine de la souveraineté limitée » autorisant le Rwanda à y faire les 400 coups et, notamment, à baptiser « armée congolaise » ses supplétifs locaux. Les opérations militaires congolo-rwandaises de janvier-février 2009 contre les FDLR, c’est-à-dire les opérations « Amani Leo » et « Umoja Wetu », consécutives au « renversement des alliances » négocié dans les derniers jours de 2008 à l’insu du Parlement, constituent bel exemple de cette « souveraineté limitée ».
Il fat noter au passage que les deux signataires des accords de fin 2008 ont été, pour le Rwanda, James Kabarebe, mis en cause par le rapport des experts de l’ONU, et pour le Congo John Numbi, le « suspect intouchable » de l’affaire Chebeya. Curieux, non ? NdlR)
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC est bien sûr à la Une des certains journaux kinois et le thème général de leurs articles est souvent « On nous cache des chose ». C’est notamment le cas du Potentiel et du Phare.
Le Potentiel titre « Kinshasa-Kigali : déclassifier les accords secrets »
D’après lui, Kigali pousse Kinshasa à la faute pour, sans doute, se disculper devant la communauté internationale. En décidant fin août 2012 de retirer une partie de ses forces spéciales déployées dans l’Est de la RDC, Kigali pense régler ses comptes avec Kinshasa. Son message est simple à décrypter, croit savoir le journal. Il s’agit selon lui, de prouver l’existence des accords secrets qui le lie à Kinshasa. Ce que nie Kinshasa. Pour le Potentiel, l’heure de vérité a sonné. Les accords secrets entre Kinshasa et Kigali doivent être dévoilés, discutés, triturés et retournés dans tous les sens pour être enfin déclassifiés. Un débat public s’impose et tout mutisme est préoccupant, conclut le quotidien.
Le Phare titre « SVP, dites-nous la vérité ».
Les officiels rwandais viennent de lancer un nouveau pavé dans la marre des relations congolo-rwandaises en affirmant, haut et fort qu’ils avaient décidé de retirer leurs troupes de Rutshuru dans le Nord-Kivu, où elles étaient cantonnées depuis janvier 2009, commente notre confrère.
Le Phare rappelle que Lambert Mende, le ministre des Médias, Relations avec le Parlement et Initiation à la Nouvelle citoyenneté, a qualifié de mensonge la nouvelle. Dès lors, estime ce journal, le peuple est en droit de se demander si le retrait annoncé bruyamment par les Rwandais va être effectif. Ne s’agit-t-il pas là d’un énième coup médiatique rwandais destiné à nous distraire ? Quelle garantie avons-nous que les 350 soldats rwandais sont en train de plier bagages, d’autant qu’ils ont la possibilité de se fondre dans les rangs du M23, s’interroge Le Phare.
Pour ce journal, « Compte tenue de ce nouveau feuilleton aux contours flous, le Congolais ont des raisons de beaucoup craindre pour l’avenir du Nord-Kivu, une province visiblement vouée à asseoir la balkanisation du Congo ».
L’Avenir titre à la Une « Retrait des soldats rwandais de la RDC, Lambert : c’est une exfiltration déguisée ».
Invité hier dimanche à la grande édition de 20 heures du journal de la télévision nationale, RTNC, le ministre des Médias, Relation avec le Parlement et Nouvelle citoyenneté, Lambert Mende Omalanga, a contredit les termes du communiqué publié le week-end dernier par le ministre rwandais de la Défense, faisant état du retrait de 200 à 300 militaires rwandais de la RDC. Dans son intervention, le ministre Mende a retracé l’historique de l’affaire : « Le Rwanda a menti sur toute la ligne au sujet de cette communication. L’opération pour laquelle la RDC et le Rwanda ont signé un accord bilatéral ne s’était déroulée que pendant deux mois, soit de janvier à février 2009. L’opération avait pris fin le 25 février 2009. Ce jour-là, une grande cérémonie d’au revoir avait été organisée à laquelle avaient assisté des ambassadeurs et d’autres personnalités ». Le ministre Mende a qualifié ce retrait des soldats rwandais d’« exfiltration déguisée ».
« Exfiltration rwandaise déguisée au Nord-Kivu », c’est aussi le titre d’Africa News. Selon le journal, le Rwanda perfectionne son arme de prédilection : le mensonge. Alors que le départ de ses forces spéciales déployées en RDC à l’insu des autorités de Kinshasa soulève des questions, Kigali a entrepris de faire croire qu’il s’agit des forces régulièrement entrées en RDC à la faveur de l’opération « Umoja Wetu », à la suite des accords signés avec le gouvernement de la RDC. Vive protestation de Kinshasa. « Il s’agit d’une exfiltration déguisée des soldats de l’armée régulière du Rwanda », a affirmé dimanche 2 septembre au cours du journal télévisé de la télévision publique, le ministre des Médias, Porte-parole du gouvernement.
Pour sa part, Forum des As rapporte : « Retrait d’environ 280 soldats rwandais, Lambert Mende dévoile le mensonge du Rwanda ».
Pour le gouvernement congolais, « ce contingent de Kigali n’est pas celui qui a participé à la traque des FDLR, mais une preuve de plus du soutien du pays de Paul Kagame au M23 ».
L’Observateur note : « Coincé de tous côtés et par tous, Kigali décide de retirer environ 280 soldats ».
Il s’agirait, selon le ministère rwandais de la Défense, des soldats qui travaillaient aux côtés des FARDC dans un bataillon conjoint à Rutshuru pour lutter contre les rebelles hutus rwandais des FDLR, rapporte le journal. Des opérations menées il y a trois ans en 2009 mais on pensait que les soldats étaient repartis depuis longtemps. Et L’Observateur d’affirmer que ce contingent n’a rien avoir avec les rebelles du M23 qui opèrent au Nord-Kivu et que Kigali est accusé de soutenir activement. Pour le quotidien, alors que Kigali est accusé par la RDC, l’Onu ainsi que certaines ONG de soutenir les mutins du M23, la présence des troupes rwandaises devenait problématique. D’autant plus que depuis le déclenchement de la vague de ces accusations, Kigali n’a jamais parlé de la présence de ces troupes, préférant nier être impliqué dans ce qui se passait au Nord-Kivu ni de près ni de loin. En plus, ajoute l’Observateur, après les opérations conjointes FARDC-APR (Armée patriotique rwandaise) en 2009 contre les FDLR, dans le cadre des opérations intitulées Kimia II et Umoja Wetu, il était donc difficile de croire que le Rwanda disposait toujours des troupes en RDC.
Le Soft, lui, est a contraire optimiste : « Il n’y a rien à cacher : les Rwandais de Rutshuru étaient en mission conjointe d’observation des Fdlr ».
Dans son article intitulé : « Kinshasa réplique », ce journal relève : « En position diplomatique particulièrement – quoiqu’en disent en public les autorités rwandaises, avec en bout de piste l’hypothèse de sanctions et ce qui peut s’en suivre, la machine internationale est généralement lourde mais arrive toujours à bon port- Kigali joue le tout pour le tout ».
Au total, si Kigali a pensé pouvoir retourner la situation en sa faveur par cette opération, c’est manifestement loupé. Dans la « guerre des com », Kigali avait excellé mais cela ne paraît plus prendre », constate Le Soft.
Forum des As annonce : « Des chefs de confessions religieuses congolais seront aujourd’hui chez Barack Obama ». Et pour le journal, le but de cette visite est de plaider « la cause légitime et noble des Congolais face au projet de balkanisation de leur pays par des puissances étrangères à la solde du Rwanda ».
Rentrée scolaire
La Prospérité titre « Tous les enfants à l’école aujourd’hui : Maker Mwangu met en garde les chefs d’Etablissements ».
Ce journal indique que « c’est ce qu’a déclaré, le vendredi 31 août, le Patron de l’Enseignement primaire et secondaire (EPSP), Maker Mwangu Famba, en marge de la rentrée scolaire 2012-2013 qui intervient ce lundi 3 septembre 2012 ».
Pour le Ministre, poursuit ce quotidien, le 3 septembre 2012, les parents doivent envoyer leurs enfants à l’école, même si les chefs d’établissements refusent de les accueillir pour non paiement des frais scolaires. Allusion faite notamment, à l’acompte.
Aussi, poursuit La Prospérité, conseille-t-il aux parents de savoir collaborer avec les responsables qui encadrent leurs enfants d’autant plus que rien n’est aussi important dans la vie que le dialogue. Il rapporte par ailleurs , « Préoccupé par le sort des écoliers de l’Est du pays, Maker Mwangu a appelé, à l’occasion, les faiseurs de guerres d’arrêter leurs cyniques aventures, car le peuple congolais n’en a pas besoin et que les enfants se trouvant dans cette partie de la République doivent aller à l’école comme tous les autres, ce lundi 3 septembre 2012 ». Et de préciser : « Le Ministre de l’EPSP a rejeté toute idée du report ».
Dans un autre article, La Prospérité titre : « Monsengwo contre toute augmentation des frais scolaires ». Le prélat a recouru aux quatre piliers de l’Eglise notamment l’amour, la foi, la justice et la paix qui doivent être le partage des Chrétiens, pour justifier sa position, note ce journal qui explique en outre qu’ « il a par ailleurs interpellé les Chefs d’établissement à avoir constamment à l’esprit la mission sociale de l’école, celle de former la jeunesse à distinguer le bien et le mal, à préparer à affronter l’avenir et bâtir une paix durable dans la société ».
Le Potentiel titre : « Rentrée scolaire ce lundi 3 septembre ».
En ce qui concerne la rentrée scolaire prévue ce lundi 3 septembre, ce journal, citant le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, assure que tout est fin prêt.
Contrairement à un passé récent, fait remarquer le journal, les menaces de boycott n’ont pas été observées la veille de cette rentrée scolaire. Et pour cause, explique le quotidien, la paie des enseignants devenue régulière depuis quelque temps ainsi que le dialogue établi. Seulement, le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) agite la menace de grève et accorde un ultimatum jusqu’au 20 septembre pour amener le gouvernement à répondre favorablement aux revendications des enseignants.
Le Potentiel rapporte que le ministre de l’EPSP a demandé aux parents d’envoyer leurs enfants à l’école, même si les chefs d’établissements refusent de les accueillir pour non paiement des frais scolaires. Aussi, Maker Mwangu conseille aux parents de savoir collaborer avec ceux qui encadrent leurs enfants par la voie du dialogue.
Etant donné la gravité de ces maux qui rongent quotidiennement le système éducatif congolais, les évêques catholiques avaient décidé la suppression de la prise en charge des enseignants par les parents, relève ce journal. Mais, souligne-t-il, entre dire et faire, il y a une marge. A ce jour, accuse Le Potentiel, les écoles catholiques du pays continuent à faire payer aux parents les frais relatifs à la prise en charge des enseignants par les parents.
Monitoring des radios et TV locales
Bunia
Radio canal révélation, RCR
Une arme ravie, trois policier déshabillés est l’œuvre des miliciens de Djugu hier dans la localité de Maze en territoire de Djugu. Notons aussi que ces miliciens ont enlevé le comandant de la police nationale à GOKPA, ont incendié son bureau et ont emporté une femme avec ses enfants de cette localité ont informé le commissaire du district de l’Ituri monsieur Freddy Bosomba Ileo et l’administrateur du territoire de Djugu monsieur Mungito Babangana au départ de Kisangani ou ils sont en mission.
La route Jina Fataki réhabilité par le contingent népalais de la MONUSCO suscite de l’admiration des pratiquants de la dite route, le chef du service de transport en Itruri monsieur Baudouin Anewa a déclaré hier qu’il serait mieux d’imiter la façon de népalais de faire les routes comme ils l’ont fait à Jina en territoire de Djugu.
Les chefferies du territoire d’Irumu ne sont pas capable de se développer parce qu’il y a trop des dépenses hors budget : les frais des missions du commissaire du district, des frais des fêtes, prise en charge des militaires et certains agents du district font que les chefferies ont du mal à se développé à déclaré le samedi dernier à Bunia un receveur d’une chefferie du territoire d’Irumu. L’honorable Dikanza député provincial a promis de présenter cette situation à la hiérarchie provinciale pour d’amples décisions.
Radio télévision communautaire CANDIP, RTCC
Armée des lances roquettes, fusils et d’arme blanche, une trentaine des miliciens ont été vu dans la localité de Kondo à quelque kilomètre de la localité de Fataki territoire de Djugu la semaine dernière, puis le 31 aout dernier ils sont entrés à Dheja où ils ont tenus un meeting selon des sources locales. Par ailleurs 80 autres miliciens ont été vus à Dala en route vers la cité minière de Monbgwalu en territoire de Djugu.
Radio télévision nationale congolaise, RTNC
C’est aujourd’hui que les écoliers reprennent le chemin de l’école sur toute l’étendue de la RD Congo. A Bunia, le responsable de la province orientale de II monsieur Ernest Djalbinio a émis une série des mesures pour la réussite de cette année débutante dont, l’inscription aux écoles primaires sont gratuites, les élèves du 1e jusqu’à 5e ne payerons pas les frais scolaires dans les écoles mécanisées, aucun élève ne sera chasser du cours parce qu’il n’a pas payé le frais scolaire. Soulignons aussi que la police de circulation routière en ituri annonce avoir pris des mesures pour protéger les élèves contre les accidents de circulation.
Le samedi dernier, il s’est tenu une prière œcuménique pour l’unité de RD Congo au stade Amani de la cité de Bunia sous la direction du commissaire du district en charge de l’économie et finance Avo Eka Rustique.
Le commissaire du district de l’ituri monsieur Freddy Bosomba Ileo sera reçu aujourd’hui par le gouverneur à l’intérim de la province orientale Ismael Arama pour aborder la situation sécuritaire en territoire de Djugu.
La FARDC contrôle la localité de Bela en territoire de Mambasa ou les miliciens Maimai Simba avait attaqué sa position la semaine dernière a informé l’administrateur du territoire de mambasa. Notons que c’est le colonel Mugisa de la FARDC venu du nord kivu qui a mis en déroute les assaillants, 3 policiers et un soldat FARDC ont été touchés lors des combats.
Lors d’un point d’un point de presse le samedi dernier à Bunia, le colonel Fall SIKABWE comandant de la zone opérationnelle de l’Ituri avait annoncé que la FARDC avait récupéré 5 localités de Mambasa jadis occupé par les miliciens Maimai Simba de Paul Sadala alias Morgan.
Aujourd’hui le COCUS des députés de l’Ituri présidé par l’honorable John Tibasima recevra les membres de conseil des confessions religieuses de l’ituri, la MONUSCO et la fédération des entreprises du Congo, FEC Ituri à l’Hotel NEWS COSMOS.
Des militaires FARDC basé à Bau en territoire de Djugu ont pillé le centre de négoce de Kparnganza le samedi dernier.
Bukavu
RADIO MAENDELEO
1- L’année scolaire 2012-2013 démarre sur toute l’étendue de la RDC, selon le ministre provincial de l’éducation Robert Matwara tout est fin prêt pour que les élèves de la maternelle, du primaire et du secondaire retrouvent le chemin de l’école au Sud Kivu.
2- Environ 165 enfants orphelins et vulnérables issus de familles de déplacés de Hombo et Bulambika ont reçu le samedi 1er septembre des vivres et non vivres. Pour le docteur Dodi Alain Tembwe de l’organisation MIRESCO ce geste avait pour objectif d’assister ces enfants et les préparer à la rentrée des classes. Par la même occasion, a assisté en vivre une soixantaine de veuves et femmes démunies à Bunyakiri.
3- Une délégation du caucus des députés du Sud Kivu, vient de rendre visite aux familles victimes du massacre de Kamananga à Bunyakiri. Delegation conduite par le président dudit caucus Benjamin Mukulungu. Il a, à cette occasion remis 750 tôles, et 150 paires de pagnes a ces familles victimes qui ont perdu les leur. Ce don du bureau de l’assemblée nationale, n’a pas laissé indifférent les deux membres de la délégation les députés nationaux Mirindi Charangabo et Anselme Enerunga tous de la circonscription électorale et en signe de compassion Mirindi Chagaranbo a aussi donné 110 toles et Enerunga a donné 22 pagnes à ces familles victimes. Le président du caucus Benjamin Mukulungu a indique que ce massacre a été posé par les présumés FDLR et les parlementaires du Sud Kivu veulent revoir ces rebelles rwandais regagner le Rwanda leur pays. Les habitants de Kamananga se sont dits consolés par la visite de ces élus nationaux du Sud Kivu.
4- A Walungu, sept personnes sont mortes foudroyées le samedi 1er septembre, alors qu’elles s’abritaient à l’école primaire Kalole, en groupement de Ndumba. C’était au cours d’une forte pluie qui s’est abattue pendant moins de 10min sur Ndumba, et six victimes grièvement blessées suivent des soins à l’hôpital général de Walungu.
5- A Bukavu, six enfants d’une même famille sont morts calcinés dans la nuit du vendredi au samedi 1er septembre dans l’incendie de leur maison. L’origine de l’incendie n’est toujours pas élucidée.
© CongoForum, le lundi 3 septembre 2012








3 septembre 2012
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