12/08/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI

(CongoForum)

Plus ça change et plus c’est la même chose ! Au menu « concertations nationales », insécurité à l’Est et divers.

« Concertations » / Etat des lieux

Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders est arrivé, ce dimanche 11 août, en RDC pour une visite de trois jours. La situation dans l’est du pays est au coeur des préoccupations de la communauté internationale. Selon des sources proches du diplomate belge cité par l’agence Belga, ce voyage s’inscrit dans le cadre de la « nécessité d’appliquer l’accord-cadre » signé le 24 février à Addis-Abeba par onze pays africains. Cet accord vise principalement la stabilité de l’Est de la RDC, en proie à l’insécurité depuis deux décennies. Cette visite du ministre belge intervient alors que s’amorcent des concertations nationales. En juin dernier, Joseph Kabila a signé une ordonnance créant ces concertations dont la direction a été confiée aux présidents de deux chambres du parlement. Annoncées en décembre 2012, un an après des élections contestées, les concertations nationales devraient viser à « créer la cohésion nationale »… A quel propos ? Si c’est face à la guerre dans le Nord-Kivu, elles sont inutiles, les avis au sujet de cette guerre n’étant guère partagés. Si cela concerne les élections du 28/11/11, il ne pourrait y avoir de consensus cohérent et raisonnablement fondé que sur leur nullité. Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.

Une partie de l’opposition, qui conteste toujours les résultats des dernières élections, refuse d’y participer. Cette contestation, toutefois, consiste chez certains non à reconnaître la NULLITE des élections, mais à vouloir y chercher une victoire de Tshisekedi, ce qui revient à vouloir un autre coup d’Ttat, à rebours de celui qui a réussi.

Pour le ministre belge des Affaires étrangères (l’un des seuls à avoir estimé que la contestation des résultats électoraux du 28/11/11 par les observateurs « ne remettaient pas en cause les résultats d’ensemble»), un meilleur dialogue au sein de la classe politique de RDC est impératif, et des réformes en profondeur nécessaires. « La demande est constante de voir se renforcer ce processus de dialogue national parce que c’est à travers ce dialogue que l’on peut relancer un certain nombre de réformes, affirme Didier Reynders. On parle toujours des réformes du secteur de la sécurité – elles sont évidemment importantes ces réformes en matière de police, en matière d’armée – mais il faut aussi installer véritablement un Etat de droit, pas seulement dans l’Est, mais renforcer la gouvernance dans l’ensemble du pays. Et cela passe par une sorte de dialogue national permanent et notamment par la préparation des élections provinciales et locales. Elles ont déjà pris du retard. »

La dialogue est pourtant loin de se nouer. Le présidium des concertations nationales initiées par le président Kabila a du mal à convaincre l’opposition de participer à ses assises. Samedi 10 août, à l’issue d’une rencontre avec le président de l’Assemblée nationale et celui du Sénat, les représentants de la partie de l’opposition qui avait accepté l’invitation se sont dits déçus de la démarche qui leur a été proposée.

Le docteur Jean-Baptiste Sondji du Front des patriotes congolais accuse les deux présidents des chambres du Parlement de duplicité : « On nous demande d’entrer déjà dans le vif du sujet et de donner notre avis alors que c’est le comité provisoire, »autopréparatoire », qui doit donner ces éléments. Donc nous pensons qu’on se moque de nous, fulmine-t-il. C’est-à-dire que le pouvoir veut en fait faire le forcing. Nous ne sommes pas d’accord. Nous ne participerons pas à ce genre de concertation. »

Parmi les absents, l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe qui par la bouche de son secrétaire général, Jean-Bertrand Ewanga Is’Ewanga, exige une large représentation des Congolais aux assises convoquées par le président Kabila : « Nous savons qu’il y a le facilitateur, son excellence Sassou Nguesso. Il ne faut pas qu’il vienne s’asseoir sur la pourriture. Les négociations doivent être inclusives. Il faut impliquer les groupes armés, le M23 également. A ce moment, on parlera de la paix. »

Le président du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR), Jean-Claude Mvuemba rejette toute idée de former un gouvernement d’union nationale à l’issue des concertations nationales. Il l’a déclaré au cours d’un point de presse qu’il a organisé dimanche 11 août à Kinshasa. Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a annoncé, samedi, la mise en place d’un nouveau gouvernement qui sera issu des ces assises. Des propos qui ont été mal accueillis dans les milieux politiques tant de la majorité que de l’opposition.

« Il n’y aura pas un gouvernement d’union nationale issu des concertations », a affirmé le vice-président du groupe parlementaire UDPS et alliés, qui met en garde tous les opposants qui espèrent des postes ministériels après ce forum national convoqué en décembre 2012 par le président Joseph Kabila. « Certains leaders de l’opposition commencent déjà à rêver des postes ministériels. Certaines personnes croient user de leur poste de Premier ministre jusqu’à leur mort. Nous ne sommes pas là pour nos intérêts personnels », a souligné l’opposant Jean-Claude Mvuemba.

Rejetant cette idée de la formation d’un gouvernement d’union nationale, il a affirmé que Léon Kengo wa Dondo n’est pas le porte-parole de l’opposition. « Le bureau politique du MPCR rappelle que monsieur Léon Kengo wa Dondo , président du Sénat n’est pas le porte-parole de l’opposition. Le porte-parole de l’opposition doit être désigné par les députés et sénateurs de cette plate-forme réunis par les bureaux des deux chambres du parlement. Enfin, il n’y a qu’une seule autorité morale du peuple congolais : monsieur Etienne Tshisekedi. Tous les autres sont ceux qui veulent s’approprier de cette autorité », a ajouté Jean-Calude Mvuemba.

Jean-Claude Mvuemba a par ailleurs invité JKK à concrétiser les préalables de l’opposition notamment la formation d’une commission préparatoire tripartite opposition-majorité présidentielle et société civile avant le début des concertations nationales. « Le président Kabila doit abroger cette ordonnance en sortir une autre ordonnance en mettant en place les préalables de l’opposition », a indiqué Jean-Claude Mvuemba.

Au cours d’une rencontre avec l’opposition politique à Kinshasa «en tant que sage de l’opposition», Léon Kengo wa Dondo avait indiqué que le présidium de ce forum avait positivement rencontré toutes les conditions soulevées par cette plate-forme. il a notamment évoqué la condition consistant à couler les résolutions qui en sortiront sous forme de programme d’action d’un nouveau gouvernement issu des concertations.

Du côté de l’UPDS, le député Serge Mayamba a indiqué que « l’opposition est en train de travailler pour réagir » au discours Léon Kengo wa Dongo [de samedi 10 août] et à celui de du président l’assemblée nationale, lui aussi membre du présidium nommé par l’ordonnance présidentielle du mois de juin dernier. « L’opposition aujourd’hui doit se souvenir que c’est la même qui avait agrée la démarche initiée en son temps par le président de l’assemblée nationale qui avait reçu l’opposition, la majorité et la société civile. Aujourd’hui, il ne faut pas jeter des pierres sur les deux présidents de deux chambres de notre parlement lorsqu’ils font des communications, parce que c’est l’opposition qui avait agrée leurs démarches. Mais aujourd’hui le plus important la question se trouve au niveau du fond », a précisé Serge Mayamba.

Avant la tenue des concertations nationales annoncées « dans les prochains jours » par le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, la société civile pense qu’un consensus devrait être trouvé en amont, afin d’inclure toutes les parties prenantes à ces assises. Réunis dimanche 11 août à Kinshasa à une séance de travail, les participants ont proposé que la commission paritaire comprenne 15 membres par composante. « Comme on a dit que nous serons dans la commission préparatoire-paritaire, nous avons proposé que la majorité prenne 15 personnes, l’opposition 15 et la société civile 15 », a souhaité pour sa part, le coordonateur de la nouvelle société civile, Jonas Tshombela.
La société civile compte déposer ses propositions et amendements au présidium lundi 12 août. « S’agissant par exemple du comité de la commission préparatoire, nous avons vu que dans l’ordonnance il y a cette possibilité d’intégrer le comité préparatoire. C’est un mécanisme qui pourra rendre opérationnel les concertations », a ajouté Jonas Tshombela.
Pour lui, ce mécanisme a l’avantage d’inclure toutes les parties prenantes, citant notamment les groupes armés, l’opposition politique parlementaire comme extraparlementaire, la majorité parlementaire comme extraparlementaire. « Voilà en amont comment on peut déjà obtenir un consensus de telle manière qu’une fois nous sommes dans les concertations, il n’y aura pas de problèmes parce qu’il y aura un consensus dégagé », a estimé Jonas Tshombela.

«Concertations » / Les commentaires de la presse

Le Potentiel titre «Concertations nationales : le pavé de Kengo».
C’est mal parti, juge-y-il, pour les concertations nationales, dont l’ouverture paraît imminente. Et pour cause : le Président du Sénat et membre du présidium des concertations nationales, Léon Kengo a déclaré que l’issue des concertations sera la formation d’un gouvernement où Majorité, Opposition et Société civile feront partie.
Il note que des réactions n’ont pas tardé – dans la Majorité tout comme dans l’Opposition. Tous redoutent que ces assises outrepassent leur mission, à savoir la survie de l’Etat menacée dans sa partie Est. Sans doute, estime Le Potentiel, Kengo a jeté un pavé dans la mare.

La Prospérité relève au sujet des concertations nationales, que Kengo et Minaku arbitrent tandis que Sassou accompagne à la carte ! D’après ce journal, Kengo a démontré, preuve à l’appui, que toutes les revendications de l’opposition en rapport avec lesdites concertations ont trouvé des réponses, notamment celle consistant à couler les résolutions qui en sortiront sous forme de programme d’action d’un nouveau gouvernement issu de ces concertations..

Pour L’Avenir, l’initiative du président Joseph Kabila de convoquer les Concertations nationales est fort louable. Cependant dans la tête des membres de l’opposition politique, ils ne pensent pas aider le peuple congolais dans ses souffrances surtout s’agissant des populations de l’Est du pays. Ce qui compte pour eux ce sont les intérêts personnels au détriments de ceux du peuple. Des informations bien vérifiées nous apprennent que nombre d’entre eux vont quémander des moyens financiers à l’étranger en ayant un agenda caché, celui de venir troubler l’ordre institutionnel établi. Il y a une guerre de leadership déclarée dans l’Opposition. Et le peuple congolais s’en trouve sacrifié.
Ce journal constate que l’annonce de Kengo à l’Opposition de requalifier l’actuelle Majorité a relancé de plus belle la guerre de leadership dans ses rangs. Pour le confrère, JKK doit prendre ses responsabilités car dans la mentalité des opposants, c’est plutôt la culture de l’intérêt personnel qui prime avant celui de l’intérêt général.

Par ailleurs, La Prospérité note que « l’UDPS: Tshisekedi boude Sassou ! ».
Décidément, Etienne Tshisekedi aime bien prendre l’opinion à contre-pied, constate La Prospérité. On l’annonçait à Brazzaville, le vendredi 9 août 2013. Rien de tel. Le Président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (Udps) n’a pas bougé de sa résidence de la rue des Pétunias, à Limete. Il était apparemment loin d’envisager de faire la traversée du fleuve Congo. Répondant tranquillement à ses occupations habituelles, l’homme a reçu en audience, le même jour, le président de la société civile de la Diaspora Congolaise (CCDC).

(On ne peut qu’être étonné de l’importance que semble prendre, dans les médias RDcongolais, la présence de Sassou Nguesso, dont on ne sait trop d’ailleurs quel rôle il va jouer. C’est fort bien de penser qu’aucun ressortissant du Congo-K ne peut être objectif par rapport aux réalités de son pays. Très bien, encore, de vouloir qu’un facilitateur, modérateur, coordinateur ou quelque titre qu’on lui donne, soit africain… Il y a d’ailleurs des présidents africains régulièrement élus. Peu, maos ça existe !
Au lieu de quoi, on va chercher un homme qui est arrivé au pouvoir par la guerre civile, s’y est maintenu par des farces électorales, confond allègrement les caisses de l’Etat avec sa poche et figure très (dés)honrablement sur la liste des grands corrupteurs et corrompus. Que peut-on attendre d’autre de lui qu’un soutien confraternel à son « homologue » de Kinshasa ? NdlR)

C’est une véritable levée de boucliers dans la classe politique congolaise au sujet des concertations nationales, estime La Référence Plus. Certains trouvent le moment venu de se positionner et de transformer leur rêves en réalité. C’est dans cet ordre d’idée que les FONUS (…) dénoncent un plan concocté d’avance par certains fils du pays, qui ne visent que leur propres intérêts.(…) Mais selon certaines indiscrétions, l’état-major des FONUS s’inquiète des allures que sont en train de prendre les concertations nationales, qui deviennent comme l’affaire d’une seule province

Une déclaration de la Majorité présidentielle extraparlementaire est parvenue à la rédaction de L’Avenir. Elle est signée par 18 partis politiques membres de cette famille politique. Tout en saluant la convocation des concertations nationales pour cimenter davantage l’unité nationale, et de renforcer la communion entre le peuple et ses dirigeants, la MP extraparlementaire souhaite la participation effective de toutes les couches socio – politiques aux concertations nationales afin que celles-ci soient réellement inclusives. Elle demande à l’Autorité Morale de la Majorité Présidentielle de veiller à la représentation globale sans exclusive de tous les Partis Politiques membres signataires de la Charte de la Majorité Présidentielle aux concertations nationales et sollicite l’augmentation du nombre de participants qui devra être porté à 1500 délégués au regard de l’immensité du territoire national et aux multiples problèmes que connaît actuellement le pays.

Si une frange de l’opposition livre en pâture les idées de non adhésion à ce forum national, écrit 7sur7, la Ligue congolaise des partis libéraux, quant elle, comptabilise des avancées significatives, pour la bonne tenue de ce dialogue politique. A en croire son président, le rapport du coprésident du présidium, le Sénateur Léon Kengo wa Dondo sur les concessions faites par la Majorité présidentielle contient des avancées. Après avoir rencontré la Majorité, ce sage de la cité nationale a, dans son rapport rendu public, affirmé l’adoption de 4 exigences de l’opposition par le Présidium.

Kingakati, vendredi 9 août 2013, écrit Forum des As. Tout ce que la kabilie compte de têtes couronnées ou presque répond présent à l’invitation de l’autorité morale. Rencontre tant attendue et tant redoutée aussi. Avec raison. Car, lorsqu’il prend la parole Joseph Kabila prend date avec l’Histoire. Une annonce majeure. Dans ce pays, nous devons apprendre à assister à une passation civilisée des pouvoirs entre un président sortant et celui entrant, dit en substance le chef de l’Etat. La RDC doit devenir, de ce point, un pays normal. Surprise voir stupeur dans l’assistance. Mines plus interrogatives que compréhensives parmi les sociétaires de la Majorité.

Radio Okapi annonce que l’opposition politique du Katanga refuse de participer aux concertations inter-katangaises proposées par les délégués de la Majorité présidentielle (MP) dans cette province pour préparer leurs cahiers des charges à soumettre lors des concertations nationales. Une dizaine de partis de l’opposition au Katanga ont rendu publique une déclaration le vendredi 9 août affirmant leur attachement aux préalables posés par l’opposition politique au niveau national, qui conditionne sa participation aux concertations nationales notamment par la désignation d’un médiateur international.

Est

Radio Okapi fait savoir que la 10è région militaire a annoncé que les localités du territoire de Fizi occupées jadis par les Forces armées alléluia sont à nouveau sous le contrôle des Forces armées de la RDC(FARDC), depuis vendredi 9 août. Selon l’armée, les Maï-maï fidèles au général autoproclamé William Amuli Amisi alias Yakutumba se sont enfuis vers la forêt de Nyanza, après des violents combat les opposant au 1004è régiment des FARDC.

Concernant la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, Le Potentiel nous informe qu’au Sud-Kivu, les FARDC ont repris le contrôle des localités occupées par des miliciens à Fizi. Une annonce faite par la 10è région militaire des FARDC samedi dernier tandis qu’au Nord-Kivu : la journée «ville-morte» est entrée dans son deuxième jour hier dimanche à Oïcha.

Le député national, Pico Mwepu, dans La Prospérité s’inscrit en faux contre la déclaration du 8 août (…) de Mary Robinson. Dans une interview accordée à la Prospérité, l’élu de Malembakulu, au Katanga connote des « contradictions » dans les propos de Mary Robinson. (…) « Robinson a le même langage avec Paul Kagame, Ban Ki Moon, et tous ceux qui veulent voir la RDC être balkanisée. C’est ce qui me pousse à croire qu’ils sont tous très proches du Rwanda que de la RDC »

Le Rwanda, écrit L’Avenir, justifie son refus de renvoyer en Rdc le Général Laurent Nkunda et les officiers supérieurs du M23 qui ont trouvé refuge dans ce pays par le fait que la Rdc maintient la peine capitale dans sa législation. La déclaration est de la ministre rwandaise des affaires étrangères Louise Mushikiwabo lors d’une conférence de presse à Kigali le vendredi 09 août 2013 (…)i ces informations s’avèrent vraies, la mauvaise foi du Rwanda ne sera plus à prouver, lorsqu’on sait que c’est depuis longtemps que la Rd Congo n’applique pas la peine de mort, même si elle n’a pas encore été écartée de son arsenal répressif.

Jeune Afrique évoque une « guerre des ondes » qu ne semble pas manquer de sel. Le M23 a accusé le gouvernement de brouiller sa nouvelle radio avec des émissions à caractère pornographique pour le discréditer aux yeux de la population, indique la rébellion dans un communiqué diffusé dans la nuit de vendredi. Le regret des autorités du M23 est d’autant plus grand que les émissions à caractère purement éducatif et formatif sont brouillées par des films pornographiques », écrit Amani Kabasha, chef de la communication du groupe armé. (…)Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a démenti, affirmant que « le gouvernement ne peut pas émettre de programmes pornographiques ». Deux habitants de Goma joints par téléphone ont dit avoir des difficultés pour « capter la fréquence » de la radio, les empêchant de confirmer ou infirmer les accusations du M23.

Enfin, voici encore quelques nouvelles de l’Est, données par Radio Okapi

La population de la ville de Goma demande à la Société civile de mener des actions de plus grande envergure en vue d’un rétablissement de la sécurité au Nord-Kivu. Alors que la coordination urbaine de la Société civile de Goma était réunie en plénière extraordinaire samedi 10 août, un groupe des jeunes motards a fait un sit-in devant la salle attendant d’elle un mot d’ordre pour le lancement de ces actions. La Société Civile, de son côté, affirme qu’elle oriente la population vers des manifestations pacifiques dans la ville où la tension reste vive.

Plusieurs agglomérations du territoire de Beni (Nord-Kivu) ont observé, samedi 10 et dimanche 11 août, des journées «ville-morte» pour dénoncer l’insécurité dans leur contrée. Selon des sources concordantes, les activités socio-économiques sont restées quasiment paralysées, durant ces deux jours, dans ces localités, notamment à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni. La population de cette partie du Nord-Kivu a ainsi répondu à l’appel de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu qui appelle les Forces armées de la RDC (FARDC) et la Monusco à lancer des opérations offensives contre les rebelles.

Moins de 50% de la population du Sud-Kivu ont accès à l’eau potable. Pour mettre fin à cette situation, il faudrait réunir 28 millions de dollars américains, selon les résultats d’une étude publiés vendredi 9 août à Bukavu par le comité international de la croix rouge (CICR). La ville de Bukavu est également frappée, avec plusieurs quartiers privés d’eau potable depuis plusieurs mois. Les résultats de cette recherche ont été publiés par le CICR, lors d’une rencontre tenue à l’intention des acteurs intervenant dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement.

Divers

Créer un marché financier n’est pas utopique en République Démocratique du Congo. C’est une question de volonté pour Deogratias Mutombo, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), dans La Prospérité. En effet, clôturant le séminaire-atelier sur le développement des marchés financiers en RDC, il a fait savoir que pour atteindre une économie à deux chiffres, il faut un supplément de financement qui viendra des possibilités locales. Aussi, pense-t-il au développement des capitaux qui peuvent se financer de manière tout à fait direct. Sur ce, il a exhorté les participants à cette grand-messe de s’approprier les différentes recommandations, en vue d’en formuler des propositions concrètes et cohérentes à l’endroit de leurs hiérarchies respectives.

Le Potentiel constae que la nouvelle loi sur les finances impose un impôt forfaitaire de 50.000 francs congolais aux contribuables pourtant soumis au paiement de la patente. Les explications fournies par les uns et les autres ne donnent pas satisfaction au point que sur le terrain, le paiement de cet impôt se bute à l’implacable réalité. Les petits vendeurs visés, suivant les agents de la Direction générale des impôts qui opèrent sur le terrain, sont en fait de très petits revendeurs. Une enquête sommaire démontre que ces très petits revendeurs ne disposent pas d’un capital dépassant les 50.000 francs congolais d’impôts. Très peu réaliste, le législateur n’a pas tenu compte de la réalité du petit peuple kinois qui ploie sous la rudesse d’une économie de survie.

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) dénonce plusieurs irrégularités qui entachent le processus des élections syndicales en cours en RDC. Il faut tout arrêter et attendre l’adoption des lois réglementaires de l’administration publique, ont indiqué l’Acaj et vingt-quatre autres associations syndicales qui se disent écartées du processus par le Gouvernement, vendredi au cours d’une conférence de presse qu’ils ont conjointement animée à Kinshasa.

La célèbre chanteuse et interprète sud-africaine et ambassadrice de bonne volonté des Nations unies depuis plusieurs années, Yvonne Chaka Chaka, séjourne à Kinshasa depuis jeudi 9 août. Elle est invitée par les organisateurs du «Festival des étoiles » pour le retour de la paix en RDC. Lors d’une interview à la presse quelques minutes après son arrivée, Yvonne Chaka Chaka a appelé les autorités congolaises à mettre fin au phénomène de viols et violences faites aux femmes. (Radio Okapi)

© CongoForum, le lundi 12 août 2013

À propos de kakaluigi

Agé de 66 ans, avec 35 ans passés en Afrique dans la République Démocratique du Congo comme missionnaire. Engagé dans l'évangélisation, le social et l'enseignement aux écoles sécondaires. Responsable de la Pastorale de la Jeunesse, Directeur du Bureau Diocésain pour le Développement (BDD), Directeur d'une Radio Communnautaire et membre du Rateco.

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